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1,2-dichloroéthylène (540-59-0)
Introduction
Dernière vérification le 29/03/2024
Dans la période transitoire de mise en cohérence des données du portail, les informations présentées pour cette substance peuvent ne pas être totalement à jour. Nous vous invitons à consulter la substance mère de cette famille : Dichloroéthylènes
Informations générales
Dernière vérification le 29/03/2024
Identification
Numero CAS
540-59-0
Nom scientifique (FR)
1,2-Dichloroéthylène
Nom scientifique (EN)
Autres dénominations scientifiques (FR)
Autres dénominations scientifiques (Autre langues)
Code EC
208-750-2
Code SANDRE
1163
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C2H2Cl2 }\)
Code InChlKey
Code SMILES
C(=CCl)Cl
Familles
Familles chimiques
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
CLP00
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H225 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Liquide et vapeurs très inflammables |
Classe(s) de dangers | Liquides inflammables |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H332 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif par inhalation |
Classe(s) de dangers | Toxicité aiguë |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H412 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
96.94 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Atmosphère
FDTE/VTR Importer Dans l’atmosphère, le 1,2-dichloroéthylène existe sous forme gazeuse. Compte tenu de ses propriétés physico-chimiques (hydrosolubilité de 3.50.103 mg/L à 25°C (Yalkowsky SH et Dannenenfelser RH, 1992) et constante de Henry de 413Pa.m3/mol à 25°C (Gosset, 1987), le 1,2-dichloroéthylène est considéré comme très soluble et volatil.
Milieu eau douce
Volatilisation :
Compte tenu de ses propriétés physico-chimiques (solubilité de 3.50.103 mg.l-1 à 25°C et constante de Henry de 413 Pa.m3.mol-1 à 25°C), le 1,2dichloroéthylène est considéré comme très soluble et très volatile.
FDTE/VTR Importer Le 1,2-dichloroéthylène est très volatil. Dans une rivière, un temps de demi-vie de trois heures a été observé (Lyman et al., 1981). Dans un modèle de lac (profondeur de 1 mètre, courant de 0,05 m/s et vent de 0,5 m/s), un temps de demi-vie de 94 heures a été observé (Lyman et al., 1990). Avec un Koc de 290 L/Kg, le 1,2-dichloroéthylène ne va pas s'adsorber sur les particules dans l'eau et les sédiments.
Milieu sédiment eau douce
Milieu terrestre
FDTE/VTR Importer Dans les sols le 1,2-dichloroéthylène est considéré comme moyennement mobile. Compte tenu de la constante de Henry, de la pression de vapeur et de l'hydrosolubilité du 1,2-dichloroéthylène, la volatilisation de la substance à partir des terres humides est un phénomène important (SRC). Compte tenu de la pression de vapeur, la volatilisation à partir des terres sèches du 1,2-dichloroéthylène est possible (SRC).
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Persistance
Biodégradabilité
Biodégradabilité :
Les essais normalisés de biodégradabilité facile en aérobie ont donné des résultats négatifs:
- 0% de dégradation pour l'isomère trans du 1,2-dichloroéthylène dans un essai par flacon agité modifié afin de tenir compte de la volatilité de la substance
(LD OCDE 301C).
- 0% de dégradation après 28 jours pour les isomères cis et trans du 1,2dichloroéthylène (méthode du flacon fermé : LD OCDE 301D). Un essai de simulation de rivière confirme le caractère non biodégradable du 1,2-dichloroéthylène.
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Dégradabilité abiotique
Hydrolyse :
Pas d'information disponible.
Photolyse :
Pas d'information disponible.
FDTE/VTR Importer Dans l'atmosphère, le 1,2-dichloroéthylène se décompose rapidement par photodégradation : demi - vies de 8 et 3,6 jours pour le cis et le trans respectivement (Goodman et al., 1986). Les éthylènes chlorés s'hydrolysent très lentement dans l'environnement, l'hydrolyse du 1,2-dichloroéthylène n'est donc pas envisagée.
Milieu eau douce
FDTE/VTR Importer Les essais normalisés de biodégradabilité en aérobie ont donné des résultats négatifs : - 0 % de dégradation pour le trans 1,2-dichloroethylène dans un essai par flacon agité modifié afin de tenir compte de la volatilité de la substance (Mudder et Musterman, 1982). - 0 % de dégradation après 28 jours pour le cis et le trans 1,2-dichloroethylène (méthode du flacon fermé) (CITI, 1992). Un essai de simulation de rivière confirme la non biodégradation du 1,2-dichloroethylène (Mudder, 1981).
Bioaccumulation
Organismes aquatiques
FDTE/VTR Importer Chez le poisson Pimephales promelas, un BCF de 6 a été déterminé par la méthode de Veith et Kosian (Veith et Kosian, 1983), indiquant un faible potentiel de bioaccumulation. Chez le poisson, les facteurs de bioconcentration, déterminés par QSAR (basés sur le log Kow de la substance) varient entre 5 et 23 (Hansch et Leo, 1979 ; Bysshe, 1982 ; Lyman, 1982), confirmant les données mesurées. Le BCF étant inférieur à 100, la substance n'est pas considérée comme bioaccumulable.
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Organismes terrestres
FDTE/VTR Importer Pour l'évaluation dans les sols, le lombric est l'espèce privilégiée, son BCF est calculé, en l'absence de résultats expérimentaux, en utilisant la corrélation suivante (TGD) : BCF lombric = 0,84 + (0,012Kow ÷ RHOlombric) = 117 pour un LogPow = 2,06 (trans)
Conclusion sur la bioaccumulation
Bioaccumulation :
Chez le Pimephales promelas, un BCF de 6 a été déterminé par la méthode de Veith et Kosian.
Chez le poisson, les facteurs de bioconcentration, déterminés par QSAR (basés sur le log Kow de la substance) varient entre 5 et 23.
Un BCF de 23 est utilisé dans la détermination des normes de qualité. (Veith et Kosian, 1983 Hansch et Leo, 1979 ; Bysshe, 1982 ; Horvath, 1982 ; Lyman, 1982)
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
FDTE/VTR Importer L'ensemble des informations et des données toxicologiques provient pour l'essentiel d'une monographie de l'ATSDR, qui est un des organismes reconnus pour la qualité scientifique de ses documents (ATSDR, 1996). Les références bibliographiques aux auteurs sont citées pour permettre un accès direct à l’information scientifique mais n’ont pas fait l’objet d’un nouvel examen critique par les rédacteurs de la fiche.
Toxicocinétique
Chez l'homme
Absorption
FDTE/VTR Importer La pénétration du 1,2-dichloroéthylène dans l'organisme se fait principalement par voie pulmonaire et, dans une moindre mesure, par voie orale.
Métabolisme
FDTE/VTR Importer Il a été montré qu'environ 75 % de la quantité inhalée étaient absorbés par les poumons chez l'homme (ATSDR, 1996). Le 1,2-dichloroéthylène subit dans le foie des réactions de type I, catalysées par les monooxygénases du type cytochrome P450. Il se forme un époxyde chloré, qui, sous l'action d'une époxyde hydrolase, conduit à la formation de dichloroacétaldéhyde. Le composé cis pourra conduire à du trichloroéthanol ou du dichloroacétate, le composé trans à du dichloroacétate. La distribution du composé dans l'organisme n'est pas connue mais la constatation de lésions hépatiques et cardiaques laisse penser à une diffusion au niveau de ces tissus.
Chez l'animal
Métabolisme
FDTE/VTR Importer Des études chez l'animal ont montré que le métabolisme de la forme cis était plus rapide que celui de la forme trans, et que la forme cis inhibait ou détruisait fréquemment les cytochromes P450 alors que la forme trans induisait souvent ces enzymes (ATSDR, 1996). Aucune information n'est disponible concernant l'élimination du 1,2-dichloroéthylène chez l'homme ou l'animal.
Toxicité aiguë
Chez l'homme
Inhalation
FDTE/VTR Importer L'inhalation de fortes concentrations en trans-1,2-dichloroéthylène induit une dépression du système nerveux central. L'exposition à 1 700-2 200 ppm durant 5 minutes ou à 1 200 ppm durant 10 minutes a entraîné, chez deux sujets, des nausées, une somnolence, une asthénie, des vertiges et des céphalées. Ces symptômes ont rapidement disparu après la fin de l'exposition. Un cas de décès a été décrit après inhalation de vapeurs de 1,2-dichloroéthylène (Hamilton, 1934). La concentration, la durée d'exposition et la cause du décès n'ont pas été rapportées.
Voie orale
FDTE/VTR Importer Aucune donnée n'est disponible concernant la toxicité aiguë par voie orale chez l'homme.
Voie cutanée
FDTE/VTR Importer Aucune donnée n'est disponible concernant la toxicité aiguë par voie cutanée chez l'homme.
Chez l'animal
Inhalation
FDTE/VTR Importer Concernant le trans-1,2-dichloroéthylène, une CL50 de 21 723 ppm sur 6 h a été calculée pour des souris femelles de souche OF1. La cause du décès n'a pas été indiquée (Gradiski et al., 1978). Les symptômes suivants ont été notés chez des rats exposés jusqu'à 3 000 ppm de trans-1,2-dichloroéthylène durant 8 heures : congestion pulmonaire (LOAEL : 200 ppm) et cardiaque (NOAEL : 1 000 ppm), anémie (NOAEL : 1 000 ppm). De plus, une accumulation de graisse a été observée dans les lobules hépatiques (LOAEL : 200 ppm). Aucun effet n'a été noté au niveau rénal, musculaire et squelettique (Freundt et al., 1977).
Voie orale
FDTE/VTR Importer Par voie orale, des doses supérieures à 1 000 mg/kg sont létales chez le rat et la souris. Sept rats sur 10 sont morts après ingestion de 1 130 mg/kg de trans-1,2-dichloroéthylène (Freundt et al., 1977) et 2 rats sur 6 après ingestion de 4 900 mg/kg de cis-1,2-dichloroéthylène (McMillan, 1986). Chez la souris, des DL50 de 2 200 et 2 400 mg/kg ont été rapportées respectivement chez les mâles et les femelles pour l'isomère trans (Munson et al., 1982 ; Barnes et al., 1985). A ces doses, les animaux présentaient une baisse d'activité, une ataxie, une perte de réflexes et une dépression respiratoire (Barnes et al., 1985 ; Hayes et al., 1987). L'autopsie a révélé des lésions pulmonaires, cardiaques (Hayes et al., 1987), hépatiques (Freundt et al., 1977) et gastro-intestinales (Barnes et al., 1985). Une augmentation de la mortalité (2 décès /10) a été également observée chez des rats exposés par gavage à 970 mg/kg/j durant 14 jours. Les animaux présentaient une dépression du système nerveux central, un écoulement nasal et une salivation importante (McCauley et al., 1990).
Voie cutanée
FDTE/VTR Importer Par voie cutanée, aucune mortalité n'a été observée chez des lapins exposés à 5 000 mg/kg de trans-1,2-dichloroéthylène (Brock, 1990). A cette dose, les animaux présentaient une irritation cutanée sévère. L'application de 170 mg/kg (0,5 mL) de trans-1,2-dichloroéthylène sur la peau de lapins durant 24 heures a induit un érythème léger à modéré, persistant au moins 48 heures (Brock, 1990).
Synthèse
FDTE/VTR Importer Le 1,2-dichloroéthylène a une toxicité aiguë faible par inhalation et modérée par ingestion.
Toxicité à doses répétées
Effets généraux
Chez l'homme
Toutes voies
FDTE/VTR Importer Aucune donnée de toxicologie subchronique ou chronique concernant le 1,2-dichloroéthylène n'est disponible chez l'homme.
Chez l'animal
Toutes voies
FDTE/VTR Importer Chez l'animal, seules des études de toxicologie subchronique (exposition de moins d'un an), sont disponibles.
Inhalation
FDTE/VTR Importer L'étude de Freundt et al. réalisée en 1977, fournit l'essentiel des données concernant la toxicologie par inhalation du 1,2-dichloroéthylène (sous sa forme trans) chez le rat. Les animaux ont été exposés jusqu'à 16 semaines (5 j/sem, 8 h/j) à 200 ppm de trans-1,2-dichloroéthylène. A ces concentrations, aucun effet cardiaque, musculaire, sanguin et rénal n'a été observé. De façon similaire à l'exposition aiguë, une congestion pulmonaire a été notée, ainsi que des effets sur le foie se traduisant par une accumulation de graisse dans les hépatocytes. Une dégénérescence des cellules de Küpffer a été également observée à ces concentrations (Freundt et al., 1977).
Voie orale
FDTE/VTR Importer Par voie orale, des rats ayant ingéré du trans-1,2-dichloroéthylène via l'eau de boisson durant 90 jours n'ont pas présenté de symptômes respiratoires, sanguins et hépatiques. Le NOAEL pour ces effets est de 3 114 mg/kg/j chez les mâles et de 2 809 mg/kg/j chez les femelles. Une légère augmentation du poids des reins a été notée chez les femelles exposées à 1 257 mg/kg/j (Hayes et al., 1987).
Des effets plus importants ont été notés chez des souris CD-1 pour une dose moindre : diminution du poids des poumons chez les femelles à la concentration de 452 mg/kg/j (NOAEL : 224 mg/kg/j), diminution du poids du thymus et augmentation du nombre de globules blancs chez les femelles exposées à 224 mg/kg/j (NOAEL : 23 mg/kg/j) et augmentation du poids du foie et des teneurs en phosphatase alcaline chez les mâles exposés à 175 mg/kg/j (NOAEL : 17 mg/kg/j) (Barnes et al., 1985). Pour cette étude, le NOAEL général est donc de 32 mg/kg/j chez les femelles et 17 mg/kg/j chez les mâles.
Par gavage dans l'huile de maïs, à raison d'une fois par jour durant 90 jours à des doses comprises entre 32 et 870 mg/kg/j, l'isomère cis a induit chez le rat des effets sanguins (diminution de l'hématocrite, NOAEL : 32 mg/kg/j chez les mâles et 97 mg/kg/j chez les femelles), hépatiques (augmentation du poids relatif du foie, NOAEL : 32 mg/kg/j) et rénaux (augmentation du poids relatif des reins, diminution de la créatinine sanguine, NOAEL : 290 mg/kg/j chez les mâles et 870 mg/kg/j chez les femelles) (McCauley et al., 1990). Pour tous les paramètres étudiés, chez les mâles comme chez les femelles, on peut donc considérer que la dose sans effet observé est de 32 mg/kg/j pour cette étude.
Des effets similaires au niveau sanguin et hépatique avaient été notés chez des rats exposés par gavage à un mélange en proportions égales de cis et trans-1,2-dichloroéthylène dans l'huile de maïs durant 30 jours à la dose de 480 mg/kg/j (McMillan, 1986).
Le véhicule utilisé (eau, huile) peut influencer, de façon parfois importante, la toxicité par voie orale. Dans le cas du 1,2 dichloroéthylène, les effets les plus importants sont observés lorsque le produit est mélangé à l'huile. Cette dernière peut avoir augmentée fortement l'absorption du toxique au niveau intestinal.
Synthèse
FDTE/VTR Importer Effets systémiques
Effets cancérigènes
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer non classé | 2004 |
US EPA | FDTE/VTR Importer Classe D : substance ne pouvant être classée pour son pouvoir cancérogène. | 1995 |
Chez l'homme
Effets génotoxiques
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer non classé | 2004 |
Effets sur la reproduction
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer non classé | 2004 |
Chez l'homme
Chez l'animal
Inhalation
FDTE/VTR Importer Les rares études disponibles n'ont pas, à l'heure actuelle, permis d'établir avec certitude un effet du 1,2-dichloroéthylène sur les fonctions de reproduction et le développement. Une augmentation significative du nombre moyen de résorptions a été observée chez des rats exposés à 6 000 et 12 000 ppm de trans-1,2-dichloroéthylène entre le 7ème et le 16ème jour de gestation. Toutefois, ces valeurs ne différaient pas statistiquement de celles obtenues au niveau des témoins historiques. Les poids des fœtus ont été significativement diminués chez les femelles exposées à 12 000 ppm mais cela est probablement lié au fait que ces dernières avaient consommé également moins de nourriture (Hurtt et al., 1993).
Voie orale
FDTE/VTR Importer Plusieurs études ont montré que l'exposition au 1,2-dichloroéthylène par voie orale n'induisait pas de lésions au niveau des organes reproducteurs mâles et femelles (Barnes et al., 1985 ; Hayes et al., 1987 ; McCauley et al., 1990). Aucune donnée n'est disponible concernant d'éventuels effets tératogènes du 1,2-dichloroéthylène par voie orale.
Valeurs accidentelles
Autres seuils accidentels
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Valeurs guides
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Valeurs de référence
Introduction
SANTE HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.
Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
TOXICITE
Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.
FDTE/VTR Importer Une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est un indice qui est établi à partir de la relation entre une dose externe d'exposition à une substance et la survenue d'un effet néfaste. Les valeurs toxicologiques de référence proviennent de différents organismes. L'INERIS présente en première approche les VTR publiées par l'ATSDR, l'US EPA et l'OMS. En seconde approche, les VTR publiées par d'autres organismes, notamment Santé Canada, le RIVM et l'OEHHA, peuvent être retenues pour la discussion si des valeurs existent. Pour accéder à une information actualisée, nous conseillons au lecteur de se reporter directement sur les sites internet des organismes qui les élaborent.
Autres valeurs des organismes reconnus
Description
FDTE/VTR Importer Effets à seuil - Exposition aiguë par par inhalation
L'ATSDR propose, pour l'isomère trans, un MRL de 0,794 mg/m3 (0,2 ppm) pour une exposition aiguë par inhalation (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats, exposés par inhalation à 200, 1 000 ou 3 000 ppm de trans-1,2 dichloroéthylène durant 8 heures (Freundt et al., 1977). A la dose la plus faible, des effets hépatiques ont été notés. Ce LOAEL a servi à calculer un MRL de 0,2 ppm pour les expositions aiguës par inhalation.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué car la valeur utilisée est un LOAEL, un facteur 10 pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 200 ppm x 1/1 000 = 0,2 ppm
Effets à seuil - Exposition subchronique par inhalation
L'ATSDR propose, pour l'isomère trans, un MRL de 0,794 mg/m3 (0,2 ppm) pour une exposition subchronique par inhalation (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats, exposés par inhalation à 200 ppm de trans-1,2 dichloroéthylène durant 8 ou 16 semaines (8 h/j, 5 j/sem) (Freundt et al., 1977). A cette dose, des effets hépatiques ont été notés. Ce LOAEL a servi à calculer un MRL de 0,2 ppm pour les expositions intermédiaires par inhalation.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué car la valeur utilisée est un LOAEL, un facteur 10 pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 200 ppm x 1/1 000 = 0,2 ppm
Effets à seuil - Exposition subchronique par inhalation
L'ATSDR propose, pour l'isomère trans, un MRL de 0,794 mg/m3 (0,2 ppm) pour une exposition subchronique par inhalation (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats, exposés par inhalation à 200 ppm de trans-1,2 dichloroéthylène durant 8 ou 16 semaines (8 h/j, 5 j/sem) (Freundt et al., 1977). A cette dose, des effets hépatiques ont été notés. Ce LOAEL a servi à calculer un MRL de 0,2 ppm pour les expositions intermédiaires par inhalation.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué car la valeur utilisée est un LOAEL, un facteur 10 pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 200 ppm x 1/1 000 = 0,2 ppm
Effets à seuil - Exposition chronique par inhalation
Le RIVM propose, pour l'isomère cis, une pTCA (TCA provisoire) de 3.10-2 mg/m3 pour une exposition chronique par inhalation (Baars et al., 2001).
Pour le RIVM, il n'existe pas d'étude appropriée permettant de calculer une concentration tolérable dans l'air pour le cis-dichloroéthylène. La TCA a donc été calculée provisoirement à partir de la dose journalière admissible (TDI) pour l'isomère cis (extrapolation voie-à-voie). La méthode d'extrapolation utilisée n'est pas précisée. Pour le RIVM, la fiabilité de cette valeur est faible.
Le RIVM propose, pour l'isomère trans, une pTCA (TCA provisoire) de 6.10-2 mg/m3 pour une exposition chronique par inhalation (Baars et al., 2001).
Cette valeur a été établie à partir de l'étude expérimentale de Freundt (Freundt et al., 1977) décrite plus haut. Des effets hépatiques et pulmonaires ont été notés chez le rat, exposé durant 8 heures à la dose la plus faible testée soit 780 mg/m3 (équivalent à 185 mg/m3 en exposition continue). La TCA est provisoire car elle est issue d'un LOAEL provenant d'une étude de toxicité aiguë. Pour le RIVM, la fiabilité de cette valeur est faible.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué car la valeur utilisée est un LOAEL, un facteur 10 pour l'extrapolation de données animales vers l'homme, un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population et un facteur 3 pour la durée limitée de l'étude.
Calcul : 185 mg/m3 x 1/3 000 = 0,06 mg/m3
Effets à seuil - Exposition aiguë par voie orale
L'ATSDR propose, pour l'isomère cis, un MRL de 1 mg/kg/j pour une exposition aiguë par voie orale (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats exposés par gavage au cis-1,2 dichloroéthylène à des doses allant jusqu'à 1 900 mg/kg/j durant 14 jours (McCauley et al., 1990). Un NOAEL de 97 mg/kg/j a été établi pour les effets sanguins et a servi à calculer un MRL de 1 mg/kg/j pour les durées aiguës par voie orale.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 est appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 97 mg/kg/j x 1/100 = 0,97 mg/kg/j (arrondi à 1)
Effets à seuil - Exposition subchronique par voie orale
L'ATSDR propose, pour l'isomère cis, un MRL de 0,3 mg/kg/j pour une exposition subchronique par voie orale (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats exposés par gavage au cis-1,2 dichloroéthylène à des doses allant jusqu'à 870 mg/kg/j durant 90 jours (McCauley et al., 1990). Un NOAEL de 32 mg/kg/j a été établi pour les effets sanguins et a servi à calculer un MRL de 0,3 mg/kg/j pour les durées intermédiaires.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 est appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 32 mg/kg/j x 1/100 = 0,32 mg/kg/j (arrondi à 0,3).
L'ATSDR propose, pour l'isomère trans, un MRL de 0,2 mg/kg/j pour une exposition subchronique par voie orale (1996).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des souris, exposées au trans-1,2 dichloroéthylène via l'eau de boisson à des doses allant jusqu'à 452 mg/kg/j durant 90 jours (Barnes et al., 1985). Un NOAEL de 17 mg/kg/j a été établi pour les effets hépatiques et a servi à calculer un MRL de 0,2 mg/kg/j pour les durées intermédiaires.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 est appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme et un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population.
Calcul : 17 mg/kg/j x 1/100 = 0,17 mg/kg/j (arrondi à 0,2).
Effets à seuil - Exposition chronique par voie orale
L'US EPA (IRIS) propose, pour l'isomère trans, un RfD de 0,02 mg/kg/j pour une exposition chronique par voie orale (1989).
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des souris, exposées au trans-1,2 dichloroéthylène via l'eau de boisson à des doses allant jusqu'à 452 mg/kg/j durant 90 jours (Barnes et al., 1985). Un NOAEL de 17 mg/kg/j a été établi pour les effets hépatiques et a servi à calculer un RfD de 0,02 mg/kg/j pour une durée d'exposition chronique.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 est appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme, un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population et un facteur 10 en raison de l'utilisation de données obtenues après une exposition intermédiaire et non pas chronique.
Calcul : 17 mg/kg/j x 1/1 000 = 0,017 mg/kg/j (arrondi à 0,02).
L'OMS propose une DJT de 17.10-3 mg/kg (2004).
Cette valeur a été calculée en appliquant un facteur d'incertitude de 1 000 au NOAEL de 17 mg/kg/j pour les effets sur le foie, établi lors d'une étude de toxicité par voie orale (via l'eau de boisson) de 90 jours chez la souris (Barnes et al., 1985).
Remarque : cette étude a été réalisée sur l'isomère trans mais la valeur guide est commune aux deux isomères car la toxicité s'est manifestée, pour l'isomère trans, à des doses plus faibles que pour l'isomère cis. De plus, il semble que la souris soit plus sensible que le rat (OMS, 1996).
Facteurs d'incertitude : un facteur 100 est appliqué pour les variations inter et intraspécifiques et un facteur 10 pour tenir compte de la courte durée de l'étude.
Calcul : 17 mg/kg/j x 1/1 000 = 0,017 mg/kg/j
Le RIVM propose, pour l'isomère cis, une TDI de 6.10-3 mg/kg/j pour une exposition chronique par voie orale (Baars et al., 2001).
Cette valeur a été établie à partir de l'étude expérimentale de McCauley (McCauley et al., 1990) décrite plus haut. Un NOAEL de 32 mg/kg/j a été établi chez des rats exposés par gavage durant 90 jours au cis-1,2 dichloroéthylène. Pour le RIVM, la fiabilité de cette valeur est moyenne.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme, un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population, un facteur 10 pour la durée limitée de l'étude et un facteur 5 pour le fait que l'isomère cis est génotoxique.
Calcul : 32 mg/kg/j x 1/5 000 = 0,006 mg/kg/j.
Le RIVM propose, pour l'isomère trans, une TDI de 1,7.10-2 mg/kg/j pour une exposition chronique par voie orale (Baars et al., 2001).
Cette valeur a été établie à partir de l'étude expérimentale de Barnes (Barnes et al., 1985) décrite plus haut. Un NOAEL de 17 mg/kg/j a été établi chez des souris exposées par l'eau de boisson durant 90 jours au trans-1,2 dichloroéthylène. Pour le RIVM, la fiabilité de cette valeur est moyenne.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 a été appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme, un facteur 10 pour la variabilité au sein de la population, et un facteur 10 pour la durée limitée de l'étude.
Calcul : 17 mg/kg/j x 1/1 000 = 0,017 mg/kg/j
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Bibliographie
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
Evaluations existantes :
-
Effets endocriniens :
Le 1,2-dichloroéthylène n'est pas cité dans la stratégie communautaire concernant les perturbateurs endocriniens (E.C., 2004) ni dans le rapport d'étude de la DG ENV sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage (Petersen et al., 2007).
Critères PBT / POP :
La substance ne remplit pas les critères PBT/vPvB1 ou POP2
PNUE, 2001.
Norme de qualité existante :
UE (Directive 98/83/CE) : 0.1 µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable (pesticides) (C.E., 1998)
Substance(s) associée(s) :
-
[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux repris par la Commission Européenne. Ils apparaissent dans le guide technique européen (E.C., 2003).
[2] Les POP sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux repris par l'UNEP (United Nations Environment Programme). [http://www.ecologie.gouv.fr/-Polluants-organiques-persistants-.html].
FDTE/VTR Importer L'objectif de ce document est d'estimer les effets à long terme sur la faune et la flore, les résultats nécessaires à cette évaluation sont présentés. Lorsqu’un nombre suffisant de résultats d'écotoxicité chronique est disponible, les résultats d'écotoxicité aiguë ne sont pas fournis. Lorsque l'écotoxicité chronique n’est pas suffisamment connue, les résultats d'écotoxicité aiguë sont présentés et peuvent servir de base pour l'extrapolation des effets à long terme.
Dangers
Description
ORGANISMES AQUATIQUES
Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance.
Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont
principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.
ECOTOXICITE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Valeurs de danger
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Synthèse
Eau douce
FDTE/VTR Importer Paramètres d’écotoxicité aiguë
Micro-crustacés :
L’essai mené par LeBlanc (1980) sur Daphnia magna a été réalisé selon le protocole de l’US-EPA, 1975 (« Methods for acute toxicity tests with fish, macroinvertebrates, and amphibians »). L’isomère testé est l’isomère trans. L’oxygène dissous était supérieur à 6,5 mg/L, et le pH était compris entre 6,7 et 9,4. Les récipients d’essai étaient fermés pour limiter la volatilisation de la substance mais aucun dosage n’a été effectué.
Le protocole expérimental précise que bien qu’il n'y ait pas eu de suivi analytique, (LC50 établie à partir des concentrations nominales), le test a été réalisé en système clos : on peut considérer que les pertes par volatilisation sont limitées. L’essai est donc considéré valide avec restrictions.
Les essais réalisés par Sanchez-Fortun et al. (1997) se sont portées sur une espèce de micro-crustacé marin : Artemia salina. Les résultats sont exprimés en concentrations nominales et les systèmes d'essais n’étaient pas fermés.
Ce résultat ne sera pas retenu.
Poissons :
Dans les essais réalisés par Buccafusco et al. (1981) sur Lepomis macrochirus (Bluegill) les récipients d'essais étaient fermés. Cependant, les conditions de l’étude étaient statiques et il est mentionné que les valeurs en oxygène dissous sont passées de 9.7 mg/L à 0.3 mg/L après une exposition de 96 heures. Une telle diminution de la teneur en oxygène dissous invalide cet essai.
Paramètres d’écotoxicité chronique
Il n'existe pas de donnée d'écotoxicité à long terme aquatique valide.
Sol
FDTE/VTR Importer Paramètres d’écotoxicité aiguë
Il n'existe pas de donnée d'écotoxicité terrestre valide.
Paramètres d’écotoxicité chronique
Il n'existe pas de donnée d'écotoxicité terrestre valide.
Biote
EMPOISONNEMENT SECONDAIRE ET SANTE HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs et l'homme via l'environnement aquatique, soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments), soit via l'eau de boisson. Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et
LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs (i.e. calcul d'une PNECsecpois), il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen (Tableau 22, page 129, E.C., 2003) et le projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2009). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.
Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (tableau 23, page 130, E.C., 2003). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.
Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.
ECOTOXICITE POUR LES VERTEBRES TERRESTRES
TOXICITE ORALE POUR LES MAMMIFERES
TOXICITE ORALE POUR LES OISEAUX
Valeurs écotoxicologiques
Introduction
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues
- de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
- de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.
Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.
Valeurs guides
Description
NORMES DE QUALITE POUR LA COLONNE D'EAU
Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour l'évaluation des risques dus aux substances chimiques (E.C., 2003) et au projet de guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2009). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le tableau 16, page 101, du guide technique européen (E.C., 2003).
Moyenne annuelle (AA-QSwater_eco) :
Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.
Concentration Maximum Acceptable (MAC)
La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées. Pour la détermination de la MAC, le document guide pour l'évaluation des effets des substances avec des rejets intermittents est utilisée (ECHA, 2008, E.C., 2009)
Aucune donnée d'écotoxicité chronique n'est disponible pour cette substance. Par ailleurs, on ne dispose pas de données aiguës valides pour les algues et pour les poissons. Il n'est donc pas possible de proposer de normes de qualité pour le 1,2-dichloroéthylène.
Proposition de norme de qualité pour les organismes de la colonne d'eau (eau douce)
VALEUR GUIDE DE QUALITE POUR LE SEDIMENT (QSSED)
Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :
- Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
- Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
- Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).
Avec un log Koc inférieur à 3, le 1,1-dichloroéthylène n'est pas considéré comme une substance susceptible de s'accumuler de façon importante sur les sédiments. Un suivi dans ce compartiment n'apparaît donc pas pertinent. De plus, l'absence de données d'écotoxicité pour les organismes de la colonne d'eau pour cette substance ne permet pas de déterminer une norme de qualité pour les organismes benthiques à partir de la méthode de l'équilibre de partage. Ainsi, il ne sera pas proposé de valeur guide qualité pour les sédiments.
NORME DE QUALITE EMPOISONNEMENT SECONDAIRE (QSBIOTA_SEC POIS)
La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2003). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés dans le tableau 23 page 130 du guide (E.C., 2003).
Pour le 1,2-dichloroéthylène, un facteur de 90 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 17 mg/kgcorporel/j sur la souris, soit une NOEC de 141.1 mg.kg-1biota) est de 90 jours et n'est donc pas considérée comme chronique. On obtient donc :
Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée à une concentration dans l'eau du milieu selon la formule suivante :
Avec :
BCF: facteur de bioconcentration,
BMF : facteur de biomagnification.
Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la PNEC pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.
La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). Les valeurs de BCF peuvent être couramment trouvées dans la littérature. En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le tableau 29, page 160, du guide technique européen (E.C., 2003).
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.
Pour le 1,2-dichloroéthylène, un BCF de 23 (cf. tableau ci dessus) et un BMF de 1 (cf. E.C., 2003) ont été retenus. On a donc :
QSwater_sp = 1.568 [mg.kg-1biota] / (23*1) = 0.068 mg.L-1 = 68.16 µg.L-1
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE LA PECHE (QSBIOTA_HH)
La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005) :
0.1 * VTR [μg/kgcorporel/j] * poids corporel [kgcorporel]
QSbiota_hh [μg/kgbiota] = ----------------------------------------------------------
Cons. Journ. Moy. [kgbiota/j]
Ce calcul tient compte de :
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 17 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus),
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- Cons. Journ. Moy. : une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour.
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement).
Pour le 1,2-dichloroéthylène, le calcul aboutit à :
Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
Pour le 1,2-dichloroéthylène, on obtient donc:
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA L'EAU DE BOISSON (QSdw_hh)
En principe, lorsque des normes de qualité réglementaires dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.
Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1). Pour le 1,2-dichloroethylene, la Directive 98/83/CE fixe une valeur de 0.1 µg.L-1.
A titre de comparaison, la norme de qualité pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005) :
Ce calcul tient compte de:
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles,
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 17 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus),
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- Cons.moy.eau [L.j-1] :une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour.
L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.
En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.
Pour le 1,2-dichloroéthylène, on obtient :
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Synthèse
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE (NQE)
La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus faible parmi tous les compartiments étudiés.
Par manque de données, il n'a pas été possible de déterminer une norme de qualité pour les organismes aquatiques et pour les sédiments.
Pour le 1,2-dichloroéthylène, la norme de qualité pour la santé humaine est la valeur la plus protectrice pour l'ensemble des approches considérées, c'est-à-dire la norme de qualité pour la protection de la santé humaine via la consommation de produits de la pêche. La proposition de NQE pour le 1,2-dichloroéthylène est donc la suivante :
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE
VALEURS GUIDES POUR LE SEDIMENT
Avec un Koc de 290 L.kg-1 et un Log Kow = 2, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le projet de document guide européen (E.C., 2009).
Bibliographie
Archives
Dernière vérification le 29/03/2024
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