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Benzaldéhyde (100-52-7)
Informations générales
Dernière vérification le 28/10/2024
Identification
Numero CAS
100-52-7
Nom scientifique (FR)
Benzaldéhyde
Nom scientifique (EN)
Autres dénominations scientifiques (FR)
Autres dénominations scientifiques (Autre langues)
Dénominations d'usage / Noms commerciaux
Code EC
202-860-4
Code SANDRE
2772
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C7H6O }\)
Code InChlKey
Code SMILES
O=Cc(cccc1)c1
Familles
Familles chimiques
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
CLP00
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H302 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif en cas d'ingestion |
Classe(s) de dangers | Toxicité aiguë |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
106.12 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Atmosphère
FDTE/VTR Importer Sa volatilisation est un phénomène à prendre en compte. Sa demi-vie de volatilisation à partir d’une rivière-modèle (1 m de fond, vitesse de 1 m/s et vent de 3 m/s) a été estimée à 37 heures (Lyman et al., 1990).
Milieu sédiment eau douce
FDTE/VTR Importer Dans les sédiments le benzaldéhyde est très mobile, son adsorption n’étant pas un processus important.
Milieu terrestre
FDTE/VTR Importer Dans les sols le benzaldéhyde est très mobile, son adsorption n’étant pas un processus important.
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Persistance
Biodégradabilité
FDTE/VTR Importer Un test MITI (CITI, 1992), basé sur la consommation de l’oxygène dissous, indique une biodégradation de 66 % en deux semaines. Le benzaldéhyde est donc facilement biodégradable.
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Dégradabilité abiotique
FDTE/VTR Importer Son hydrolyse ne semble pas être un phénomène primordial. Dans des eaux très bien éclairées, une photolyse du benzaldéhyde est à prendre en considération. Dans l’atmosphère, il peut réagir avec les radicaux hydroxyles (demi-vie estimée de 30 h). Sa dégradation est aussi le fait d’une photolyse directe et d’une réaction avec les radicaux nitreux (durant la nuit). Il ne réagit pas de manière significative avec l’ozone.
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Bioaccumulation
Organismes aquatiques
FDTE/VTR Importer Le benzaldéhyde est rapidement métabolisé et excrété. Il est donc peu bioaccumulable (IUCLID, 2000). Sur la base d’un log Kow de 1,48, une estimation du BCF pour les poissons de 3,6 est obtenue à l'aide d'une relation de type structure-activité quantitative (Commission Européenne, 1996). Le benzaldéhyde est donc peu bioaccumulable dans les poissons.
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Organismes terrestres
FDTE/VTR Importer Aucun résultat d'essai valide n'a pu être trouvé dans la littérature.
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
FDTE/VTR Importer Comme il n'existe pas, à l'heure actuelle, de monographie récente sur le benzaldéhyde, l'ensemble des informations et des données toxicologiques sont issues directement des travaux publiés sur le sujet.
Toxicocinétique
Chez l'homme
Absorption
FDTE/VTR Importer A notre connaissance, aucune donnée n'est disponible concernant l'absorption du benzaldéhyde chez l'homme.
Élimination
FDTE/VTR Importer L'analyse de plus de 300 composés volatils dans l'urine de volontaires sains a révélé la présence de benzaldéhyde (Zlatkis et Liebich, 1971), ce qui indique que ce dernier est excrété sous sa forme native par voie urinaire.
Chez l'animal
Absorption
FDTE/VTR Importer Dans l'étude de Kutzman et al., 1980, il a été observé que la quantité de benzaldéhyde (11C-benzaldéhyde radiomarqué au niveau du groupement carbonylé)absorbée variait linéairement en fonction de la dose administrée. Après 2 minutes d'exposition, les animaux avaient absorbé environ 20 à 25 % de la radioactivité administrée.
Distribution
FDTE/VTR Importer La biodistribution et l'excrétion de 11C-benzaldéhyde (radiomarqué au niveau du groupement carbonylé) ont été étudiées chez le rat après 2 minutes d'exposition par voie respiratoire (Kutzman et al., 1980). Il a été observé que la quantité de benzaldéhyde absorbée variait linéairement en fonction de la dose administrée. Après 2 minutes d'exposition, les animaux avaient absorbé environ 20 à 25 % de la radioactivité administrée.
Le benzaldéhyde inhalé par les rats a été rapidement transféré dans l'organisme : 1 min 30 après l'exposition, seule 1,2 % de la dose administrée était encore présente dans l'appareil respiratoire, dont 0,8 % au niveau des poumons (Kutzman et al., 1980).
La radioactivité s'est répartie sur l'ensemble de l'organisme. Le coefficient de distribution sang : organes bien perfusés (ex. poumons, cœur, foie, rate, cerveau…) est resté essentiellement constant de 1 min 30 et jusqu'à 40 min après l'exposition, alors que les tissus faiblement vascularisés comme la peau, les muscles et la graisse ont continué à accumuler la radioactivité durant une période plus longue, allant jusqu'à 12 min pour la peau. Une accumulation importante de radioactivité a été détectée dans les reins, dès 1 min 30 après la fin de l'exposition. Cette accumulation, toujours visible au bout de 40 minutes après l'exposition, était vraisemblablement liée à l'élimination du benzaldéhyde et/ou de ses métabolites (Kutzman et al., 1980).
Métabolisme
FDTE/VTR Importer Des études par voie orale ont apporté des précisions quant au métabolisme du benzaldéhyde. Ce dernier subit une oxydation ou une réduction enzymatique du groupement carbonylé et donne des dérivés tels que l'acide benzoïque ou l'alcool benzylique qui peuvent être par la suite conjugués à la glycine pour former de l'acide hippurique, éliminé via les urines (Bray et al., 1951 ; Opdyke, 1976 ; OECD/SIDS, 1994). D'autres métabolites urinaires ont été détectés chez des lapins New-Zealand ayant reçu du benzaldéhyde par voie orale aux doses de 0,35 et 0,75 g/kg en une prise (Laham et al., 1988). L'ensemble de ces métabolites, représentant 82 à 83 % de la dose ingérée se répartissaient en acide hippurique (69,9 % pour la faible dose et 66,7 % pour la forte dose), acide benzoïque conjugué = acide benzoylglucuronique (8,8 % et 11,2 % respectivement), benzylglucuronide (2,9 % et 3 %), acide benzoïque libre (1,6 % et 1,4 %) et acide benzyl mercapturique à l'état de traces (< 0,01 %).
Élimination
FDTE/VTR Importer La biodistribution et l'excrétion de 11C-benzaldéhyde (radiomarqué au niveau du groupement carbonylé) ont été étudiées chez le rat après 2 minutes d'exposition par voie respiratoire (Kutzman et al., 1980).
Dans l'air exhalé par les animaux, aucun métabolite radiomarqué (y compris le 11CO2) n'a été décelé. La faible radioactivité détectée dans la portion antérieure de l'intestin grêle a indiqué que la bile n'était pas une voie prioritaire d'élimination du benzaldéhyde. Il a été observé que la voie principale d'excrétion du benzaldéhyde chez le rat était le rein, avec une détection de la radioactivité au niveau urinaire dès 1 min 30 après l'exposition. Plus de 90 % de la radioactivité mesurée dans l'urine était sous forme d'acide hippurique. La demi-vie biologique du benzaldéhyde dans le sang a été évaluée à 8 minutes chez le rat (Kutzman et al., 1980).
Toxicité aiguë
Généralités
FDTE/VTR Importer L'exposition professionnelle au benzaldéhyde peut s'effectuer par l'inhalation de vapeurs ou par contact cutané. La population générale est également exposée au benzaldéhyde via l'air ambiant et par voie orale en consommant des aliments où le benzaldéhyde est naturellement présent (amandes) ou est utilisé comme agent de saveur.
Chez l'homme
Inhalation
FDTE/VTR Importer Selon une étude soviétique, des volontaires exposés par inhalation à 4,5 ppm (19,5 mg/m3) de benzaldéhyde durant 1 minute ont présenté une irritation des yeux et des voies aériennes supérieures (Peresedov, 1974). A fortes concentrations (non spécifié), le benzaldéhyde, comme la plupart des aldéhydes, possède des propriétés narcotiques (TNO, 1989).
Voie orale
FDTE/VTR Importer Par voie orale, un cas de décès a été observé chez une jeune fille ayant ingéré 50 à 60 mL de benzaldéhyde. A l'autopsie, les lésions ne présentaient pas de signes caractéristiques. La muqueuse de l'estomac était blanchâtre, sèche et congestionnée en certains points et une forte odeur d'amande amère, imputable au benzaldéhyde, était perceptible (Dadlez, 1928).
Voie cutanée
FDTE/VTR Importer Le benzaldéhyde pur ou concentré est un irritant cutané (TNO, 1989). Administré à la concentration de 4 % dans la vaseline sous pansement occlusif durant 48 h, le benzaldéhyde n'a provoqué aucune réaction cutanée chez 25 volontaires (Opdyke, 1976). Un contact répété ou prolongé avec le benzaldéhyde peut provoquer une sensibilisation cutanée. En utilisant des patchs contenant 5 % de benzaldéhyde dans de la vaseline, une réaction positive a été observée chez 10 patients sur 100 (Opdyke, 1976). Ces personnes étaient également sensibles à l'acide benzoïque et à la vanilline. Neuf patients sur 94, présentant des dermatites et étant sensibilisés au baume du Pérou (qui contient essentiellement des esters d'acide benzoïque), ont présenté une réaction positive au benzaldéhyde administré en patch à la concentration de 5 % dans la vaseline durant 24 - 48 h (Hjorth, 1961). Le benzaldéhyde, appliqué en patch (conditions non spécifiées) chez une patiente souffrant d'urticaire chronique et qui avait été professionnellement exposée à des concentrés de parfums, a provoqué une réaction cutanée de type urticaire, généralisée et immédiate (Ludera-Zimoch, 1981).
Chez l'animal
Inhalation
FDTE/VTR Importer Par inhalation, une exposition de rats à environ 7 000 mg/m3 de benzaldéhyde (représentant la concentration ambiante maximale) durant 10 min n'a pas provoqué de mortalité (Babiuk et al., 1985). Des rats et des souris exposés à 500 mg/m3 ont présenté une légère léthargie (Peresedov, 1974). La fréquence respiratoire a été réduite après inhalation durant 10 min de 333 - 394 ppm de benzaldéhyde (environ 1 500 - 1 700 mg/m3) chez la souris (Steinhagen et Barrow, 1984 ; Babiuk et al., 1985) et après inhalation de 1 423 ppm (6 175 mg/m3) chez le rat (Babiuk et al., 1985), indiquant une irritation du tractus respiratoire.
Voie orale
FDTE/VTR Importer La toxicité aiguë du benzaldéhyde par voie orale est modérée, avec des valeurs de DL50 chez le rat comprises entre 1 300 et 2 850 mg/kg (Jenner et al., 1964 ; Sporn et al., 1967 ; Peresedov, 1974), chez la souris de 2 200 mg/kg (Caprino et al., 1976) et chez le cobaye de 1 000 mg/kg (Jenner et al., 1964). Chez les rats, la mort est survenue en 4 à 18 h et était précédée par une dépression du système nerveux central et un coma aux plus fortes doses (Taylor et al., 1964). Chez les cobayes, la mort est survenue au bout de 1 h à 4 jours, précédée des signes cliniques suivants : diurèse (production d'urine), tremblements, irritations et hémorragies intestinales (Jenner et al., 1964).
Des rats ayant reçu 1 600 mg/kg/j de benzaldéhyde par gavage sont morts après le second jour de traitement et deux rats sur cinq sont morts à la dose de 800 mg/kg. Les animaux survivants avaient un gain de poids réduit et présentaient une hyperexcitabilité, des tremblements et une baisse d'activité (Kluwe et al., 1983). Des souris traitées par gavage par 3 200 ou 1 600 mg/kg/j sont décédées en 2 - 3 jours de traitement. Aucun effet sur le poids n'a été noté chez les survivants et aucun signe clinique n'a été observé (Kluwe et al., 1983).
Chez le chien, l'administration de 2 mL/kg de benzaldéhyde pur par intubation a induit un léger ralentissement de la fréquence respiratoire (Macht, 1922).
Voie cutanée
FDTE/VTR Importer Par voie cutanée, la DL50 chez le lapin a été estimée à plus de 1 250 mg/kg pour 24 h de contact (Opdyke, 1976).
Comme chez l'homme, le benzaldéhyde a une action irritante au niveau de la peau et des muqueuses.
Une irritation cutanée modérée a été observée chez des lapins exposés par contact au benzaldéhyde pur durant 24 h (Opdyke, 1976). La concentration minimale irritante (concentration la plus basse causant une légère rougeur chez au moins 25 % des animaux) a été estimée à 10 % dans l'acétone, l'éthanol ou le phtalate de diéthyle pour une application unique sur la peau de cobaye et à 3 % pour une application quotidienne durant 21 jours (Klecak et al., 1977).
Toxicité à doses répétées
Effets généraux
Chez l'homme
Inhalation
FDTE/VTR Importer Des travailleurs exposés à des concentrations atmosphériques de benzaldéhyde de l'ordre de 5 mg/m3 ont présenté une incidence accrue de maladies respiratoires. Cependant, les auteurs ont conclu qu'ils n'avaient pas réussi à établir un lien clair entre l'altération de l'état de santé des travailleurs et l'exposition au benzaldéhyde (Peresedov, 1974). Le rapport de cette étude est très imprécis. La durée d'exposition et les maladies respiratoires des travailleurs n'ont pas été spécifiées, de même que la prise en compte ou non du tabagisme des individus.
Voie orale
FDTE/VTR Importer Par voie orale, des volontaires sains ou des patients souffrant d'ulcères ont reçu plusieurs doses consécutives de benzaldéhyde (durée non spécifiée) représentant environ 0,25 à 0,5 g par jour (Kleeberg, 1959). Une forte réduction de l'activité de la pepsine intestinale a été observée mais sans signe de toxicité apparent.
Chez l'animal
Inhalation
FDTE/VTR Importer Par inhalation, aucun effet n'a été noté chez des rats exposés à 6 mg/m3, 5 h/j durant 6 mois mais une altération de la prise de poids et des modifications au niveau sanguin (non spécifiées) ont été observées à une concentration de 26 mg/m3 (Peresedov, 1974).
Une étude plus récente a été menée sur des rats Sprague-Dawley mâles et femelles, exposés par inhalation durant 14 jours à 500, 750 et 1 000 ppm (2 170, 3 255 et 4 340 mg/m3) de benzaldéhyde (Laham et al., 1991). Pour chaque dose, 14 mâles et 14 femelles ont été exposés.
Les deux premiers jours d'exposition, les animaux exposés à la plus forte dose ont présenté un comportement agressif. Durant l'exposition, une hypothermie significative et une réduction de l'activité motrice ont été observées pour toutes les doses, ainsi qu'une diminution de la prise de poids. Une altération importante du système nerveux central a été observée chez les rats exposés à la plus forte dose, se caractérisant par une démarche anormale et des crises nerveuses (attaques) fréquentes. Par ailleurs, les animaux étaient très sensibles au bruit.
Durant la première semaine d'exposition, tous les animaux exposés au benzaldéhyde ont présenté des tremblements suivis d'une piloérection, d’une diurèse, d’une réduction de la fréquence respiratoire et de signes d'irritation oculaire et nasale.
Dix femelles et un mâle sont morts durant la première semaine d'exposition à la plus forte dose. Pour la dose intermédiaire, une femelle est morte la première semaine et deux la semaine suivante. Au cours de cette étude, les femelles se sont donc révélées plus sensibles que les mâles à l'action toxique du benzaldéhyde.
Une augmentation du poids du foie a été décelée chez les femelles exposées.
L'examen anatomo-pathologique de divers tissus a révélé une métaplasie des cellules à mucus, localisée au niveau de l'épithélium respiratoire bordant le septum nasal chez les rats mâles.
Au niveau sanguin, une augmentation significative des monocytes a été observée chez les femelles exposées. Une diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite a été notée chez les mâles et les femelles à la plus forte dose. Une diminution significative des protéines, de l'albumine, de la cholinestérase et de l'aspartate aminotransférase (AST) sanguine a été observée chez les femelles exposées, alors que, chez les mâles, seule une augmentation de l'AST a été notée. D'autres paramètres hématologiques et biochimiques ont été statistiquement modifiés, mais aucune signification biologique n'a pu être attribuée à ces changements, en raison de l'absence d'une relation dose-effet et parce que les valeurs enregistrées étaient comprises dans l'intervalle des valeurs normales pour cette souche de rat.
Selon les auteurs, cette étude peut difficilement être extrapolée aux expositions humaines, où le benzaldéhyde est présent en quantités beaucoup plus faibles dans l'air ambiant (5-25 ppb) et la plupart du temps en mélange avec d'autres produits (Laham et al., 1991).
Voie orale
FDTE/VTR Importer Par voie orale, des rats et des souris ont reçu par gavage du benzaldéhyde durant 90 jours aux doses de 50 à 800 mg/kg/j (rats) ou 75 à 1 200 mg/kg/j (souris) (Kluwe et al., 1983). Chez les rats, à la plus forte dose, des signes d'hyperexcitabilité, de tremblements et de baisse d'activité ont été notés et deux animaux sur cinq sont décédés en quelques jours chez les mâles comme chez les femelles. Les mâles survivants ont présenté un léger retard de croissance et une diminution marquée du poids du thymus et des testicules, alors que les femelles présentaient une légère augmentation de poids au niveau du foie, des reins, du thymus et du cœur. A la dose de 800 mg/kg/j, l'examen anatomo-pathologique de divers tissus a mis en évidence des lésions au cerveau (dégénérescence cellulaire et nécrose au niveau de l'hippocampe et du cervelet) et aux reins (dégénérescence épithéliale localisée aux tubules proximaux) chez les rats des deux sexes. Des lésions stomacales (hyperplasie épithéliale légère et hyperkératose) ont été observées aux doses de 800 et 400 mg/kg/j. Aucun effet n'a été observé à la dose de 200 mg/kg/j. Chez les souris, tous les mâles et une seule femelle sont morts à la dose de 1 200 mg/kg/j (au bout d'une semaine). A cette dose, tous les mâles présentaient des lésions rénales (nécroses multifocales aiguës des tubules). L'examen anatomo-pathologique n'a pas permis de détecter d'autres lésions, aux doses plus faibles et chez les femelles. A la dose de 600 mg/kg, les mâles présentaient un retard de croissance, visible seulement chez les femelles à la dose de 1 200 mg/kg/j (Kluwe et al., 1983). Les doses sans effet, pour cette étude, ont été estimées à 300 mg/kg/j pour les souris mâles, 600 mg/kg pour les souris femelles et 200 mg/kg/j pour les rats mâles et femelles, pour une durée d'administration de 90 jours (13 semaines).
Aucun effet lié au traitement n'a été décelé chez des rats ayant reçu approximativement 50 mg/kg/j durant 27 - 28 semaines ou 500 mg/kg/j durant 16 semaines (Hagan et al., 1967).
Une légère diminution du poids corporel et hépatique a été notée chez trois rats ayant reçu 500 mg/kg/j dans l'alimentation durant 14 jours (Hruban et al., 1966).
Une étude plus récente a démontré la capacité du benzaldéhyde à inactiver spécifiquement la glutathion peroxydase in vitro (Tabatabaie et Floyd, 1996). Cette enzyme joue un rôle très important dans la protection du cerveau contre les antioxydants et son inactivation par le benzaldéhyde pourrait expliquer la formation d'espèces réactives de l'oxygène et la neurotoxicité associée à l'exposition à ce composé (Tabatabaie et Floyd, 1996).
Effets cancérigènes
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer Non classé | 1993 |
IARC | FDTE/VTR Importer Non déterminée. | |
US EPA | FDTE/VTR Importer Non déterminée. |
Chez l'homme
Synthèse
FDTE/VTR Importer Aucune donnée concernant le potentiel cancérigène du benzaldéhyde n'est disponible chez l'homme.
Chez l'animal
Voie orale
FDTE/VTR Importer Chez l'animal, une étude par gavage a été menée chez le rat F344/N et la souris B6C3F1 durant deux ans (NCI/NTP, 1990). Le benzaldéhyde a été administré dans l'huile de maïs aux doses de 0, 200 et 400 mg/kg, 5 j/sem durant 103 semaines chez les rats mâles et femelles et durant 104 semaines chez les souris mâles. Les souris femelles ont été traitées aux concentrations de 0, 300 et 600 mg/kg durant 103 semaines. Les poids corporels moyens des animaux traités ont été similaires à ceux des animaux témoins durant l'étude. Le taux de survie des rats mâles à la plus forte dose a été inférieur à ceux des animaux témoins au bout d'un an d'exposition (témoins : 37/50, 200 mg/kg : 29/50, 400 mg/kg : 21/50). Chez les rats, aucune activité cancérigène du benzaldéhyde n'a été détectée. Chez les souris, une incidence accrue de papillomes des cellules squameuses de la partie kératinisée de l'estomac a été observée chez les mâles et femelles traités (mâles – témoins : 1/50, 200 mg/kg : 2/50, 400 mg/kg : 5/50 ; femelles – témoins : 0/50, 300 mg/kg : 5/50, 600 mg/kg : 6/50). L'augmentation du nombre de papillomes est accompagnée d'une augmentation de l'incidence d'hyperplasie de l'estomac (mâles : 7/50, 8/50 et 16/50 ; femelles : 12/50, 23/50, 39/50). En conclusion, il n'existe pas de preuve de l'activité cancérigène du benzaldéhyde chez des rats F344/N mâles ou femelles ayant reçu 200 ou 400 mg/kg/j de ce composé par gavage durant deux ans mais il existe des preuves de cancérogénicité du benzaldéhyde chez les souris B6C3F1 mâles ou femelles. Hormis les rats mâles, les animaux auraient pu supporter des doses plus élevées.
Effets sur la reproduction
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer non classé | 1993 |
Chez l'homme
Toutes voies
FDTE/VTR Importer Aucune donnée n'est disponible concernant la toxicité du benzaldéhyde sur les fonctions de reproduction.
Chez l'animal
Voie orale
FDTE/VTR Importer Selon une étude roumaine brièvement rapportée, le nombre de gestations a été moins élevé chez des rats femelles ayant reçu environ 5 mg/kg de benzaldéhyde durant 32 semaines (hormis la période de gestation) et accouplées avec des mâles non traités au 75 et 108ème jour de traitement. La taille des portées, le poids et la viabilité des fœtus n'ont pas été altérés par le traitement (Sporn et al., 1967).
Effets sur le développement
Classifications
Organisme | Classification | Année |
---|---|---|
UE | FDTE/VTR Importer non classé | 1993 |
Chez l'homme
Toutes voies
FDTE/VTR Importer Aucune donnée n'est disponible concernant la toxicité du benzaldéhyde sur le développement chez l'homme.
Valeurs accidentelles
Autres seuils accidentels
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Valeurs de référence
Introduction
Autres valeurs des organismes reconnus
Description
FDTE/VTR Importer Effets à seuil - Exposition chronique par voie orale :
L'US EPA (IRIS) propose un RfD de 0,1 mg/kg/j pour une exposition chronique par voie orale (1988)
Cette valeur a été établie à partir d'une étude expérimentale réalisée chez des rats et des souris, exposés par gavage à des doses de 0, 75, 150, 300, 600, 1 200 mg/kg/j (souris) ou de 0, 50, 100, 200, 400, 800 mg/kg/j (rats), 5 jours/sem durant 13 semaines (Kluwe et al., 1983). Un NOAEL de 200 mg/kg/j a été déterminé chez le rat pour les effets sur l'estomac et a servi à calculer un RfD de 0,1 mg/kg/j pour les expositions chroniques.
Facteurs d'incertitude : un facteur 10 est appliqué pour l'extrapolation de données animales vers l'homme, un facteur 10 pour l'extrapolation d'une durée subchronique à chronique et un facteur 10 pour tenir compte de la variabilité au sein de la population.
Calcul : 200 mg/kg/j x 5 j/7 j x 1/1000 = 0,14 mg/kg/j (arrondi à 0,1)
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Bibliographie
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
FDTE/VTR Importer L'objectif de ce document étant d'estimer les effets à long terme sur la faune et la flore, les résultats nécessaires à cette évaluation seront présentés. Lorsqu'un nombre suffisant de résultats d'écotoxicité chronique sera disponible les résultats d'écotoxicité aigus ne seront pas fournis. Lorsque l'écotoxicité chronique ne sera pas suffisamment bien connue, les résultats d'écotoxicité aigus seront présentés et pourront servir de base pour l'extrapolation des effets à long terme.
Dangers
Valeurs de danger
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Synthèse
Eau douce
FDTE/VTR Importer Paramètres d’écotoxicité aiguë :
La donnée vis-à-vis des algues n’a pu être validée. Il s’agit d’un essai statique et compte tenu de la volatilité de la substance ce résultat d’essai est à prendre avec précaution.
L’essai sur daphnies réalisé par Bringmann et Kühn (1977) est un essai statique et les concentrations utilisées sont des concentrations nominales. Compte tenu de la volatilité de la substance, cet essai ne peut être considéré comme valide.
Phipps et Holcombe (1985) ont réalisé des essais en système dynamiques, exposant différents organismes dans des sous compartiments des aquariums d’essais. Les concentrations ont été mesurées au cours de l’essai qui est en conséquence considéré comme valide. La CL50 pour Lepomis macrochirus a été calculée à partir du résultat de deux essais : lors du premier, aucune mortalité n’a été observée à la plus forte concentration testée (0,8 mg/L), lors du second 100 % de mortalité ont été observés à la plus faible concentration testée (1,44 mg/L). Les deux essais ont été réalisés dans des conditions similaires. La CL50 proposée correspond à la moyenne géométrique de ces deux concentrations testées, ce qui est acceptable.
Les essais réalisés par Geiger et al. (1988) et Brooke et al. (1984) sont valides, car ils sont réalisés en système continu et les concentrations ont été mesurées dans le milieu d’essai et les résultats sont exprimés par la moyenne des concentrations mesurées.
D'autres résultats sont disponibles, qui ont été jugés d'une validité moindre.
Paramètres d’écotoxicité chronique :
Les essais sur algues réalisés par Bringmann et Kühn (1978) sont difficiles à interpréter pour les substances volatiles. Même s’ils ont été réalisés en système fermé, la préparation des milieux d’essai n’est pas adaptée aux substances volatiles. De plus, les effets n’ont été enregistrés qu’à la fin de l’essai et les concentrations n’ont pas été mesurées lors de l’essai. Compte tenu de la volatilité de la substance, les résultats présentés sous estiment très probablement la toxicité de la substance.
Pickering et al. (1996) ont mesuré la croissance et la survie de larves de Pimephales promelas. Cependant les résultats sont exprimés en concentrations nominales ce qui sous estime les effets potentiels, puisque à la fin du test moins de 1 % de la concentration de benzaldéhyde est retrouvée dans le milieu.
Sol
FDTE/VTR Importer Paramètres d’écotoxicité aiguë :
Les concentrations sont les concentrations nominales. Compte tenu de la volatilité de la substance, ces résultats d’essais sont à utiliser avec précaution.
Paramètres d’écotoxicité chronique :
Les concentrations sont les concentrations nominales. Compte tenu de la volatilité de la substance, ces résultats d’essais sont à utiliser avec précaution.
Valeurs écotoxicologiques
Valeurs guides
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Synthèse
FDTE/VTR Importer Compartiment aquatique :
Les données long terme ne sont pas valides. La plus faible donnée aiguë vis-à-vis des poissons est de 1,07 mg/L vis à vis de Lepomis macrochirus. Un facteur d’extrapolation de 1 000 peut être appliqué à cette valeur pour dériver la PNEC.
D’où :
PNECEAU=1,07 µg/L
Compartiment sédimentaire :
Compte tenu de l'absence de données sur les organismes benthiques, la PNEC pour les sédiments peut être calculée avec la méthode du coefficient de partage.
PNECSED = KSED-EAU/RHOSED ´ PNECEAU ´ 1000
KSED-EAU : coefficient de partage entre l’eau et les sédiments = 2,6 m3.m-3
RHOSED : densité des sédiments (humides) (valeur par défaut : 1300 kg.m-3)
D’où :
PNECSED=2,14 µg/kg sédiment humide = 5,6 µg/kg sédiment sec
Compartiment terrestre :
Compte tenu de l'absence de données valides vis à vis des organismes terrestres, la PNEC pour le sol peut être calculée avec la méthode du coefficient de partage.
PNECSOL = KSOL-EAU/RHOSOL ´ PNECEAU ´ 1000
RHOSOL = densité du sol (humide) (valeur par défaut : 1700 kg/m3)
KSOL-EAU = coefficient de partage sol eau (2,3 m3.m-3)
= FairSol ´ Kair-eau + FeauSol + FsolidSol ´ KpSol ´ RHOsolid
Kair-eau : coefficient de partage entre l’air et l’eau (0,0013)
FairSol : Fraction d’air dans le sol (défaut : 0,2 m3.m-3)
FeauSol : Fraction d’eau dans le sol (défaut : 0,2 m3.m-3)
FsolidSol : Fraction solide dans le sol (défaut :0,6 m3.m-3)
KpSol : coefficient de partage eau-sol (L.kg-1)
RHOsolid : densité de la phase solide (défaut 2,5 kg.L-1
D’où :
PNECSOL=1,4 µg/kg sol humide = 1,6 µg/kg sol sec
Bibliographie
Archives
Dernière vérification le 29/03/2024
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