Identification

Numero CAS

96-45-7

Nom scientifique (FR)

Imidazolidine-2-Thione

Nom scientifique (EN)

imidazolidine-2-thione

Autres dénominations scientifiques (FR)

Ethylène thiourée

Autres dénominations scientifiques (Autre langues)

2-mercaptoimidazoline ; Imidazolidine-2-thione ; ETU ; 2-Imidazolidinethione ; Ethylene thiourea ; 1,3-Ethylene-2-thiourea ; 1,3-Ethylenethiourea ; 2-Imadazoline-2-thiol ; 2-Imidazoline-2-thiol ; 2-Mercapto-2-imidazoline ; 2-Mercapto-4,5-dihydroimidazole ; 2-Merkaptoimidazolin ; 2-Thioimidazolidine ; 2-Thiol-dihydroglyoxaline ; 2-Thionomidazolidine ; 4,5-Dihydro-2-mercaptoimidazole ; 4,5-Dihydroimidazole-2(3H)-thione ; Ethylenethiocarbamide ; Etilentiourea ; Imidazole-2(3H)-thione, 4,5-dihydro- ; Imidazoline, 2-mercapto- ; Imidazoline-2(3H)-thione ; N,N'-1,2-ethanediylthiourea ; N,N-Ethylene-thiourea ; Tetrahydro-2H-imidazole-2-thione ; Thiourea, N,N'-(1,2-ethanediyl)- ; Urea, 1,3-ethylene-2-thio-

Code EC

202-506-9

Code SANDRE

5648

Numéro CIPAC

-

Formule chimique brute

\(\ce{ C3H6N2S }\)

Code InChlKey

PDQAZBWRQCGBEV-UHFFFAOYSA-N

Code SMILES

N(C(=S)NC1)C1

Classification CLP

Type de classification

Harmonisée

ATP insertion

CLP00

Description de la classification

Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP

Mentions de danger
Mention du danger - Code H302
Mention du danger - Texte Nocif en cas d'ingestion
Classe(s) de dangers Toxicité aiguë
Libellé UE du danger -
Limites de concentration spécifique -
Facteur M -
Estimation de toxicité aigüe -
Fiche ECHA

Règlementations

Généralités

Poids moléculaire

102.16 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) -0.66 - Expérimentation FOOTPRINT
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Bibliographie

Matrices

Milieu eau douce

VGE/NQE Importer

Volatilisation :

Avec une constante de Henry de 1,37. 10-6 Pa/m3/mol, l'éthylène thiourée est non volatile.

Milieu sédiment eau douce

VGE/NQE Importer

Adsorption :

Avec un Koc compris entre 2,6 et 146 L/Kg l'éthylène thiourée est faiblement adsorbable sur les particules solides (donc fortement mobile).

Milieu terrestre

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 11.37 L.kg-1 Expérimentation FOOTPRINT
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Persistance

Biodégradabilité

VGE/NQE Importer

Biodégradabilité :

Facilement biodégradable
5090 Etude sur 2 systèmes : eau-sédiment : DT= 11,1 ; 6,7 ; 7,4 ; 7,6 j. moyenne 8,2 j DT: 36,7 ; 22,4 ; 24,6 ; 25,3 j. moyenne 27,2 j.
(E.C., 2009)

Dégradabilité abiotique

VGE/NQE Importer

Hydrolyse :

Stable à pH 5 • 9 et à 90°C pour une période de 3 mois. (E.C., 2009HSDB, 2014)

Photolyse :

Non sensibilisé : DT50 = 358 j à pH = 7 Sensibilisé : DT50 = 2,3 j (E.C., 2009US-EPA, 2005)

Bioaccumulation

Organismes aquatiques

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 1.8 - Expérimentation INERIS (2015)
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Conclusion sur la bioaccumulation

VGE/NQE Importer

Bioaccumulation :

Des BCF < 0,2 -0,3 et < 1,8 ont été déterminés pour le poisson Cyprinus carpio exposé à des concentrations de 0,1 et 1 ppm pendant 6 semaines.

BCF estimé de 3,16 (HSDB, 2014EPIWIN)

Bibliographie

Valeurs accidentelles

Autres seuils accidentels

Autres seuils accidentels
Nom Durée Valeur Source Etat du statut Commentaire
PAC-1 60 min 0,085 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, rat oral TDLo, rat oral LD50
PAC-2 60 min 0,94 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, rat oral TDLo, rat oral LD50
PAC-3 60 min 110 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, rat oral TDLo, rat oral LD50
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Valeurs de référence

Introduction

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.

Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.

Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérogène ou mutagène sont également pris en compte.

(1) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA (IRIS) (1996).

(2) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA (RED) (2005).

(3) Cette VTR a été déterminée par le JMPR (1993).

(4) Cette ERUo (excès de risque unitaire par voie orale) a été déterminé par l'OEHHA (2009). Cette valeur est retenue par l'INERIS.

(5) Cette ERUo a été déterminé par l'US EPA (2005).

Des VTR pour des effets à seuil et sans seuil sont disponibles.

Concernant les VTR pour des effets à seuil, l'ADI issue du dossier de l'EFSA (EFSA, 2012) n'est pas détaillée. Même si l'étude source n'est pas mentionnée, il semble qu'il s'agisse très certainement de l'étude de toxicité par voie orale de un an chez le chien (Briffaux, 1992), cité dans le rapport (JMPR, 1993). Cette ADI n'est pas retenue car le nombre d'animaux testés est très faible et la durée d'exposition au cours de l'étude réalisée chez les chiens est relativement courte pour observer les effets chroniques.

La valeur de l'OMS est basée sur une étude sub-chronique de 13 semaines et aucun facteur d'incertitude permettant l'extrapolation à une exposition chronique n'est appliqué. D'autre part, les effets critiques retenus ne semblent pas pertinents au regard du profil toxicologique de la substance : effets hématologiques et augmentation du taux de cholestérol. En effet, l'éthylène thiourée induit principalement des effets thyroïdiens. Cette valeur (dose admissible journalière -ADI = 4 µg.kg-1.j-1) n'est donc pas retenue.

La VTR de l'US EPA de 2005 issue du dossier « Reregistration Eligibility Decision for Mancozèbe » est basée sur une étude de toxicité chronique de un an chez le chien. La référence de cette étude n'est pas disponible. Toutefois, les informations disponibles semblent indiquer que cette étude est celle de Briffaux, 1992. Une NOAEL de 0,18 mg/kg.j-1 a été retenue et un facteur d'incertitude de 1 000

a été appliqué. Une autre VTR de l'US EPA plus ancienne (1996) est également disponible. Elle est basée sur une étude de toxicité chronique de 24 mois chez le rat, de bonne qualité. Une LOAEL de 0,25 mg/kg.j-1 a été retenue et un facteur d'incertitude de 3 000 a été appliqué. Ll'utilisation d'une LOAEL est à l'origine de la différence avec le facteur d'incertitude de l'US EPA (2005). Dans ces deux études, les effets critiques sont des effets thyroïdiens.

La durée d'exposition de l'étude réalisée chez le chien est relativement courte pour observer des effets chroniques. De plus, la durée de vie chez le rat (2 ans) est plus courte que chez le chien (10 à 15 ans). Une LOAEL de 0,25 mg/kg.j-1 (dose testée la plus faible) a été déterminée après 2 ans d'exposition chez le rat et une NOAEL de 0,18 mg/kg.j-1 (dose testée la plus faible) a été établie pour une durée d'exposition de 1 an chez le chien. Compte tenu des différences de durée d'exposition chez le rat et le chien et des durées de vie des deux espèces, le rat semble être l'espèce la plus sensible aux effets de l'éthylène thiourée. De plus, le nombre d'animaux dans l'étude chez le chien (4/lot) est très faible comparé à l'étude réalisée chez les rats (68 animaux/lot).

Dans ces conditions, bien que la valeur de l'US EPA (1996) soit basée sur une LOAEL et soit associée à un facteur d'incertitude global de 3 000, la RfD de valeur 8.10-5 mg/kg.j-1 est plus adaptée à une exposition chronique pour des effets à seuil par voie orale à l'éthylène thiourée.

Cependant, dans la mesure où l'éthylène thiourée est un cancérogène possible et que des VTR pour des effets sans seuil ont été développées pour couvrir ces effets, qui surviennent à des niveaux d'exposition plus bas que ceux pour des effets à seuil, le choix de VTR sans seuil d'effet est plus pertinent pour couvrir l'ensemble des effets de l'éthylène thiourée.

L'US EPA propose une VTR pour des effets sans seuil basée sur une étude de deux ans chez la souris exposée à des doses de 0, 330 et 1000 ppm d'éthylène thiourée alors que l'OEHHA propose une VTR pour des effets sans seuil basée sur une étude de deux ans chez le rat exposé à des doses de 0, 5, 25, 125, 250 et 500 ppm. Les études sources sont disponibles et de qualité acceptable. En ce qui concerne la méthode de dérivation de la VTR de l'OEHHA, aucune information n'est disponible. En revanche, les arguments de construction de la VTR de l'US EPA sont précisés. Les valeurs quantitatives des VTR sans seuil proposées par l'OEHHA et l'US EPA sont quasiment identiques. Les doses de l'étude chez le rat sont plus rapprochées et plus nombreuses que celles de l'étude chez la souris. Ainsi, la VTR pour des effets sans seuil de l'OEHHA est plus adaptée que celle de l'US EPA.

Compte tenu du potentiel cancérogène de l'éthylène thiourée, qui induit des tumeurs thyroïdiennes , la VTR de ERU= 4,5.10-2 (mg.kg-1.j-1)-1 établie par l'OEHHA semble bien adaptée. La dose associée pour un excès de risque de 10-6 est de 2,2.10-2 µg/kg pc/j, valeur retenue par l'INERIS.

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
Nom Valeur Organisme choix Année du choix URL choix Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
ADI 2 µg.kg-1.j-1 Anses 2016 https://www.anses.fr/fr/content/etude-de-l%E2%80%99alimentation-totale-infantile EFSA (2000) Final Eau
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Autres valeurs des organismes reconnus

Autres valeurs des organismes reconnus
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
Inhalation Unit Risk 0,000013 (µg.m-3)-1 OEHHA (1999) Rat thyroid tumors Final Air ambiant
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Introduction

VGE/NQE Importer

Evaluations existantes :

-

Effets endocriniens :

L'éthylène thiourée est cité dans la liste des perturbateurs endocriniens de catégorie 1 listé dans la stratégie communautaire concernant les perturbateurs endocriniens (E.C., 2004).

L'éthylène thiourée est cité dans la liste des perturbateur endocrinien de catégorie 1 listés dans le rapport d'étude de la DG ENV sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage (Petersen, Rasmussen, & Gustavson, 2007)

Critères PBT / POP :

La substance n'est pas citée dans les listes PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).

Normes de qualité existantes :

MPC = 5.10-3 µg.L-1 pour l'eau (Pays-Bas) (ETOX, 2007)3

Substance(s) associée(s) :

-

Dangers

Description

VGE/NQE Importer

Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon, uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance. Toutes les données présentées ayant fait l'objet d'un examen collectif européen dans le cadre de la Directive 91/414/CE, n'ont pas fait l'objet de validation supplémentaire.

Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.

(a) Etude classée non utilisable car les données de l'étude n'ont pas pu être vérifiée notamment les concentrations utilisées et les résultats des témoins. (b) Etude non disponible (non publiée). (c) Concentration minimale inhibitrice.

(a) Etude non disponible (étude non publiée). (b) Etude classée non utilisable car les données de l'étude n'ont pas pu être vérifiée notamment les concentrations utilisées et les résultats des témoins.

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 Pseudokirchneriella subcapitata 93.8 mg.L-1 Algue INERIS (2015)
CL/CE50 Daphnia magna 21.6 mg.L-1 Invertebré INERIS (2015)
CL/CE50 Truite arc-en-ciel >490 mg.L-1 Poisson INERIS (2015)
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Synthèse

Biote

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2011). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.

Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.

Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.

Parmi les études de toxicité sub-chronique et chronique présentées dans le tableau ci-dessus, celle de (Graham et al., 1975), rapporte l'effet le plus pertinent : les altérations de la thyroïde observées à 0,25 mg/kgcorporel/j, pour lesquelles aucune NOAEL n'a été établie.

Concernant les effets sur le développement, l'étude qui présente l'effet le plus pertinent observé chez la descendance est celle de Khera (1973), chez le rat. Dans cette étude, une NOAEL de 5 mg/kgcorporel/j a été établie pour l'apparition de malformations. Cependant, les niveaux rencontrés pour ces effets sont supérieurs à ceux retenus pour l'établissement de la VTR (voir « choix de VTR »).

Valeurs écotoxicologiques

Introduction

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues

  1. de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
  2. de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.

Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.

Valeurs guides

Description

VGE/NQE Importer

Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).

La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011).

En ce qui concerne les organismes marins, selon le guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementales (E.C., 2011), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.

Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.

Pour l'éthylène-thiourée, on dispose de données aiguës et chroniques pour les trois niveaux trophiques. En tenant compte de l'ensemble des données disponibles, il apparait que l'éthylène-thiourée est modérément toxique pour les organismes aquatiques. Plusieurs données n'ont pas pues être vérifiée car soit, les données présentées dans l'étude sont insuffisantes ou soit, l'étude n'est pas accessible. Ces données ne seront donc pas utilisées pour le calcul des normes de qualité. Par conséquent l'AA-QSwater_eco est calculée à partir de la plus faible NOEC (2 mg.L-1) valide obtenue pour Daphnia magna sur une étude de 21 jours. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), un facteur d'extrapolation de 10 s'applique à cette NOEC. L'INERIS propose donc la valeur suivante :

En ce qui concerne les organismes marins, le jeu de données disponible pour l'éthylène-thiourée ne permet pas de mettre en évidence une différence de sensibilité entre les espèces marines et dulçaquicoles. Pour le milieu marin, le facteur d'extrapolation appliqué doit prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation des taxons clés et une diversité d'espèces plus importante. Pour l'éthylène-thiourée on ne dispose d'aucune donnée d'écotoxicité marine valide pour les trois niveaux trophiques. Par conséquent pour les mêmes raisons que pour l'eau douce un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour déterminer la AA-QSmarine_eco conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). L'INERIS propose donc la valeur suivante :

Concentration Maximum Acceptable (MAC et MACmarine)

La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2011).

Pour l'éthylène-thiourée, on dispose de données aiguës valides pour les trois niveaux trophiques. Le mode d'action de la substance est inconnu. Par conséquent un facteur d'extrapolation de 100 s'applique sur la plus faible donnée aiguë disponible (EC50 de 21,6 mg.L-1 obtenue pour Daphnia magna) conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). L'INERIS propose donc la valeur suivante :

En ce qui concerne les organismes marins, le jeu de données disponible pour l'éthylène-thiourée ne permet pas de mettre en évidence une différence de sensibilité entre les espèces marines et dulçaquicoles. Pour le milieu marin, le facteur d'extrapolation appliqué doit prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation des taxons clés et une diversité d'espèces plus importante. Pour l'éthylène-thiourée on ne dispose d'aucune donnée pour les organismes marins. Par conséquent pour les mêmes raisons et compte tenu du facteur d'extrapolation choisi pour l'eau douce, un facteur d'extrapolation de 1000 s'applique pour déterminer la MACmarine conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). L'INERIS propose donc la valeur suivante :

La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2011).

Pour l'éthylène-thiourée, on ne dispose pas de données de toxicité pour les oiseaux. La QSbiota sec pois est donc dérivée à partir de la plus faible NOEC obtenue pour les mammifères. Un facteur de 30 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 0,18 sur le chien, soit une NOEC de 5 mg.kg-1biota) est de 1 an. L'éthylène-thioureée étant citée dans la liste des perturbateurs endocriniens, un facteur de sécurité supplémentaire de 10 est ajouté. On obtient donc :

  • Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :
    • à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
    • à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :

Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de bioamplification,
2 BMF: facteur de bioamplification additionnel pour les organismes marins.

Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.

La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de bioamplification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011).

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante selon les espèces considérées.

Pour l'ethylene-thiourea, un BCF de 1,8 et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf.E.C., 2011) ont été retenus. On a donc :

La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2011) :

Ce calcul tient compte de :

  • un facteur correctif de 10% (soit 0,1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0,1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2,2. 10-2 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • facteur de sécurité supplémentaire pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Pour l'éthylène-thiourée, les potentiels effets CMR ayant déjà été pris en compte lors du calcul de la VTR, le facteur de sécurité est fixé à 1.
  • Cons. Journ. Moy : une consommation journalière moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour.

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journaliers contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2011).

Pour l'éthylène-thiourée, le calcul aboutit à :

Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :

  • à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
  • à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :

Pour l'ethylène-thiourea, on obtient donc :

En principe, lorsque des normes de qualité dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.

Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0,1 µg.L-1). Pour l'ethylene-thiourea, la Directive 98/83/CE fixe une valeur de 0,1 µg.L-1.

A titre de comparaison, la valeur seuil provisoire pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2011):

Ce calcul tient compte de :

  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2,2. 10-2 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
  • Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • un facteur correctif de 10% (soit 0,1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Pour l'éthylène-thiourée, les potentiels effets CMR ayant déjà été pris en compte lors du calcul de la VTR, le facteur de sécurité est fixé à 1.

L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.

Ainsi, la norme de qualité correspondante dans l'eau brute se calcule de la manière suivante :

En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.

Pour l'éthylène-thioureée, on obtient :

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.2 mg.L-1 Eau douce 10
extrapolation
Oui 2015 INERIS (2015)
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.02 mg.L-1 Eau marine 100
extrapolation
Oui 2015 INERIS (2015)
Valeur Guide Environnementale 0.077 µg.L-1 Eau douce
eau destinée à la production d?eau potable
Oui 2015 INERIS (2015)
Valeur Guide Environnementale 0.73 µg.L-1 Eau douce
eau non destinée à la production d?eau potable
Oui 2015 INERIS (2015)
Valeur Guide Environnementale 0.73 µg.L-1 Eau marine
Valeur fondée sur la proposition de norme de qualité pour la protection de la santé humaine vis-à-vis de la consommation de produits de la pêche
Oui 2015 INERIS (2015)
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Synthèse

VGE/NQE Importer

Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :

  1. Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
  2. Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
  3. Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).

Aucune information d'écotoxicité pour les organismes benthiques n'a été trouvée dans la littérature pour les organismes aquatiques.

A défaut, une valeur guide pour le sédiment peut être calculée à partir du modèle de l'équilibre de partage.

Ce modèle suppose que :

  • il existe un équilibre entre la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires et la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle du sédiment,
  • la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires n'est pas biodisponible pour les organismes et que seule la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle est susceptible d'impacter les organismes,
  • la sensibilité intrinsèque des organismes benthiques aux toxiques est équivalente à celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. Ainsi, la norme de qualité pour la colonne d'eau peut être utilisée pour définir la concentration à ne pas dépasser dans l'eau interstitielle.

Une valeur guide de qualité pour le sédiment peut être alors calculée selon l'équation suivante (E.C., 2011) :

Avec :

RHOsed : masse volumique du sédiment en [Kgsed.m-3sed]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) est utilisée : 1300 kg.m-3 .

Ksed-eau : coefficient de partage sédiment/eau en m3/m3 . En l'absence d'une valeur exacte, les valeurs génériques proposées par le guide technique européen pour la détermination des normes de

qualité environnementale (E.C., 2011) sont utilisées. Le coefficient est alors calculé selon la formule suivante : 0,8 + 0,025 * Koc soit Ksed-eau = 0,8 + 0,025 * 2,6 = 0,865 m3/m3

Pour l'ethylène-thiourea, on obtient :

QSsed wet weight = 133 µg.kg-1poids humide

La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :

Avec :

Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) est utilisée : 0,2 m3/m3 . RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) est utilisée : 2500 kg.m-3 .

Pour l'éthylène_thiourée, la concentration correspondante en poids sec est :

Selon la même approche que pour le sédiment d'eau douce, une valeur guide de qualité pour le sédiment marin peut être calculée selon la formule suivante :

Pour l'éthylène-thiourée, on obtient :

QSsed-marin wet weight = 13 µg.kg-1poids humide

La concentration correspondante en poids sec est alors la suivante:

Le log Kow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.

Il faut rappeler que les incertitudes liées à l'application du modèle de l'équilibre de partage sont importantes. Les sédiments naturels peuvent avoir des propriétés très variables en termes de composition (nature et quantité de matières organiques, composition minéralogique), de

granulométrie, de conditions physico-chimiques, de conditions dynamiques (taux de déposition/taux de resuspension). Par ailleurs ces propriétés peuvent évoluer dans le temps en fonction notamment des conditions météorologiques et de la morphologie de la masse d'eau. Si bien que le partage entre la fraction de substance adsorbée et la fraction de substance dissoute peut être extrêmement variable d'un sédiment à un autre et l'hypothèse d'un équilibre entre ces deux fractions ne semble pas très réaliste pour des conditions naturelles.

Par ailleurs, certains organismes benthiques peuvent ingérer les particules sédimentaires, et donc être contaminés par la fraction de substance adsorbée sur ces particules, ce qui n'est pas pris en compte par la méthode.

normes de qualité environnementale (E.C., 2011).

Elle est définie à partir de la valeur la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.

Pour l'ethylene-thiourea, la norme pour la santé humaine via l'eau destinée à la production d'eau potable est la valeur la plus faible pour l'ensemble des approches considérées. C'est donc sur cette valeur que se base la proposition d'une valeur guide pour l'environnement.

VALEURS GUIDES POUR LES ORGANISMES BENTHIQUES

Avec un Koc compris entre 2,6 et 146 L.kg-1 et un log Kow = -0,85, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le guide européen (E.C., 2011).

Valeurs réglementaires

Valeurs réglementaires
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
MAC 220 µg.L-1 Eau douce Oui 2015 INERIS (2015)
MAC 22 µg.L-1 Eau marine Oui 2015 INERIS (2015)
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Bibliographie

Documents

PDF
96-45-7 -- imidazolidine-2-thione -- VGE
Publié le 05/01/2016