Identification

Numero CAS

330-55-2

Nom scientifique (FR)

Linuron

Nom scientifique (EN)

3-(3,4-dichlorophenyl)-1-methoxy-1-methylurea

Autres dénominations scientifiques (FR)

Méthoxydiuron; 3-(3,4-Dichlorophényl)-1-méthoxy-1-méthylurée

Autres dénominations scientifiques (Autre langues)

linuron ; 3-(3,4-dichlorophenyl)-1-methoxy-1-methylurea ; urea, n'-(3,4-dichlorophenyl)-n-methoxy-n-methyl- ; 1-(3,4-dichlorophenyl)3-methoxy-3-methyluree ; 1-methoxy-1-methyl-3-(3,4-dichlorophenyl)urea ; 3-(3,4-dichloor-fenyl)-1-methoxy-1-methylureum ; 3-(3,4-dichlor-phenyl)-1-methoxy-1-methyl-harnstoff ; 3-(3,4-dicloro-fenil)-1-metossi-1-metil-urea ; 3-3,4-dichlorophenyl-1-methoxy-1-methylurea ; n'-(3,4-dichlorophenyl)-n-methoxy-n-methylurea ; n-(3,4-dichlorophenyl)-n'-methyl-n'-methoxyurea

Code EC

206-356-5

Code SANDRE

1209

Numéro CIPAC

-

Formule chimique brute

\(\ce{ C9H10Cl2N2O2 }\)

Code InChlKey

XKJMBINCVNINCA-UHFFFAOYSA-N

Code SMILES

O=C(N(OC)C)Nc(ccc(c1CL)CL)c1

Classification CLP

Type de classification

Harmonisée

ATP insertion

CLP00

Description de la classification

Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP

Mentions de danger
Mention du danger - Code H302
Mention du danger - Texte Nocif en cas d'ingestion
Classe(s) de dangers Toxicité aiguë
Libellé UE du danger -
Limites de concentration spécifique -
Facteur M -
Estimation de toxicité aigüe -
Fiche ECHA

Généralités

Poids moléculaire

249.10 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrosolubilité 52.7 mg.L-1
à pH 5
INERIS (2009) p.17
Hydrosolubilité 63.8 mg.L-1
à pH 7
INERIS (2009) p.17
Hydrosolubilité 74.5 mg.L-1
à pH 9
INERIS (2009) p.17
Densité 1.49 - INERIS (2009) p.17
Pression de vapeur 0.0019 Pa
à 25°C
INERIS (2009) p.17
Pression de vapeur 0.0051 Pa
à 20°C
INERIS (2009) p.17
Point de fusion 94 °C INERIS (2009) p.17
Constante de Henry 0.0002 Pa.m3.mol-1 INERIS (2009) p.17
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 3 - INERIS (2009) p.17
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 3 - Expérimentation FOOTPRINT
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Bibliographie

Matrices

Milieu eau douce

VGE/NQE Importer

Volatilisation :

Le linuron est faiblement volatile.

Milieu sédiment eau douce

VGE/NQE Importer

Adsorption :

Avec une valeur de Koc comprise entre 555 et 987 L.kg-1, le linuron a tendance à s'adsorber sur les sédiments et les particules en suspension dans l'eau.

Milieu terrestre

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 620 L.kg-1 Expérimentation FOOTPRINT
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Persistance

Biodégradabilité

VGE/NQE Importer

Biodégradabilité :

Le linuron n'est pas facilement biodégradable : 0% de dégradation après 28 jours
Un temps de demi-vie de 48 jours pour la dégradation aérobie est cité dans la monographie européenne.
Le temps de demi-vie pour la dégradation (incomplète : formation de métabolites) anaérobie est de l'ordre de 3 semaines.
(MITI, 1992 DG SANCO, 2002 US-EPA, 1995)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Biodégradabilité non facilement biodégradable -
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Dégradabilité abiotique

VGE/NQE Importer

Hydrolyse :

La dégradation du linuron par hydrolyse à des pH compris entre 5 et 9 est très faible : les temps de demi-vies calculés sont compris entre 472 et 1372 jours. (DEFRA, 1995)

Photolyse :

Tanaka et al. rapportent une dégradation par photolyse de 43% après 24 jours.

Le rapport de l'US-EPA mentionne un temps de demi-vie de 49 jours sous lumière naturelle, à pH 5 et à 25°C.
(Tanaka et al., 1986 US-EPA, 1995)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Photolyse 49 j
à pH 5, à 25°C et à la lumière naturelle
INERIS (2009) p.17
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Bioaccumulation

Organismes aquatiques

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 17.90193599 - Expérimentation US EPA (2011)
Bioaccumulation BCF 49 -
Poisson - concentration testée = 0.1 mg/L
INERIS (2009) p.17
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Conclusion sur la bioaccumulation

VGE/NQE Importer

Bioaccumulation :

BCF (poisson) = 38, concentration testée :

  • 0.95mg.L-1 BCF (poisson) = 49, concentration testée : 0.1 mg.L-1. Par ailleurs, un essai de bioconcentration a été réalisé sur Cyprinus carpio pendant 6 semaines : BCF = 15 – 20, concentration testée : 0.2 mg.L-1 BCF = 13 – 23, concentration testée : 0.02 mg.L-1.

Un BCF de 49 est utilisé dans la détermination des normes de qualité. (DG SANCO, 2002 MITI, 1992)

Bibliographie

Valeurs de référence

Introduction

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson. Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.

Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.

(1) Low Effect Level ; (2) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA.

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
Nom Valeur Organisme choix Année du choix URL choix Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
VTR 0,05 mg.kg-1.j-1 Anses 2008 https://www.anses.fr/system/files/SUBSTANCES2017SA0209Ra.pdf Anses (2008) Hypoplasie des testicules et des épididymes Final Eau
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Introduction

VGE/NQE Importer

Evaluations existantes :

UE : Directive 91/414/CE; (DG SANCO, 2002)

UK : DEFRA, 1995

USA : Reregistration Eligibility Decision (US-EPA, 1995)

Effets endocriniens :

Le linuron fait partie des substances pour lesquelles des effets endocriniens ont été mis en évidence (catégorie 1) (Petersen et al., 2007).

Pour l'homme : La substance est classée en catégorie 1 (voir ci-dessus).

Pour la faune sauvage : La substance est classée en catégorie 3 : les informations sur la substance sont insuffisantes pour pouvoir juger du caractère perturbateur endocrinien.

Le linuron est suspecté d'induire des effets endocriniens (Tableau 3 de COM (2001) 262 Commission européenne, 2001)

Critères PBT / POP :

La substance ne remplit pas les critères PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).

Normes de qualité existantes :

UE (Directive 98/83/CE) : 0.1 µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable (pesticides) (C.E., 1998) Allemagne : Norme de qualité pour les organismes aquatiques, eau douce = 0.3 µg.L-1 (ETOX, 20073) Allemagne : Norme de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 0.1 µg.L-1 (ETOX, 20073) Union Européenne : Norme de qualité pour les hydrosystèmes (projet) = 1 µg.L-1 (ETOX, 20073)

Substance(s) associée(s) :

-

[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n° 1907/2006 (REACH).

[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).

[3] Les données issues de cette source () ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS. http://webetox.uba.de/webETOX/index.do

Une monographie de la Direction Générale de la Santé et de la Protection des Consommateurs de la Commission Européenne (DG SANCO, 2002) a été rédigée dans le cadre de l'insertion du linuron à l'Annexe I de la Directive 91/414/CEE (C.E., 1991). L'Etat membre rapporteur est le Royaume Uni. L'addendum de 2003 nous a été transmis par la Direction Générale de l'Alimentation du Ministère chargé de l'Agriculture (DG SANCO, 2003).

Par ailleurs, un rapport du DEFRA sur le linuron, établi dans le cadre de l'évaluation des pesticides au Royaume Uni (DEFRA, 1995), est également disponible.

Il existe enfin un rapport de l'US-EPA pour la procédure de "Reregistration Eligibility Decision" du Linuron (US-EPA, 1995).

Les données issues de ces rapports ont été soumises à un examen collectif et n'ont pas fait l'objet d'une évaluation supplémentaire.

Dangers

Description

VGE/NQE Importer

Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance.

Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 0.007 mg.L-1 Algue INERIS (2009) p.17
CL/CE50 0.12 mg.L-1 Invertebré INERIS (2009) p.17
CL/CE50 3 mg.L-1 Poisson INERIS (2009) p.17
CL/CE50 0.89 mg.L-1 Poisson INERIS (2009) p.17
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Synthèse

Biote

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen (Tableau 22, page 129, E.C., 2003) et le projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2009). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.

Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (tableau 23, page 130, E.C., 2003). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.

Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.

(1) Low effect level ; (2) La NOAELcorr correspond à la NOAEL déduite à partir de la LEL disponible ; (3) No Observed Effect Level.

Valeurs écotoxicologiques

Introduction

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues

  1. de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
  2. de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.

Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.

Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC / QSed 0.013 mg/kg (poids sec) Sédiments
equilibre de partage
Oui 2009 INERIS (2009) p.17
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.001 mg.L-1 Eau douce 10
extrapolation
Oui 2009 INERIS (2009) p.17
Valeur guide eau 0.1 µg.L-1 Eau douce Oui 2009 INERIS (2009) p.17
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Valeurs réglementaires

Description

VGE/NQE Importer

Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour l'évaluation des risques dus aux substances chimiques (E.C., 2003) et au projet de guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2009). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).

La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le tableau 16, page 101, du guide technique européen (E.C., 2003).

Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.

Les espèces les plus sensibles aussi bien en aigu qu'en chronique sont les plantes aquatiques et les algues. Le linuron est utilisé comme herbicide : il agit en inhibant la photosynthèse. Les valeurs de toxicité aiguës et chroniques sont du même ordre de grandeur pour les plantes et les algues. Ainsi, même si la plus faible valeur concerne une donnée aiguë (EC50 120 h) sur Lemna minor à 0.007 mg.L-1, on calculera la norme de qualité à partir de données chroniques. La plus faible NOEC est à 0.01 mg.L-1 et concerne S. capricornutum et L. gibba. La norme de qualité peut être calculée en appliquant un facteur d'extrapolation de 10 sur cette NOEC conformément au guide technique européen (E.C., 2003). On a alors AA-QSwater_eco = 0.01/10 = 0.001 mg.L-1, soit :

La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées. Pour la détermination de la MAC, le document guide pour l'évaluation des effets des substances avec des rejets intermittents est utilisée (ECHA, 2008, E.C., 2009)

On dispose de données aiguës sur les trois niveaux trophiques (algues, invertébrés, poissons), la plus faible étant celle sur Lemna minor, EC50 (120 h) = 0.007 mg.L-1. Par défaut, un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC. Cependant, selon le projet de document guide technique pour la détermination des normes de qualité environnementales (E.C., 2009), pour les substances dont le mode d'action est connu et pour lesquelles des données sont disponibles pour le taxon le plus sensible, le facteur peut être diminué. Le linuron est un herbicide et des données sont disponibles sur algues et plante aquatique. La MAC est fondée sur la donnée la plus faible qui est la donnée plante et il est proposé d'abaisser le facteur d'extrapolation à 10.

MAC = 0.007/10 = 0.0007 mg.L-1, soit 0.7 µg.L-1

Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :

  1. Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
  2. Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
  3. Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).

Aucune information d'écotoxicité pour les organismes benthiques n'a été trouvée dans la littérature.

A défaut, une valeur guide pour le sédiment peut être calculée à partir du modèle de l'équilibre de partage.

Ce modèle suppose que: 

  • il existe un équilibre entre la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires et la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle du sédiment,
  • la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires n'est pas biodisponible pour les organismes et que seule la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle est susceptible d'impacter les organismes,
  • la sensibilité intrinsèque des organismes benthiques aux toxiques est équivalente à celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. Ainsi, la norme de qualité pour la colonne d'eau peut être utilisée pour définir la concentration à ne pas dépasser dans l'eau interstitielle.

NB : La pollution actuelle peut être suivie dans les matières en suspension et les couches superficielles du sédiment. Les couches profondes intègrent la contamination historique sur des dizaines voire des centaines d'années et ne sont pas jugées pertinentes pour caractériser la pollution actuelle. Les paramètres par défaut préconisés par Lepper (2002) et le guide technique européen (E.C., 2003) ont été choisis empiriquement pour caractériser les matières en suspension et les couches superficielles. Matières en suspension et couches superficielles contiennent relativement plus d'eau et de matière organique que les couches profondes du sédiment.

Une valeur guide de qualité pour le sédiment peut être alors calculée selon l'équation suivante (adaptation de l'équation 70 page 113 du guide technique européen, E.C., 2003) :

Avec :

RHOsup : masse volumique de la matière en suspension en [Kgsed.m-3sed]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper, 2002) et le guide technique européen (équation 18 page 44, E.C., 2003) est utilisée : 1150 kg.m-3 .

Kpsusp-eau : coefficient de partage matière en suspension/eau en m 3/m3 . En l'absence d'une valeur exacte, les valeurs génériques proposées par Lepper, 2002) et le guide technique européen (équation 24 page 47, E.C., 2003) sont utilisées. Le coefficient est alors calculé selon la formule suivante : 0.9 + 0.025 * Koc soit Kpsusp-eau = 14.8 – 25.6 m 3/m3 .

Ainsi, on obtient :

QSsed wet weight [µg/kg] = 12.9 – 22.3 µg/kg (poids humide)

La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :

Avec

Fsolidesusp : fraction volumique en solide dans les matières en suspension en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper (2002) et le guide technique européen (tableau 5 page 43, E.C., 2003) est utilisée : 0.1 m 3/m3 .

RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper (2002) et le guide technique européen (tableau 5 page 43, E.C., 2003) est utilisée : 2500 kg.m-3 .

Pour le linuron, la concentration correspondante en poids sec est :

Le LogKow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.

Il faut rappeler que les incertitudes liées à l'application du modèle de l'équilibre de partage sont importantes. Les sédiments naturels peuvent avoir des propriétés très variables en termes de composition (nature et quantité de matières organiques, composition minéralogique), de granulométrie, de conditions physico-chimiques, de conditions dynamiques (taux de déposition/taux de resuspension). Par ailleurs ces propriétés peuvent évoluer dans le temps en fonction notamment des conditions météorologiques et de la morphologie de la masse d'eau. Si bien que le partage entre la fraction de substance adsorbée et la fraction de substance dissoute peut être extrêmement variable d'un sédiment à un autre et l'hypothèse d'un équilibre entre ces deux fractions ne semble pas très réaliste pour des conditions naturelles.

Par ailleurs, certains organismes benthiques peuvent ingérer les particules sédimentaires, et donc être contaminés par la fraction de substance adsorbée sur ces particules, ce qui n'est pas pris en compte par la méthode.

La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2003). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés dans le tableau 23 page 130 du guide (E.C., 2003).

Pour le linuron, un facteur de 30 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 0.0625 mg/kgcorporel/j sur le chien, soit une NOEC de 2.5 mg.kg-1biota) est de 2 ans. On obtient donc :

Pour le linuron, des effets endocriniens ont été mis en évidence uniquement pour l'homme. Pour la faune sauvage, les informations disponibles sont insuffisantes pour pouvoir juger du caractère perturbateur endocrinien du linuron. C'est pourquoi aucun un facteur de sécurité supplémentaire n'a été ajouté dans le calcul de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire.

Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée à une concentration dans l'eau selon la formule suivante :

Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
BMF : facteur de biomagnification.

Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.

La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le tableau 29, page 160, du guide technique européen (E.C., 2003).

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.

Pour le linuron, un BCF de 49 (DG SANCO, 2002) et un BMF de 1 (cf. E.C., 2003) ont été retenus. On a donc :

La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005):

Ce calcul tient compte de :

  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus),
  • une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour,
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire de 10 pour tenir compte du caractère perturbateur endocrinien sur l'homme du linuron,
  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journaliers contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2009).

Pour le linuron, le calcul aboutit à: 

Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :

Pour le linuron, on obtient donc: 

QSwater_hh food =12.17 / (49 *1) = 0.248 µg.L-1

En principe, lorsque des normes de qualité réglementaires dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.

Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1).

Pour le linuron, la Directive 98/83/CE mentionne une valeur de 0.1 µg.L-1.

A titre de comparaison, la norme de qualité pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005) :

Ce calcul tient compte de: 

  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus),
  • Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire de 10 pour tenir compte du caractère perturbateur endocrinien sur l'homme du linuron,
  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.

L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.

En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.

Pour le linuron, on obtient :

La valeur la plus protectrice, fixée par la directive 98/83/CE est proposée comme norme de qualité pour l'eau destinée à la production d'eau potable.

Valeurs réglementaires
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
NQE 1 µg.L-1 Eau douce Non JORF (2015)
Ceci est un aperçu

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Synthèse

VGE/NQE Importer

La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus faible parmi tous les compartiments étudiés.

Pour le linuron, la norme de qualité pour l'eau potable mentionnée dans la Directive 98/83/CE est la valeur la plus protectrice pour l'ensemble des approches considérées.

Selon le projet de document guide pour la détermination des norme de qualité environnementale (E.C., 2009), la norme pour l'eau de boisson ne doit être adoptée comme norme de qualité environnementale que pour les eaux destinées au captage des eaux de boissons. Pour les autres eaux, la valeur de 0.2 µg.L-1 dans l'eau correspondant à la valeur de norme de qualité pour la santé humaine via la consommation des produits de la pêche de 12 µg.kg-1biota peut être considérée.

Il faut rappeler que la valeur de la norme de qualité pour l'eau destinée à l'eau potable a été dérivée en l'absence d'information sur la fraction éliminée. Par défaut, la fraction éliminée pour le traitement de l'eau a donc été fixée à zéro. Ce qui implique que l'eau brute du milieu doit respecter le critère pour l'eau de boisson et que l'on néglige donc la possibilité d'éliminer une certaine fraction lors du traitement.

Avec un Koc de 555 – 987 L.kg-1 et un Log Pow = 3, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment est recommandée par le projet de document guide européen (E.C., 2009).

Néanmoins, le seuil proposé n'est fondé que sur la méthode du coefficient de partage à l'équilibre : il est calculé à partir de la norme de qualité dans l'eau et du Koc estimé à partir du LogKow. L'incertitude de cette méthode devrait être prise en compte lors la mise en application du seuil sédiment.

Bibliographie

Tableaux de synthèse

Généralités

Généralités
CAS 330-55-2
SANDRE 1209
Usages principaux

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L'utilisation du linuron est interdite dans les produits phytopharmaceutiques depuis le 03/06/2018

Auparavant, herbicide (dicotylédones, graminées) de la famille des urées substituées destiné aux cultures légumières (carotte, céleri, poireau, pomme de terre), cultures porte-graine, PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales).

Autres informations d'usage

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  • Inclusion dans des articles : Non
  • Large utilisation dispersive : Oui
  • Principaux produit de dégradation dans l'eau :

desmethoxy linuron (:métabolite majeur), demethoxy monolinuron, norlinuron

  • Secteurs NAF identifiés comme usagers :
  • 01.1(Cultures non permanentes) ;
  • 01.2(Cultures permanentes) ;
  • 01.3(Reproduction de plantes).

Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) non
Substance soumise à autorisation dans Reach non
Substance soumise à restriction dans Reach non
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) non
Réglementations

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Classification CLP harmonisée : Acute Tox. 4, Carc. 2, STOT RE 2, Aquatic Acute 1, Aquatic Chronic 1, Repr. 1B

L'utilisation du linuron est interdite dans les produits phytopharmaceutiques depuis le 03/06/20181 . De par sa classification « Toxiques pour la reproduction: catégorie 1B », le linuron est inscrit à la liste des substances faisant l'objet de restrictions applicables à sa mise sur le marché et à son utilisation2,3 .

l'Arrêté du 27/07/15 modifiant l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critèresd'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surfacepris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code de l'environnement Selon , le linuron fait partie des polluants spécifiques de l'état écologique des eaux de surface.

Norme de Qualité Environnementale (NQE) excluant la protection de la santé humaine: 1µg.l-1 
Valeur seuil écotoxicologique incluant la protection de la santé humaine : 0,2µg.l-1
Le linuron est soumis à la redevance pour pollution diffuse. 4

Les eaux résiduaires rejetées au milieu naturel provenant d'installations relevant du régime de l'enregistrement au titre de la rubrique n° 2910-B5 ou de la rubrique n°29216 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement doivent respecter la valeur limite de concentration en linuron de 50µg.l-1.7,8

[1] Règlement d'exécution (UE) n° 2017/244 du 10/02/17 concernant le non-renouvellement de l'approbation de la substance active« linuron » conformément au règlement (CE) n° 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil concernant la mise sur le marchédes produits phytopharmaceutiques, et modifiant l'annexe du règlement d'exécution (UE) n° 540/2011 de la Commission

[2] Règlement (CE) n° 1907/2006 du 18/12/06 concernant l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques,ainsi que les restrictions applicables à ces substances (REACH), instituant une agence européenne des produits chimiques(Annexe XVII)

[3] Arrêté du 07/08/97 relatif aux limitations de mise sur le marché et d'emploi de certains produits contenant des substancesdangereuses

[4] Arrêté du 27/12/16 établissant la liste des substances définies à l'article R. 213-48-13 du code de l'environnement relatif à laredevance pour pollutions diffuses

[5] Rubrique 2910-B : Installations de combustion

[6] Rubrique 2921 : Installations de refroidissement évaporatif par dispersion d'eau dans un flux d'air généré par ventilation mécanique ou naturelle

[7] Arrêté du 24/09/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titrede la rubrique n° 2910-B de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

[8] Arrêté du 14/12/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'enregistrement au titrede la rubrique n° 2921 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

Classification CLP Voir la classification CLP

Volume de production

Volume de production
France

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Pas
d'information

UE

Mini-FTE Importer

Pas
d'information

Monde

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Pas
d'information

Consommation

Consommation
Volume de consommation en France

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Ventes en France métropolitaine en 2016: 30 tonnes

Normandie – 6 tonnes en 2016 (21% des ventes françaises)

Nouvelle-Aquitaine – 6 tonnes en 2016 (19% des ventes françaises)

Hauts de France – 3 tonnes en 2016 (11% des ventes françaises)

Les ventes de linuron en France métropolitaine sont stables entre 2011 et 2016

Ventes dans les Départements d'Outre Mer (DOM) en 2016: 0,3 tonne

Evolution des ventes dans les Départements d'Outre Mer (DOM) entre 2011 et 2016: + 169%

En 2016, le linuron représentait de l'ordre de 0,1% en masse des ventes françaises de substances actives utilisées pour la formulation d'herbicides

Présence dans l'environnement

Présence dans l'environnement
Eaux de surface

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La base de données Naiades recense 24 572 mesures de linuron dans les eaux de surface en France en 2015. Parmi ces mesures, 93 (soit 0,4%) présentent des concentrations de linuron supérieures à la limite de quantification comprise entre 0,005 et 0,02µg.l-1. La concentration médiane en linuron des échantillons dont la concentration est quantifiable s'élève à 0,032µg.l-1. Quant à la concentration maximale en linuron, elle s'élève à 3,56µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans un cours d'eau des Hauts de France. Les prélèvements correspondant aux 3 mesures maximales de linuron se situent dans les régions Pays de la Loire et Hauts de France.
Sur les 973 mesures effectuées sur matrices solides en France en 2015 et accessibles dans la base Naïades, 2 mesures étaient supérieures à la limite de quantification (comprise entre 0,1 et 50 µg/kg), toutes deux égales à 0,1 µg/kg et correspondant à des échantillons prélevés en Normandie.

Eaux souterraines

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La base de données ADES répertorie 16 433 mesures de linuron dans les eaux souterraines en France en 2016. Parmi ces mesures, 12 présentent une concentration en linuron supérieure à la limite de quantification comprise entre 0,005 et 0,02 µg.l-1, quant à la concentration maximale en linuron, elle s'élève à 0,13 µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Les prélèvements correspondant aux 3 mesures maximales de linuron se situent dans les régions Normandie et Auvergne-Rhône-Alpes.

Air

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-43 En se référant à la constante d'Henry du linuron (de 2,00.10Pa.m/mol à 25°C) et aux éléments interprétatifs fournis par l'université de l'Hertfordshire, le linuron ne présente pas de risque significatif de transfert vers l'air. Des études portant sur la volatilité du linuron ont mis en évidence que 78 à 93% du linuron appliqué reste dans le sol ou à la surface des plantes après 24 heures d'exposition.
33 Une étude menée par Atmo Picardie en 2012 sur quatre sites Picards (2 en zone rurale, 1 en zone urbaine et 1 en intérieur) a mis en évidence des concentrations atmosphérique moyennes de linuron pour chaque site, comprises entre 0 et 0,01ng/m. Toutes analyses confondues, la concentration maximale en linuron est de 0,03ng/m(mesure effectuée sur un site urbain).

Sols

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En se référant aux éléments interprétatifs fournis par la base de données PPDB, le linuron est modérément persistant dans les sols et moyennement mobile, sa présence dans les sols est par conséquent probable.

Réduction des émissions et substitutions

Réduction des émissions et substitutions
Autres commentaires

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Bibliographie

Documents

PDF
330-55-2 -- Linuron -- Mini-FTE
Publié le 16/06/2020
PDF
330-55-2 -- linuron -- NQE
Publié le 12/11/2009