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3-chlorotoluene (108-41-8)
Informations générales
Dernière vérification le 29/03/2024
Identification
Numero CAS
108-41-8
Nom scientifique (FR)
1-Chloro-3-méthylbenzène
Nom scientifique (EN)
Autres dénominations scientifiques (FR)
Autres dénominations scientifiques (Autre langues)
Code EC
203-580-5
Code SANDRE
1601
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C7H7Cl }\)
Code InChlKey
Code SMILES
c(cccc1Cl)(c1)C
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
CLP00
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H332 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif par inhalation |
Classe(s) de dangers | Toxicité aiguë |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H411 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
126.59 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Milieu eau douce
Milieu sédiment eau douce
Milieu terrestre
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Persistance
Biodégradabilité
Dégradabilité abiotique
Hydrolyse :
L'électronégativité du chlore empêche des éventuelles attaques nucléophiles par les ions hydroxydes. C'est pourquoi l'hydrolyse de ce composé n'est pas un phénomène important en conditions environnementales. On peut toutefois noter qu'en milieu industriel, dans des conditions extrêmes de pression et de température, une hydrolyse a déjà été observée. (BUA, 1989)
Photolyse :
Pas d'information disponible.
Bioaccumulation
Organismes aquatiques
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Conclusion sur la bioaccumulation
Bioaccumulation/ Biomagnification :
Aucune mesure de bioaccumulation n'est disponible pour cet isomère. Des données expérimentales obtenues pour les isomères « ortho » et « para » suggèrent un faible potentiel de bioaccumulation ce qui laissent envisager un comportement similaire pour le 3-chlorotoluène, et indique par ailleurs une prédiction acceptable par QSAR pour cette famille.
BCF = 66.93 (BCFwin) avec un log Kow à 3.3.
Un BCF de 70 sera donc utilisé dans la détermination des normes de qualité ce qui correspond à un BMF1 de 1 auquel s'ajoute pour les organismes marins un BMF2 de 1. (BUA, 1989)
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Valeurs de référence
Introduction
SANTE HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.
Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
TOXICITE
Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.
Pour le 3-chlorotoluène, aucune donnée valide de toxicité orale n'est disponible. Or, le 2-chlorotoluène présente des propriétés physico-chimiques et un comportement dans l'environnement similaire au 3-chlorotoluène. C'est pourquoi, les résultats de toxicité du 2-chlorotoluène sont utilisés pour la détermination des normes de qualité pour la santé humaine et pour l'eau destinée à l'eau potable.
(1) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
Peu de données sont disponibles pour le 3-chlorotoluène. Cependant, deux autres chlorotoluènes ont chacun fait l'objet d'une évaluation par l'OCDE : le 2-chlorotoluène (UNEP, 2004) et le 4-chlorotoluène (UNEP, 2006).
Le 3-chlorotoluène présente des propriétés physico-chimiques et un comportement dans l'environnement similaires au 2-chlorotoluène et 4-chlorotoluène. C'est pourquoi les résultats d'(éco)toxicité du 2-chlorotoluène et du 4-chlorotoluène ont également été étudiés et ont été utilisés pour la détermination des normes de qualité du 3-chlorotoluène.
Les données issues des rapports UNEP ont été soumises à un examen collectif par les états membres de l'OCDE et n'ont pas fait l'objet d'une validation supplémentaire.
Evaluations existantes :
-
Effets endocriniens :
Le 3-chlorotoluène n'est pas cité dans la stratégie communautaire concernant les perturbateurs endocriniens (E.C., 2004) et dans le rapport d'étude de la DG ENV sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage (Petersen et al., 2007).
Critères PBT / POP :
La substance ne remplit pas les critères PBT/vPvB1 (C.E., 2006)ou POP2 (PNUE, 2001).
Norme de qualité existante :
Allemagne : norme de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 10 µg.L-1 (ETOX, 20073).
Substance(s) associée(s) :
Chlorotoluènes : 2-chlorotoluène (CAS n° : 95-49-8) (UNEP, 2004), 4-chlorotoluène (CAS n° : 106-43-4) (UNEP, 2006)
[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n°1907/2006 (REACH).
[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).
[3] Les données issues de cette source (http://webetox.uba.de/webETOX/index.do) ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS.
Dangers
Description
ORGANISMES AQUATIQUES
Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance. Toutes les données présentées ont été validées ou sont issues d'un rapport d'évaluation européenne ou internationale. Ces dernières n'ont pas fait l'objet d'une validation supplémentaire.
Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.
ECOTOXICITE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Le jeu de données disponible n'est pas suffisant pour déterminer une norme de qualité pour la colonne d'eau pour le 3-chlorotoluène. En effet, seul un résultat de toxicité aiguë sur poisson a été jugé valide et aucune donnée chronique n'est disponible. Cependant, des données sont disponibles pour deux autres chlorotoluènes, ayant chacun fait l'objet d'une évaluation par l'OCDE : le 2-chlorotoluène (UNEP, 2004) et le 4-chlorotoluène (UNEP, 2006).
Le 3-chlorotoluène présente des propriétés physico-chimiques et un comportement dans l'environnement similaires au 2-chlorotoluène et 4-chlorotoluène (Cf. tableaux ci-dessous). C'est pourquoi les résultats d'(éco)toxicité du 2-chlorotoluène et du 4-chlorotoluène ont également été étudiés et ont été utilisés pour la détermination des normes de qualité du 3-chlorotoluène.
ECOTOXICITE AQUATIQUE DU 2-CHLOROTOLUENE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Pour le 4-chlorotoluène, les données (éco)toxicologiques disponibles sont les suivantes :
ECOTOXICITE AQUATIQUE DU 4-CHLOROTOLUENE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
ECOTOXICITE POUR LES VERTEBRES TERRESTRES
Pour le 3-chlorotoluène, aucune donnée valide de toxicité orale n'est disponible. Cependant, des données sont disponibles pour un autre chlorotoluène ayant également fait l'objet d'une évaluation par l'OCDE : le 2-chlorotoluène (UNEP, 2004). Comme le 2-chlorotoluène est une substance similaire ayant des propriétés physico-chimiques proches du 3-chlorotoluène, les résultats d'essais réalisés sur 2-chlorotoluène sont présentés ci-dessous et sont utilisés pour la détermination de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire. Toutes les données présentées sont issues de l'évaluation OCDE (UNEP, 2004) ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation supplémentaire.
TOXICITE ORALE POUR LES MAMMIFERES
TOXICITE ORALE POUR LES OISEAUX
Valeurs de danger
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Synthèse
Biote
EMPOISONNEMENT SECONDAIRE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biota, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage).
Pour le 3-chlorotoluène, aucune donnée valide de toxicité orale n'est disponible. Cependant, des données sont disponibles pour un autre chlorotoluène ayant également fait l'objet d'une évaluation par l'OCDE : le 2-chlorotoluène (UNEP, 2004). Comme le 2-chlorotoluène est une substance similaire ayant des propriétés physico-chimiques proches du 3-chlorotoluène, les résultats d'essais réalisés sur 2-chlorotoluène sont présentés ci-dessous et sont utilisés pour la détermination des normes de qualité. Toutes les données présentées sont tirées du rapport de l'OCDE (UNEP, 2004) ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation supplémentaire.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biota n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2010). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.
Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (E.C., 2010). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.
Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.
Valeurs écotoxicologiques
Introduction
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues
- de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
- de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.
Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.
Valeurs guides
Description
NORMES DE QUALITE POUR LA COLONNE D'EAU
Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du projet de guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2010). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen (E.C., 2010).
En ce qui concerne les organismes marins, selon le projet de document guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2010), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.
Néanmoins, le facteur d'extrapolation appliqué pour déterminer la AA-QSmarine_eco doit prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation de taxons clefs et une diversité d'espèces plus complexe en milieu marin.
De ces deux profils écotoxicologiques, les données les plus faibles sont donc utilisées pour définir une norme de qualité pour la colonne d'eau du 3-chlorotoluène.
Ainsi, on dispose de données valides pour 3 niveaux trophiques à la fois en chronique et en aigu. En chronique, la plus basse NOEC a été observée pour le 2-chlorotoluène pour Daphnia magna, (NOEC 21 j à 0.08 mg.L-1) mais en aigu, ce sont les poissons qui apparaissent comme les plus sensibles. Notons que le caractère volatil de la substance (constante de Henry = 970 Pa.m³/mol) suppose que de nombreuses précautions doivent être prises lors des essais pour limiter la perte de substance ; c'est pourquoi les résultats de tests exprimés à partir de concentrations mesurées sont plus pertinents que ceux exprimés à partir des concentrations nominales. Les résultats des tests de toxicité aiguë et chronique sur Scenedesmus subspicatus correspondent à des concentrations nominales et donc ont tendance à sous-estimer la toxicité du 2-chlorotoluène sur les algues vertes. Toutefois, une estimation de la toxicité de la substance par QSARs montre que la sensibilité des algues est du même ordre de grandeur que celle pour les invertébrés et les poissons.
Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.
Un facteur d'extrapolation de 10 est appliqué à la plus basse NOEC observée pour les daphnies (E.C., 2010). On obtient donc :
Notons que cette valeur a été validée comme PNECaqua (concentration prédite sans effet) pour le 2-chlorotoluène lors de l'évaluation réalisée par l'OCDE (UNEP, 2004).
Ainsi, on obtient :
En ce qui concerne les organismes marins, aucun essai n'est disponible. Le jeu de données disponible ne permet pas de montrer une différence de sensibilité. En l'absence de taxon additionnel (mollusque, echinodermes, ...) le facteur appliqué est de 100 conformément au guide technique européen (E.C., 2010) :
AA-QSmarine_eco 3-chlorotoluène = AA-QS marine_eco 2-chlorotoluène = 0.08 [mg.L-1] / 100 = 0.8 µg.L-1
- Concentration Maximum Acceptable (MAC et MACmarine) :
La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2010)
On dispose de données aiguës sur les trois niveaux trophiques (algues, invertébrés, poissons), la plus faible étant celle du 4-chlorotoluène sur Ceriodaphnia dubia, EC50 (48 h) = 1.6 mg.L-1. Un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC :
Pour le milieu marin, un facteur d'extrapolation de 1000 s'applique pour calculer la MACmarine :
MACmarine = 1.6/1000 = 0.0016 mg.L-1, soit 1.6 µg.L-1
VALEUR GUIDE DE QUALITE POUR LE SEDIMENT (QSSED ET QSSED-MARIN)
Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :
- Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
- Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
- Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).
Aucune information d'écotoxicité pour les organismes benthiques n'a été trouvée dans la littérature.
A défaut, une valeur guide pour le sédiment peut être calculée à partir du modèle de l'équilibre de partage.
Ce modèle suppose que :
- il existe un équilibre entre la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires et la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle du sédiment,
- la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires n'est pas biodisponible pour les organismes et que seule la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle est susceptible d'impacter les organismes,
- la sensibilité intrinsèque des organismes benthiques aux toxiques est équivalente à celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. Ainsi, la norme de qualité pour la colonne d'eau peut être utilisée pour définir la concentration à ne pas dépasser dans l'eau interstitielle.
Une valeur guide de qualité pour le sédiment peut être alors calculée selon l'équation suivante (E.C., 2010) :
Avec :
RHOsed : masse volumique du sédiment en [Kgsed.m-3sed]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le guide technique européen (E.C., 2010) est utilisée : 1300 kg.m-3 .
Ksed-eau : coefficient de partage sédiment/eau en m3/m3 . En l'absence d'une valeur exacte, les valeurs génériques proposées par le guide technique européen (E.C., 2010) sont utilisées. Le coefficient est alors calculé selon la formule suivante : 0.8 + 0.025 * Koc soit Ksed-eau = 11.65 m3/m3 .
Ainsi, on obtient :
La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :
Avec :
Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le guide technique européen (E.C., 2010) est utilisée : 0.2 m3/m3 .
RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le guide technique européen (E.C., 2010) est utilisée : 2500 kg.m-3 .
Pour le 3-chlorotoluène, la concentration correspondante en poids sec est :
Selon la même approche que pour le sédiment d'eau douce, une valeur guide de qualité pour le sédiment marin peut être calculée selon la formule suivante :
La concentration correspondante en poids sec est alors la suivante :
QSsed-marin dry_weight= 18.64 µg.kg-1sed poids sec
Le LogKow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.
Il faut rappeler que les incertitudes liées à l'application du modèle de l'équilibre de partage sont importantes. Les sédiments naturels peuvent avoir des propriétés très variables en termes de composition (nature et quantité de matières organiques, composition minéralogique), de granulométrie, de conditions physico-chimiques, de conditions dynamiques (taux de déposition/taux de resuspension). Par ailleurs ces propriétés peuvent évoluer dans le temps en fonction notamment des conditions météorologiques et de la morphologie de la masse d'eau. Si bien que le partage entre la fraction de substance adsorbée et la fraction de substance dissoute peut être extrêmement variable d'un sédiment à un autre et l'hypothèse d'un équilibre entre ces deux fractions ne semble pas très réaliste pour des conditions naturelles.
Par ailleurs, certains organismes benthiques peuvent ingérer les particules sédimentaires, et donc être contaminés par la fraction de substance adsorbée sur ces particules, ce qui n'est pas pris en compte par la méthode.
Avec un Koc de 434 L.kg-1, mais toutefois un Log Kow compris entre 3.3 et 3.5, la détermination d'un seuil pour le sédiment est recommandée par le projet de guide européen (E.C., 2010). Conditions particulières Le seuil proposé n'est fondé que sur la méthode du coefficient de partage à l'équilibre, et calculé à partir de la norme de qualité dans l'eau du 2-chlorotoluène et le Koc. L'incertitude de cette méthode devrait être prise en compte lors la mise en application du seuil sédiment
NORME DE QUALITE EMPOISONNEMENT SECONDAIRE (QSBIOTA_SEC POIS)
La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2010). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2010).
Comme indiqué ci-dessus, en l'absence de données valide de toxicité orale sur le 3-chlorotoluène, les résultats d'essais réalisés sur le 2-chlorotoluène sont utilisés pour la détermination de la norme de qualité empoisonnement secondaire. Un facteur de 90 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 20 mg/kgcorporel/j sur rat, soit une NOEC de 200 mg.kg-1biota) est de 15 semaines. Cette durée de test est insuffisante pour pouvoir appliquer un facteur 30. On obtient donc
- Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :
- à une concentration dans l'eau selon la formule suivante :
- à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :
Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de biomagnification,
2 BMF: facteur de biomagnification additionnel pour les organismes marins.
Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biota. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la PNEC pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biota.
La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biota et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF1 et le BMF2, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen (E.C., 2010).
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biota, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.
Pour le 3-chlorotoluène, un BCF de 66.93 (estimé à partir du log Kow (BUA, 1989) et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf. E.C., 2010) ont été retenus. On a donc :
QSmarin_sp = 2222 [µg.kg-1biota] / (66.93*1*1) = 33.2 µg.L-1
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE LA PECHE (QSBIOTA_HH)
La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2010) :
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour; pour le 3-chlorotoluène, aucune donnée valide de toxicité orale n'est disponible. C'est pourquoi la VTR déterminée pour le 2-chlorotoluène (cf. tableau ci-dessus) = 20 µg/kgcorporel/j) est utilisée.
- Cons. Journ. Moy : une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journalier contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2010).
Pour le 3-chlorotoluène, le calcul aboutit à :
Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante :
- dans l'eau douce peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
- dans l'eau marine peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
Pour le 3-chlorotoluène, on obtient donc :
QSwater_hh food = 1217 / (66.93*1) = 18.2 µg.L-1
QSmarine_hh food = 1217 / (66.93*1*1) = 18.2 µg.L-1
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA L'EAU DE BOISSON (QSdw_hh)
La norme de qualité pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2010) :
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR); pour le 3-chlorotoluène, aucune donnée valide de toxicité orale n'est disponible. C'est pourquoi la VTR (2.10-2 mg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus) = 20 µg/kgcorporel/j) déterminée pour le 2-chlorotoluène est utilisée,
- Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.
En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.
Pour le 3-chlorotoluène, on obtient :
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Synthèse
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE (NQE)
La NQE est définie à partir de la valeur de norme de qualité la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.
Pour le 3-chlorotoluène, la norme de qualité pour l'eau douce et celle pour l'eau marine sont les valeurs les plus faibles pour l'ensemble des approches considérées et pour les compartiments considérés. La proposition de NQE pour le 3-chlorotoluène est donc la suivante :
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE
Bibliographie
Archives
Dernière vérification le 29/03/2024
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