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Penconazole (66246-88-6)
Informations générales
Dernière vérification le 29/03/2024
Identification
Numero CAS
66246-88-6
Nom scientifique (FR)
Penconazole
Nom scientifique (EN)
Autres dénominations scientifiques (Autre langues)
Code EC
-
Code SANDRE
1762
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C13H15Cl2N3 }\)
Code InChlKey
Code SMILES
n1cncn1CC(c2c(Cl)cc(Cl)cc2)CCC
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
ATP06
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H302 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif en cas d'ingestion |
Classe(s) de dangers | Toxicité aiguë |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=1 M(Chronic)=1 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H361d |
---|---|
Mention du danger - Texte | Susceptible de nuire au fœtus. |
Classe(s) de dangers | Toxicité pour la reproduction |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=1 M(Chronic)=1 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H400 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Très toxique pour les organismes aquatiques |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Mention du danger - Code | H410 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=1 M(Chronic)=1 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Règlementations
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
284.20 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Milieu eau douce
Milieu sédiment eau douce
Milieu terrestre
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Persistance
Biodégradabilité
Biodégradabilité :
Aucune dégradation du penconazole après 29 jours n'a été mesurée. La substance n'est pas facilement biodégradable (OCDE 301B).
50 DTsystème eau-sédiment = 597 jours.
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Bioaccumulation
Organismes aquatiques
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Conclusion sur la bioaccumulation
Bioaccumulation/ Biomagnification :
Une étude sur 42 jours a été réalisée sur Lepomis macrochirus. Suite à une exposition de 28 jours et à une période de dépuration de 14 jours, un BCF de 320 (corps entier) a été déterminé. Un BCF maximal de 450 a été mesuré dans les muscles. La vitesse de dépuration des organismes est relativement rapide avec une DT50 de 3 jours.
Un BCF de 320 est utilisé dans la détermination des normes de qualité. Le document guide technique européen pour la dérivation des NQE recommande l'utilisation des valeurs par défaut suivantes pour ce qui est de la prise en compte de la biomagnification : BMF1 = BMF2 = 1. (EFSA, 2008)
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Valeurs de référence
Introduction
SANTÉ HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.
Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
TOXICITE
Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.
La VTR proposé par l'EFSA (2007) est une ADI, dont la valeur (étude source, facteur d'incertitude et valeur finale d'ADI) est cohérente avec la valeur proposée par l'OMS (WHO/FAO, 1992). L'étude clé utilisée, correspondant à une exposition du chien d'une durée ne correspondant pas exactement à une exposition chronique, est toutefois en adéquation avec des résultats d'études chroniques chez le rat (2 ans).
A noter qu'une valeur plus faible de VTR (0.007 mg/kg.j-1), basée sur un NOEL de 0.71 mg/kg.j-1, est proposée par le Ministère Australien de la Santé (Australian Government, 2005), mais celle-ci ne peut être validée car aucune indication fiable ne permet d'identifier avec certitude l'étude source (manque de transparence)3.
[3] L'étude source n'est pas précisée. Après une revue de littérature, cette valeur pourrait provenir potentiellement de l'étude suivante de Basler et al. (1983) « 3 month toxicity study in rats (TG OCDE 408) ». Les auteurs concluent à un NOEL de 10 ppm chez les mâles et les femelles, correspondant à 0,71 mg/kg.j-1. Bien que plus faible (il s'agit d'un NOEL et non d'un NOAEL), elle ne peut pas être retenue,
Le penconazole n'apparait pas dans le règlement (CE) No 1272/2008 (C.E., 2008).
Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
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Autres valeurs des organismes reconnus
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Bibliographie
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
Evaluation existante :
EFSA, 2007: Draft Assessment Report (DAR) – Public Version – Initial risk assessment provided by the rapporteur Member State Germany for the existing active substance Penconazole of the third stage (Part B) of the review programme referred to in Article 8(2) of Council Directive 91/414/EEC. October 2007.
EFSA, 2008: Conclusion regarding the peer review of the pesticide risk assessment of the active substance: penconazole.
Effets endocriniens :
Le penconazole est mentionné dans le tableau 4 sur la stratégie communautaire des perturbateurs endocriniens, comme substance « ayant un nombre de données insuffisantes pour conclure qu'elle est ou n'est pas un perturbateur endocrinien »
(E.C., 2004, E.C., 2007).
La substance est reprise dans le rapport d'étude de la DG ENV de la Commission Européenne sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage (Petersen et al., 2007) et est classée catégorie 3b (substances avec peu ou pas de données collectées) pour la santé humaine ainsi que pour la faune et la flore.
Critères PBT / POP :
La substance n'est pas citée dans les listes PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001)
Norme de qualité existante :
- U.E: 0,1 µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable
(C.E., 1998)
Substance(s) associée(s) :
Métabolites :
1H-1,2,4-triazole = CGA 71019
2-(2,4-dichloro-phenyl)-3-[1,2,4]triazol-1-yl-propionic acid = CGA 179944
[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n° 1907/2006 (REACH).
[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement bioaccumulables, et qui peuvent être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement. Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).
Dangers
Description
ORGANISMES AQUATIQUES
Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon les résultats des tests d'écotoxicité de la substance. Toutes les données présentées ont été validées ou sont issues des différents rapports d'évaluation (EFSA, 2007, EFSA, 2008)
Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No ObservedEffect Concentration), concentration sans effet observé, ou d'EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.
ECOTOXICITE
Le tableau ci-dessous répertorie les données d'écotoxicité aiguë jugées pertinentes pour la détermination des normes de qualité.
On notera qu'en aigu comme en chronique, les métabolites pertinents testés (CGA 71019 et CGA179944) sont toujours moins toxiques que le composé parent. Ce sont les résultats obtenus après exposition au penconazole seul qui sont utilisés ci-après pour la détermination des normes de qualité.
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
(f) : concentration exprimée en unité de substance formulée testée ; (sa) : concentration exprimée en unité de substance active lorsque la formulation a été testée ; (n) concentrations nominales analytiquement confirmées ; (mm) concentrations mesurées
(1) EC50 recalculée pour une pureté de substance active de 100% afin de tenir compte de la pureté de la substance effectivement testée ; (2) La concentration de la substance a diminué jusqu'à être inférieure à la LOQ et la LC50 fournie est basée sur la concentration initiale mesurée. Pour cette raison, le test est considéré comme non valide. (3) Seules 2 concentrations ont été testées et les concentrations nominales diffèrent de plus de 20% des concentrations mesurées. La LC50 fournie est basée sur la concentration nominale. Pour cette raison, le test ne peut être validé mais il est reporté ici à titre indicatif sur la toxicité de la formulation.
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Le tableau ci-dessous répertorie les données d'écotoxicité chroniques jugées pertinentes pour la détermination des normes de qualité.
(n) concentrations nominales analytiquement confirmées ; (mm) concentrations mesurées (1) NOEC recalculée pour une pureté de substance active de 100% afin de tenir compte de l'impureté de la substance effectivement testée.
Valeurs de danger
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Synthèse
Biote
EMPOISONNEMENT SECONDAIRE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été jugées valides par l'INERIS.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé et par jour.
Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2011). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.
Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.
Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.
ECOTOXICITE POUR LES VERTÉBRÉS TERRESTRES
TOXICITE ORALE POUR LES MAMMIFERES
TOXICITE ORALE POUR LES OISEAUX
Valeurs écotoxicologiques
Introduction
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues
- de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
- de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.
Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.
Valeurs guides
Description
NORMES DE QUALITÉ POUR LA COLONNE D'EAU
Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011).
En ce qui concerne les organismes marins, selon le guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2011), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.
Néanmoins, le facteur d'extrapolation appliqué pour déterminer la AA-QSmarine_eco doit prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation de taxons clefs et une diversité d'espèces plus complexe en milieu marin.
Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.
Pour le penconazole, on dispose de données pour 3 niveaux trophiques en exposition aiguë comme en exposition chronique, à savoir les algues ou plantes aquatiques, les invertébrés et les poissons. Lors d'expositions aiguës au penconazole, la valeur la plus faible est observée pour la plante aquatique Lemna gibba. En chronique, c'est l'espèce Daphnia magna qui est la plus sensible avec une NOEC (21 jours) de 0.06 mg.L-1. On observe néanmoins que la donnée chronique disponible pour Lemna gibba est très proche de cette valeur (NOEC (14j) à 0.087 mg.L-1). Par conséquent et conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2011), un facteur de 10 est appliqué sur la donnée chronique la plus faible, c'est-à-dire la NOEC de 0.06 mg.L-1, pour déterminer la AA-QSwater_eco :
En ce qui concerne les organismes marins, aucun essai n'est disponible. Le jeu de données disponible ne permet donc pas de démontrer une différence ou une absence de différence de sensibilité entre les organismes marins et les organismes d'eau douce. Aussi, l'AA-QSmarine_eco peut être calculée à partir d'une donnée d'eau douce aussi bien qu'une donnée sur organisme marin. Pour les mêmes raisons qu'évoquées ci-dessus pour la détermination de l'AA-QSwater_eco, la norme de qualité sera déterminée conformément au guide technique européen (E.C., 2011), en appliquant un facteur d'extrapolation de 100 sur la NOEC disponible la plus faible de 0.06 mg.L-1 obtenue pour Daphnia magna :
Concentration Maximale Acceptable (MAC et MACmarine)
La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2011)
On dispose de données aiguës pour trois niveaux trophiques, la plus faible étant une EC50 (14 j) de 0.19 mg.L-1 pour Lemna gibba. Pour calculer la MAC, on choisit donc d'appliquer un facteur d'extrapolation de 100 sur cette donnée, conformément au guide technique (E.C., 2011).
Selon le document guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2011), lorsque la détermination de la MAC conduit à une valeur plus faible que la AA-QS, la MAC est fixée à une valeur égale à la AA-QS. Pour le penconazole, il est donc proposé de prendre la valeur d'AA-QS comme concentration maximale acceptable.
En ce qui concerne les organismes marins, aucune donnée aiguë n'est disponible. Un facteur de 1000 s'applique donc sur la donnée aiguë la plus faible pour le calcul de la MACmarine :
Selon le document guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2011), lorsque la détermination de la MAC conduit à une valeur plus faible que la AA-QS, la MAC est fixée à une valeur égale à la AA-QS. Pour le penconazole, il est donc proposé de prendre la valeur d'AA-QS comme concentration maximale acceptable.
NORME DE QUALITÉ EMPOISONNEMENT SECONDAIRE (QSBIOTA_SEC POIS)
La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2011).
Pour le penconazole, un facteur de 90 est appliqué à la NOEC la plus faible de 100 mg.kg-1biota obtenue sur Canis domesticus (durée de 1 an, test considéré comme subchronique). On obtient donc :
Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :
- àune concentration dans l'eau selon la formule suivante :
- àune concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :
Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de biomagnification,
2 BMF: facteur de biomagnification additionnel pour les organismes marins.
Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biota. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biota.
La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biota et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF1 et le BMF2, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen (E.C., 2011).
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biota, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.
Pour le penconazole, un BCF de 450 et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf. E.C., 2011) ont été retenus. On a donc :
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE LA PECHE (QSBIOTA_HH)
La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2011):
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour; pour cette substance elle est considérée égale à 0,0305 mg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus) = 30.5 μg/kgcorporel/j,
- Cons. Journ. Moy : une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journalier contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2011).
Pour le penconazole, le calcul aboutit à:
car aucune indication fiable ne permet d'identifier avec certitude l'étude source (manque de transparence). Dans tous les cas, si l'étude source est celle localisée, elle est d'une durée trop faible pour établir une VTR chronique (90 jours chez le rat).
Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante :
- dans l'eau douce peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
dans l'eau marine peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
Pour le penconazole, on obtient donc:
QSwater_hh food= 1856 / (320* 1) = 5.8 µg.L-1
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA L'EAU DE BOISSON (QSdw_hh)
En principe, lorsque des normes de qualité dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.
Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1).
A titre de comparaison, la valeur seuil provisoire pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2011):
Ce calcul tient compte de:
- la valeur toxicologique de référence (VTR) ; pour cette substance elle est considérée égale à 30.5 μg/kgcorporel/j,
- une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.
En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.
Pour le penconazole, on obtient :
La valeur calculée selon le guide technique européen (E.C., 2011) est plus élevée que celle recommandée par la directive 98/83/CE de façon générique pour les pesticides. C'est donc la valeur réglementaire de la Directive 98/83/CE qui est proposée comme norme de qualité pour l'eau de boisson.
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Synthèse
VALEUR GUIDE POUR LES ORGANISMES BENTHIQUES (QSSED ET QSSED-MARIN)
Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :
- Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
- Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
- Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE). (C.E., 2000)
La valeur guide de qualité pour les organismes benthiques (QSsed) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011).
Pour les organismes benthiques, une donnée de toxicité chronique est disponible pour l'espèce Chiromonus riparius, NOEC (28 j) = 25.2 mg/kg. Pour déterminer la norme de qualité, un facteur d'extrapolation de 100 est appliqué sur cette NOEC (E.C., 2011). On obtient donc:
Pour le milieu marin, aucune donnée n'est disponible. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) un facteur d'extrapolation de 1000 est appliqué sur la NOEC citée précédemment pour déterminer la QSsed marine.
La concentration correspondante en poids humide peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :
Avec :
Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 0.2 m3/m3 .
RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 2500 kg.m-3 .
Pour le penconazole, la concentration correspondante en poids humide est :
QSsed poids humide = QSsed poids sec / 2.6 = 655 µg.kg-1sed poids humide
QSsed marine poids humide = QSsed poids sec / 2.6 = 65 µg/kgsed marine poids humide
SÉLECTION DE LA VALEUR GUIDE ENVIRONNEMENTALE
La VGE est définie à partir de la valeur la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.
Pour les eaux destinées à la consommation humaine, c'est la valeur pour l'eau destinée à l'eau potable qui est la plus faible et qui est proposée comme VGE.
Pour les eaux non destinées à la consommation humaine, la valeur la plus faible est obtenue pour la protection des prédateurs supérieurs via l'empoisonnement secondaire.
VALEURS GUIDES POUR LES ORGANISMES BENTHIQUES
Valeurs réglementaires
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Dernière vérification le 29/03/2024
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