Identification

Numero CAS

95-76-1

Nom scientifique (FR)

3,4-Dichloroaniline

Nom scientifique (EN)

3,4-dichloroaniline

Autres dénominations scientifiques (FR)

Dichloro-3,4 aniline

Autres dénominations scientifiques (Autre langues)

3,4-dichloroaniline ; 3,4-dichloro-1-aminobenzène ; 1-amino-3,4-dichlorobenzene ; 3,4-dichlorobenzenamine ; 3,4-dca ; 3,4-dichloranilin ; 3,4-dichloraniline ; 4,5-dichloroaniline ; aniline, 3,4-dichloro- ; benzenamine, 3,4-dichloro-

Code EC

202-448-4

Code SANDRE

1586

Numéro CIPAC

-

Formule chimique brute

\(\ce{ C6H5Cl2N }\)

Code InChlKey

SDYWXFYBZPNOFX-UHFFFAOYSA-N

Code SMILES

Nc(ccc(c1Cl)Cl)c1

Classification CLP

Type de classification

Harmonisée

ATP insertion

CLP00

Description de la classification

Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP

Mentions de danger
Mention du danger - Code H318
Mention du danger - Texte Provoque de graves lésions des yeux.
Classe(s) de dangers Lésions oculaires graves/irritation oculaire
Libellé UE du danger -
Limites de concentration spécifique -
Facteur M -
Estimation de toxicité aigüe -
Fiche ECHA

Généralités

Poids moléculaire

162.00 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrosolubilité 580 mg.L-1
à 20°C
ECB (2006) p.146
Densité 1.57 - ECB (2006) p.146
Pression de vapeur 0.184 Pa
à 20°C
ECB (2006) p.146
Pression de vapeur 0.842 Pa
à 25°C
INERIS (2005) p.31
Point d'ébullition 272 °C INERIS (2005) p.31
Point de fusion 72 °C ECB (2006) p.146
Constante de Henry 0.05 Pa.m3.mol-1
calculée
ECB (2006) p.146
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 2.69 - Expérimentation FOOTPRINT
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 2.7 -
mesuré par la méthode du flacon
ECB (2006) p.146
Perméabilité cutanée à une solution aqueuse 0.016 cm.h-1 INERIS (2005) p.31
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Bibliographie

Matrices

Milieu eau douce

VGE/NQE Importer

Volatilisation :

D'après sa constante de Henry (0.05 Pa.m3.mol-1), on peut conclure que la 3,4-dichloroaniline est modérément volatile. (ECB, 2006)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau matière en suspension 1000 L.kg-1
calculé à partir du Koc (TGD)
ECB (2006) p.146
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Milieu sédiment eau douce

VGE/NQE Importer

Adsorption :

La 3,4-dichloroaniline a un Koc de 334 L.kg-1 (calculé à partir du Kow selon l'équation présentée dans le

TGD).

Des valeurs de Koc comprises entre 1900 et 10000 L.kg-1 ont été déterminées expérimentalement.

Cette substance aura donc tendance à s'adsorber sur les particules en suspension dans l'eau et les sédiments. (ECB, 2006)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau sédiment 500 L.kg-1
calculé à partir du Koc (TGD)
ECB (2006) p.146
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Milieu terrestre

FDTE/VTR Importer D’après la valeur du Koc retrouvée, la 3,4-dichloroaniline serait moyennement mobile dans les sols.

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 10000 L.kg-1
mesuré
ECB (2006) p.146
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 195 L.kg-1 INERIS (2005) p.31
Coefficient de partage eau/sol 200 L.kg-1
calculé à partir du Koc (TGD)
ECB (2006) p.146
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Persistance

Biodégradabilité

VGE/NQE Importer

Biodégradabilité :

D'après les résultats des différents tests réalisés, la 3,4dichloroaniline n'est pas considérée comme facilement biodégradable dans les conditions environnementales. (ECB, 2006)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Biodégradabilité non facilement biodégradable -
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Dégradabilité abiotique

VGE/NQE Importer

Hydrolyse :

Aucune dégradation par hydrolyse de la 3,4dichloroaniline n'est attendue dans les conditions environnementales. (ECB, 2006)

Photolyse :

C'est la voie principale de dégradation de la 3,4dichloroaniline.

50 DT: 0.4 h (calculée)
50 DT: 6 ± 3.6 h (test réalisé sous lumière naturelle d'été à une latitude de 40°).

Métabolites : 2-chloro-5-aminophénol, 3-chloroaniline, 3,3',4,4'-tétrachlorobenzène. (ECB, 2006)


FDTE/VTR Importer D'après sa structure moléculaire, l’hydrolyse de la 3,4-dichloroaniline est peu prévisible dans les conditions environnementales. La photolyse est la voie principale de dégradation de la 3,4-dichloroaniline dans l'hydrosphère. Un test avec la lumière naturelle du soleil a donné des demi-vies de 6  3,6 heures à la surface de l'eau (Yager et Yue, 1988). Selon la méthode établie par Atkinson, une demi-vie de 9 heures a été calculée pour la dégradation photochimique oxydative avec les radicaux OH dans l'atmosphère. Dans les étangs, des demi-vies variant de 4,1 à 6,3 jours ont été déterminés (Wolff et Crossland, 1985).
Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Photolyse 0.4 jour
calculée
ECB (2006) p.146
Photolyse 0.25 jour INERIS (2005) p.31
Photolyse 18 jour ECB (2006) p.146
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Milieu eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Temps de demie vie eau douce 6 jour
à 1 mètre de profondeur
ECB (2006) p.146
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Milieu sédiment eau douce

FDTE/VTR Importer Des tests de biodégradation dans les sédiments en conditions anaérobies, en eaux douces et eaux stagnantes, indiquent une dégradation primaire. Celle-ci se manifeste par une déchloration donnant uniquement des monochloroanilines (3 et 4-chloroanilines). La déchloration commence après 20 jours d'incubation en sédiments non acclimatés. 90 % environ de la 3,4-dichloroaniline a subi une déchloration après 40 jours de test. Et après 60 jours, 44 % de la 3,4 dicholoraniline est présent sous forme de 3-chloroaniline et 33 % sous forme de 4-chloroaniline. Les monochloroanilines, cependant, semblent résistantes aux déchlorinations suivantes (Struijs et Rogers, 1989). Aucune information sur la minéralisation n'est disponible. Les tests sur la biodégradation dans les sédiments en conditions aérobies ne sont pas disponibles.

Milieu terrestre

FDTE/VTR Importer La dégradation (minéralisation) de la 3,4-dichloroaniline marquée dans le sol a été étudié dans un laboratoire de recherche avec 4 types de sol différents à une concentration de 1 ppm pendant 16 semaines. Entre 3,9 et 11,9 % de la 3,4-dichloroaniline a été minéralisé dans les différents sols (Sü et al., 1978). Sur la base de ces résultats, des valeurs de DT50 pour la minéralisation allant de 470 à 1 500 jours peuvent être extrapolées pour la 3,4-dichloroaniline. D'autres expériences confirment ces taux de minéralisation ; elles indiquent en plus que le taux de minéralisation diminue quand la concentration en 3,4-dichloroaniline augmente (Lee et Fournier, 1978).

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Temps de demie vie terrestre 1000 jour ECB (2006) p.146
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Conclusion sur la persistance

FDTE/VTR Importer Des résultats d'essai montrent que la 3,4-dichloroaniline n'est pas facilement biodégradable : - 0 % de dégradation après 14 jours lors d'un test MITI I (OCDE 301 C) modifié avec boues activées (CITI, 1992), - 0 % de dégradation après 28 jours lors d'un test de la "bouteille fermée" (Bayer, 1987a ; Janicke et Hilge, 1980). Un essai d'unités couplées (OCDE 303 A) avec boues activées indique une dégradation < 5 % après 29 jours. Une prolongation du test dans le temps n'a aucune influence sur le processus de biodégradation (Janicke et Hilge, 1980). Donc, la 3,4-dichloroaniline n'est pas biodégradable en station d'épuration.

Bioaccumulation

Organismes aquatiques

FDTE/VTR Importer La valeur mesurée de logKow égale à 2,7 indique un potentiel non élevé pour la bioaccumulation. Cela se confirme pour les poissons pour lesquels les valeurs suivantes de BCF ont été mesurées :

- Pour la carpe, le BCF varie entre 4 et 14 (CITI, 1992),
- Pour Brachydanio rerio, le BCF se situe entre 30 et 38 (CT50 < 48 h) (Ensenbach et Nagel, 1991 ; Kalsch et al., 1991),
- Pour Oncorhynchus mykiss, le BCF est de 45 (Crossland, 1990).

Un BCF de 45 peut être retenu.

Des BCF de 9 à 82 ont été mesurés sur macrophytes et invertébrés par Nagel (1997).

Des résultats en microcosme indiquent une forte bioaccumulation pour Lumbriculus variegatus, Ceratophyllum demersum, Elodea canadensis, Tubifex tubifex, Planorbarius corneus pour lesquels le BCF est compris entre > 100 et 800. Aussi, dans ce cas, une biomagnification ne peut pas être exclue.

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 12.99870237 - Expérimentation US EPA (2011)
Bioaccumulation BCF 45 -
Oncorhynchus mykiss
INERIS (2005) p.31
Bioaccumulation BCF 800 -
Lumbriculus variegatus - ver - valeur mesurée - (BAF : 570 l/kg valeur utilisée pour la détermination de l'empoisonnement secondaire)
ECB (2006) p.146
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Organismes terrestres

FDTE/VTR Importer Aucun résultat d’essai valide n’a pu être trouvé dans la littérature.

Conclusion sur la bioaccumulation

VGE/NQE Importer

Bioaccumulation :

BCF poissons : 4-14 (carpe), 30-38 (Brachydanio rerio), 45 (Oncorhynchus mykiss).

BCF macrophytes et invertébrés : 113 (Ceratophyllum demersum), 79 (Elodea canadensis), 29 (Daphnia magna), 28 (Asellus aquaticus), 15 (Planorbarius variegatus).

BCF oligochète : 800 (Lumbriculus variegatus)

Un BCF de 800 est utilisé dans la détermination des normes de qualité. Le document guide technique européen pour la dérivation des NQE recommande l'utilisation des valeurs par défaut suivantes pour ce qui est de la prise en compte de la biomagnification : BMF1 = BMF2 = 1. (ECB, 2006)

Bibliographie

Introduction

FDTE/VTR Importer L’ensemble des informations et des données toxicologiques provient de monographies publiées ou non par des organismes reconnus pour la qualité de leurs documents (Draft de la CE, 2000 ; HSDB, 2000). Les références bibliographiques aux auteurs sont citées pour permettre un accès direct à l’information scientifique mais n’ont pas fait l’objet d’un nouvel examen critique par les rédacteurs de la fiche.

Toxicocinétique

Chez l'homme

Absorption

FDTE/VTR Importer Les expositions en milieu professionnel se font essentiellement par contact cutané lors des opérations de maintenance et de lavage, ou par inhalation dans le cadre de la production et du traitement des produits de l'industrie chimique (Draft CE, 2000).
La plupart des mesures réalisées en atmosphère professionnelle se situent en dessous de la limite de détection qui est de 0,07 mg/m3 (0,01 ppm).
La population générale peut être contaminée par l'ingestion d’eau ou d’aliments contaminés.

Élimination

FDTE/VTR Importer Il n’existe pas chez l’homme de données sur les niveaux d’imprégnation et la cinétique d’élimination de 3,4-dichloroaniline (3,4-DCA).

Chez l'animal

Absorption

FDTE/VTR Importer Les méthémoglobinémies observées au cours d’études d’expositions par inhalation ou par voie cutanée, permettent indirectement de conclure que la 3,4-DCA est au moins partiellement absorbée par les poumons ou la peau.

Distribution

FDTE/VTR Importer Chez le rat, l'administration par voie orale de 3,4-DCA radiomarquée a montré que la substance est rapidement absorbée par le tractus gastro-intestinal. Après 24 heures, environ 80 % de la radioactivité est présente dans les urines et 25 % dans les fèces (Worobey et Shields, 1991). On retrouve moins de 1 % de la radioactivité dans le foie, les muscles, les reins, le sang et moins de 0,1 % dans la rate, les glandes surrénales et la thyroïde dans les 72 heures suivant l'administration. Une étude complémentaire a montré que le maximum de concentration de 3,4-DCA retrouvé dans le foie et le plasma se situe autour de 30 à 60 minutes et correspond à 75 % chez le rat, 55 % chez la souris et 32 % chez le cochon d'Inde de la quantité administrée par injection intra péritonéale (Chow et Murphy, 1975).

Toxicité aiguë

Généralités

FDTE/VTR Importer Il n’y a pas de données relatives aux conséquences sur l'homme de l'exposition aiguë à la 3,4-dichloroaniline dans la littérature.

Chez l'homme

FDTE/VTR Importer Les valeurs de CL50 de 1 320 mg/m3 par inhalation et DL50 de 8 750 mg par individu pour une exposition cutanée ont été obtenues chez l’homme par extrapolation des valeurs obtenues chez l’animal. Selon les mêmes critères, l’apparition de cyanose se situerait chez l’homme à partir des valeurs comprises entre 18 et 80 mg /m3 par inhalation et entre 540 et 2 400 mg par individu pour ce qui est de l’exposition par contact cutané.

Chez l'animal

FDTE/VTR Importer Par inhalation, la 3,4-dichloroaniline présente chez le rat une toxicité également modérée avec une CL50 de 3,3 mg/L (exposition de 15 minutes) (Du Pont de Nemours, 1984). Les animaux exposés aux concentrations de 0,84 à 2,8 mg/L ont présenté des signes de profonde léthargie. Aux concentrations létales, la mort est survenue rapidement (pendant l'exposition ou au maximum 48 heures plus tard). Dans cette étude, les taux de méthémoglobine des animaux exposés avoisinent 28 % et la mort des animaux est consécutive à des taux allant de 47 à 62 %. Les taux de méthémoglobine restent élevés 24 heures après la fin de l'exposition, et recouvrent un niveau normal au bout de 9 jours.

FDTE/VTR Importer Chez l'animal, les premiers symptômes de toxicité aiguë sont une cyanose, une gêne respiratoire, une faiblesse musculaire accompagnée d'une fatigue générale qui découlent au moins en partie de la formation de méthémoglobine.
Les valeurs de DL50 établies par voie orale chez le rat sont de 530 mg/kg chez les femelles et varient selon les auteurs de 570 à 880 mg/kg chez les mâles (Marty et Wepierre, 1979 ; Bayer, 1981a). Au cours de ces travaux, les auteurs ont pu constater que les animaux souffraient de diarrhées, d'une paralysie du train postérieur avec perte de réflexes et une paralysie de la face qui apparaissaient rapidement (15 minutes) et persistaient jusqu'à la fin de l'étude (2 semaines). L'analyse post-mortem des animaux n'a révélé aucune lésion visible.

Chez le rat, l'administration orale de 3,4-dichloroaniline technique (pur à plus de 99 %) n'a provoqué aux concentrations testées de 50 et 500 mg/kg aucun cas de mortalité (Rohm et Haas, 1978).

FDTE/VTR Importer Par voie cutanée, il semble exister une sensibilité liée à l'espèce : en effet, l'application de 1 000 mg/kg de 3,4-dichloroaniline chez le rat n'a entraîné aucun signe de toxicité (Rohm et Haas, 1978 ; Bayer, 1981b), alors qu’une mortalité chez le lapin s’observe à partir de l'application de 300 mg/kg (Du Pont de Nemours, 1976a). À toutes les concentrations testées, de 130 à 1500 mg/kg, les lapins ont présenté des signes cliniques de toxicité (cyanose, prostration, augmentation du flux salivaire). Aux concentrations létales (300 mg/kg), l’analyse post-mortem a permis de mettre en évidence des lésions au niveau des reins et du foie, aggravées par une congestion des poumons et du foie à la plus forte concentration (1 500 mg/kg).

Toujours chez le lapin, la DL50 a été définie dans une fourchette comprise entre 631 et 1 000 mg/kg (Younger, 1974).

Les tests d'irritation cutanée sont faiblement positifs chez le lapin : érythème réversible de grade 1 (Hoechst, 1986a). Les tests appliqués à l’œil entraînent toujours chez le lapin l’apparition d’une conjonctivite modérée et réversible (Hoechst, 1986b). Par contre, la vascularisation de la cornée, qui se produit entre 7 et 14 jours selon les études après l’application de la 3,4-dichloroaniline, présente une apparente gravité liée à l’évolution possible vers une opacité de la cornée (Rohm et Haas, 1978 ; Wallace et Hayes, 1985).

Toxicité à doses répétées

Effets généraux

Chez l'homme

FDTE/VTR Importer Les études de toxicité chronique de la 3,4-dichloroaniline sont dans de nombreux cas peu exploitables du fait de l’absence d’information sur la durée et les niveaux d’expositions, le choix des populations étudiées, et également la présence de nombreux contaminants. Ce dernier point est illustré par les cas de chloracné observés en milieu industriel dans les années 70 qui sont probablement consécutifs à la présence de 3,3’,4,4’-tétrachlorobenzène et 3,3’,4,4’-tétrachloroazoxybenzène (Taylor, 1979 ; Taylor et Lloyd, 1982 ; Morse et al., 1979 ; Poland et al., 1976 ; Scarisbrick et Martin, 1981). Depuis la réduction du taux de ces impuretés dans l’industrie de fabrication de la 3,4-dichloroaniline, aucun cas de chloracné n’a été observé en Allemagne (Draft CE, 2000). Dans un cas un peu similaire, des doutes subsistent sur l’implication de la 3,4-dichloroaniline décrite dans l’étude de Morse mentionnant l’hospitalisation de travailleurs d’une usine de fabrication de pesticides et souffrant de cyanose, d’irritation des yeux et de la peau, ainsi que d’un taux élevé de méthémoglobine (Morse et al., 1979). L’étude de Rohm et Haas n’a révélé aucune variation des taux de méthémoglobine et d’hémoglobine réalisés sur 151 personnes exposées professionnellement à la 3,4-dichloroaniline (Rohm et Haas, 1982). Il semblerait que seuls quelques cas de cyanoses puissent être attribués à la 3,4-DCA (Sekimpi et Jones, 1986). A partir des données obtenues expérimentalement chez l’animal, des valeurs de NOAEC de 1 mg/m3 par inhalation et NOAEL de 30 mg/personne/jour par voie cutanée ont été calculées pour l’apparition d’effets systémiques chez l’homme.

Chez l'animal

FDTE/VTR Importer Une étude en atmosphère contrôlée chez le rat a montré, pour des expositions mixtes à des vapeurs et des particules de 0, 10, 45 et 200 mg/m3 de 3,4-dichloroaniline pendant 2 semaines, la présence dose-dépendante de méthémoglobine chez tous animaux exposés et une surcharge d’hémosidérine au niveau de la rate des animaux exposés aux deux plus fortes concentrations (Kinney, 1986). Ces mêmes animaux souffrent également d’une forte anémie qui se caractérise par une réduction des taux d’hémoglobine et d’hématocrite, ainsi que par l’augmentation du nombre et du volume plaquettaire. Pendant les 15 jours suivant l’arrêt de l’exposition, seul le groupe d’animaux exposés à la plus faible concentration retrouve rapidement un taux normal de méthémoglobine. C’est de ce résultat que découle la LOAEC de 10 mg/m3 définie dans cette étude. Il n’existe par ailleurs pas de NOAEC pour les effets systémiques, alors que l’absence d’effet sur le tractus respiratoire permet de définir pour les effets locaux une NOAEC de 200 mg/m3.
Dans une autre étude par inhalation où les rats ont été exposés sur une période supérieure à 100 jours des concentrations de 0,015 ; 0,03 et 0,08 mg/m3 de 3,4-dichloroaniline, les auteurs décrivent une baisse du taux d’hémoglobine. C’est par ailleurs la seule étude qui mentionne l’apparition de désordres neurofonctionnels réversibles à partir du 40ème jour de traitement (Andreeshcheva, 1970).

FDTE/VTR Importer La cytotoxicité de la 3,4-dichloroaniline, mise en évidence sur cellules hépatiques et rénales, n'a pas été confirmée in vivo par voie orale (Valentovic et al., 1995).

Il est également intéressant de mentionner l’étude de Hodge et al. (1967) qui a mis en évidence sur des chiens les conséquences au niveau du foie (augmentation de l’hématopoïèse) et de la moelle osseuse (hyperplasie érythrocytaire) de l’administration sur une période de deux ans de 1250 mg/kg/jour de diuron (pesticide : 3-(3,4-dichlorophényl)-1,1-diméthylurée). Sachant que la 3,4-DCA représente 1,2 % de l’ensemble des métabolites de ce composé, les auteurs considèrent que l’absence d’effet à la concentration de 250 mg/kg/jour de diuron peut être extrapolée à une exposition interne de 3,4-DCA de 3 mg/kg/jour (1,2 %).

Dans une autre étude sur le diuron administré par voie orale à des rats sur 3 générations (125 ppm), les dosages de 3,4-dichloroaniline dans les urines ont toujours été inférieurs à la limite de détection de 0,02 mg/kg/j (Hodge et al., 1967). Cette observation est cohérente avec l’étude de van Boven qui a montré chez l’homme, le chien et le rat, que la concentration de 3,4-DCA est 900 fois plus faible que la moyenne des autres métabolites (van Boven et al., 1990).

FDTE/VTR Importer Par voie cutanée, la baisse rapide du nombre d’érythrocytes précède la diminution des taux d’hémoglobine et d’hématocrite après 5 et 10 jours d’application dorsale de 60 mg/kg de poids corporel chez le lapin. L’augmentation de méthémoglobine est très significative à ces mêmes temps d’observation. L’hyperkératose observée pendant la période de post exposition, ne peut pas être dissociée du véhicule (acétone) utilisé dans cette étude. Par contre, l’hypertrophie et l’augmentation du poids de la rate sont visibles uniquement dans les groupes d’animaux exposés à la 3,4-dichloroaniline (Du Pont de Nemours, 1976b).

Effets cancérigènes

Classifications
Classifications
Organisme Classification Année
UE FDTE/VTR Importer La 3,4-dichloroaniline a été examinée par l’Union Européenne mais n’a pas été classée 2004
IARC FDTE/VTR Importer Non déterminé.
US EPA FDTE/VTR Importer Non déterminé.
Chez l'homme

FDTE/VTR Importer Il n’existe pas d’études concernant les effets cancérogènes de la 3,4-dichloroaniline chez l’homme.

Chez l'animal

FDTE/VTR Importer Chez l’animal, la 4-chloroaniline présente un pouvoir cancérogène chez le rat et la souris (NTP, 1989 et 1979). Du fait de l’analogie structurale, on a pensé étendre cette propriété à la 3,4-DCA pour laquelle on ne dispose pas par ailleurs de données expérimentales. Il semblerait cependant qu’il n’y ait pas de justification métabolique de la transformation de la 3,4-DCA en 4-chloroaniline par déhalogénation, considérée comme négligeable. La Communauté Européenne juge donc les données insuffisantes pour classer cette substance dans la catégorie 3 (Draft CE, 2000).

Effets génotoxiques

Classifications
Classifications
Organisme Classification Année
UE FDTE/VTR Importer La 3,4-dichloroaniline a été examinée par l’Union Européenne mais n’a pas été classée 2004

Effets sur la reproduction

Classifications
Classifications
Organisme Classification Année
UE FDTE/VTR Importer non classé 2004
Chez l'homme

FDTE/VTR Importer Il n'existe pas de données répertoriées chez l'homme.

Chez l'animal

FDTE/VTR Importer Les données sur la fertilité et les fonctions de la reproduction sont quasi inexistantes. Seule une étude par inhalation mentionne chez le rat l’absence d’effet sur le poids absolu et relatif des testicules des animaux exposés par rapport aux témoins. L’analyse histologique des tissus (testicules et épididyme) ne montre aucune lésion apparente (Kinney, 1986).

Effets sur le développement

Chez l'homme

FDTE/VTR Importer Il n'existe pas de données répertoriées chez l'homme.

Chez l'animal

FDTE/VTR Importer Dans une étude sur le développement, les auteurs ont pu constater chez les rats, aux concentrations de 25 et 125 mg/kg/jour de 3,4-dichloroaniline, une diminution de la consommation en nourriture des mères en gestation, accompagnée d’une perte de poids significative. À la plus forte dose, les auteurs ont pu constater une légère augmentation du taux de résorption et de pertes pré-implantatoires, de même qu’un retard dans l’ossification de quelques éléments du squelette au niveau fœtal (Clemens et al., 1990). Les résultats de cette étude ont permis de déterminer des NOAEL de 25 mg/kg/jour concernant l’absence d’effets sur le développement embryonnaire et fœtale, et de 5 mg/kg /jour pour ce qui est de l’absence de toxicité maternelle.

Valeurs de référence

Introduction

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.

Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.

(1) La NOAELcorr correspond à la NOAEL déduite à partir de la LOAEL disponible. (2) Déterminée par l'OMS.

Comme précisé précédemment, peu de données sont disponibles pour la 3,4-dichloroaniline. Les informations sur les dianilines ou les anilines montrent que l'effet critique est l'anémie hémolytique, la formation de méthémoglobine et des effets compensateurs par exemple sur la rate (fibrose). Pour la 3,4-dichloroaniline, il est plus sécuritaire et cohérent de retenir les données de toxicité de la 4-chloroaniline (106-47-8), pour laquelle l'OMS a établit une VTR.


FDTE/VTR Importer Une Valeur Toxicologique de Référence (VTR) est un indice qui est établi à partir de la relation entre une dose externe d'exposition à une substance et la survenue d'un effet néfaste. Les valeurs toxicologiques de référence proviennent de différents organismes.

Bibliographie

Introduction

VGE/NQE Importer

Evaluations existantes :

E.C. (2006). European Union Risk Assessment Report. 3,4-Dichloroaniline. Final report. European Chemical Bureau.

Effets endocriniens :

La 3,4-dichloroaniline fait partie des substances pour lesquelles des effets endocriniens ont été mis en évidence (catégorie 1) (Petersen et al., 2007).

Pour l'homme :

La substance est classée en catégorie 2 : substance à effets perturbateurs endocriniens démontrés ou potentiels.

Pour la faune sauvage :

La substance est classée en catégorie 1 (voir ci-dessus).

Critères PBT / POP :

La substance n'est pas citée dans les listes PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).

Normes de qualité existantes (ETOX, 20113) :

Allemagne : Norme de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 1 µg.L-1

Substance(s) associée(s) :

Chloroanilines : 2-chloroaniline (CAS: 95-51-2), 3-chloroaniline (CAS: 108-42-9) (Métabolite), 4-chloroaniline (CAS: 106-47-8)

[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n°1907/2006 (REACH).

[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement bioaccumulables, et qui peuvent être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement. Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).

[3] Les données issues de cette source (http://webetox.uba.de/webETOX/index.do) ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS.


FDTE/VTR Importer L'objectif de cette rubrique est d'estimer les effets à long terme sur la faune et la flore, les résultats nécessaires à cette évaluation sont présentés. Lorsqu'un nombre suffisant de résultats d'écotoxicité chronique est disponible, les résultats d'écotoxicité aiguë ne sont pas fournis. Lorsque l'écotoxicité chronique n’est pas suffisamment connue, les résultats d'écotoxicité aiguë sont présentés et peuvent servir de base pour l'extrapolation des effets à long terme. La 3,4-dichloroaniline est en cours d'évaluation par la Commission Européenne dans le cadre du Règlement 793/93. Les résultats présentés ci-après sont issus de Commission Européenne (2001). Nous souhaitons, en effet, rester homogènes avec les décisions prises au sein de l'Union Européenne.

Dangers

Description

VGE/NQE Importer

Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance.

Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.

Les tableaux ci-dessous répertorient les données d'écotoxicité jugées pertinentes pour notre étude. Lorsque ces informations sont disponibles, les concentrations nominales sont reportées suivies de la mention « (n) » et les concentrations mesurées suivies de la mention « (m) »

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 0.45 mg.L-1 Algue ECB (2006) p.146
CL/CE50 0.16 mg.L-1 Invertebré ECB (2006) p.146
CL/CE50 1.94 mg.L-1 Poisson ECB (2006) p.146
Ceci est un aperçu

Ce tableau comporte un trop grand nombre d'entrées pour permettre son affichage complet. Pour un affichage complet, utilisez l'une des options ci-dessus.

Synthèse

Eau douce

FDTE/VTR Importer Paramètres d’écotoxicité aiguë :
Tous les résultats présentés ci-dessoàus sont exprimés en concentrations mesurées à l'exception de ceux de Schmitz et Nagel (1995) ainsi que Adema et al. (1982).



Paramètres d’écotoxicité chronique :
Les résultats de tous les essais présentés ci-dessous sont exprimés en concentrations mesurées à l'exception des essais de Diamantino et al. (1997) sur daphnies et des essais de Oetken et al. (2000) sur organismes benthiques.
Dans l'essai de Oetken et al. (2000), à la plus faible concentration testée sur Chironomus riparius, l'émergence est statistiquement plus rapide que dans les témoins solvant ainsi que le nombre d'œufs par ponte. Cependant il n'a pas été observé de relation dose-effet pour ces paramètres, ce résultat est remis en cause par Commission Européenne (2001) et cet essai va être répété.

Sol

FDTE/VTR Importer Paramètres d'écotoxicité aiguë
Microorganismes :

Il existent plusieurs essais sur microorganismes terrestres. Ces essais n'ont pas aboutis à des valeurs claires d'EC50, cependant Bayer (2000) rapporte une EC50 entre 32 et 100 mg/kg sol sec pour la nitrification.
Plantes :
Le résultat rapporté par Hulzebos et al. (1993) est "> 10" (presque 10 est il précisé) mg/kg. Les graines de laitue ont été mises dans le sol immédiatement après traitement du sol et les 5 plants ayant germé en premier ont été utilisés 4 jours après le début de l'expérience, afin de ne pas prendre en compte les interactions entre la 3,4-dichloroaniline et la matière organique du sol. Les concentrations mesurées dans les milieux d'essais étaient inférieures à 30 % des concentrations initiales.

Les résultats sont exprimés en concentrations nominales.



Paramètres d'écotoxicité chronique :
Prédateurs :

Une NOAEL de 30 mg/kg poids corporel /j après 28 jours d'exposition à la 3,4-dichloroaniline par voie orale sur des rats est rapportée par Hoechst (1989). D'après Commission Européenne (1996) il est possible de convertir cette valeur en 300 mg/kg de nourriture.

Les résultats ci-dessus sont exprimés en concentrations nominales.

Biote

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2011). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive

de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.

Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.

Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.

Aucune donnée sur la toxicité à dose répétée par voie orale du 3,4-dichloroaniline n'est disponible. Des études ont donc été réalisées à partir de composés possédant une structure et des propriétés physico-chimiques proches.

(1) La NOAELcorr correspond à la NOAEL déduite à partir de la LOAEL disponible. (2) Ce résultat de test a été jugé valide et est utilisé pour la détermination de la VTR pour le 3,4-dichloroaniline. Ainsi, pour la détermination de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire, nous utiliserons préférentiellement ce même résultat. La VTR a été déterminée par CICAD OMS, 2003. Le facteur d'extrapolation de la LOAEL à la NOAEL a été fixé par l'OMS.

Peu de données sont disponibles pour la 3,4-dichloroaniline. Les informations sur les dianilines ou les anilines montrent que l'effet critique est l'anémie hémolytique, la formation de méthémoglobine et des effets compensateurs par exemple sur la rate (fibrose). Pour la 3,4-dichloroaniline, il est plus sécuritaire et cohérent de retenir les données de toxicité de la 4-chloroaniline (106-47-8), pour laquelle l'OMS a établit une VTR.

Valeurs écotoxicologiques

Introduction

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues

  1. de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
  2. de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.

Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.

Valeurs guides

Description

VGE/NQE Importer

Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).

La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011).

En ce qui concerne les organismes marins, selon le projet de guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2011), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.

Néanmoins, les facteurs d'extrapolation appliqués pour déterminer les normes de qualité pour le milieu marin doivent prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation des taxons clés et une diversité d'espèces plus complexe en milieu marin.

Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.

Pour la 3,4-dichloroaniline, on dispose de données aiguës et chroniques valides pour 3 niveaux trophiques. En chronique, la plus basse NOEC a été observée pour Poecilia reticulata, (NOEC 42 jours à 0.002 mg.L-1) et pour Daphnia magna (NOEC 14 j à 0.0025 mg.L-1). En court terme, ce sont les invertébrés qui apparaissent comme les plus sensibles avec une EC50 (48 h) à 0.16 mg.L-1 obtenue pour Daphnia magna. Compte-tenu des données disponibles et conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) un facteur de sécurité de 10 s'applique pour déterminer la AA-QSwater_eco. En raison de la classification de la substance comme perturbateur endocrinien, un facteur supplémentaire de 10 est ajouté :

En ce qui concerne les organismes marins, aucune donnée n'est disponible. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), un facteur de sécurité de 100 est appliqué pour déterminer la AA-QSmarine_eco. En raison de la classification de la substance comme perturbateur endocrinien, un facteur supplémentaire de 10 est ajouté :

Concentration Maximum Acceptable (MAC et MACmarine)

La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2011).

On dispose de données aiguës pour les trois niveaux trophiques et la EC50 la plus faible est celle obtenue chez les daphnies soit 0.16 mg.L-1. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC. En raison de la classification de la substance comme perturbateur endocrinien, un facteur supplémentaire de 10 est ajouté :

Pour le milieu marin, aucune donnée n'est disponible. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), un facteur d'extrapolation de 1000 s'applique pour calculer la MACmarine. En raison de la classification de la substance comme perturbateur endocrinien, un facteur supplémentaire de 10 est ajouté :

MAC = 0.16/10000 = 0.000016 mg.L-1
MAC = 0.016 µg.L-1

Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :

  1. Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
  2. Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
  3. Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE). (C.E., 2000)

La valeur guide de qualité pour les organismes benthiques (QSsed) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).

La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011).

On dispose de 2 données valides en chronique. La plus basse NOEC a été observée pour Lumbriculus variegatus, NOEC à 5 mg/kg. Pour déterminer la norme de qualité, un facteur d'extrapolation de 50 est appliqué sur la plus faible NOEC (E.C., 2011). On obtient donc :

QSsed = 5/50 = 0.1 mg/kgsed poids sec.

Cette norme de qualité a fait l'objet d'une validation européenne.

Pour le milieu marin, aucune donnée n'est disponible. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011) un facteur d'extrapolation de 500 est appliqué sur la plus faible NOEC pour déterminer la QSsed marine.

La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :

RHOsed 1300 ------------------------------= ----------= 2.6 Fsolidesed * RHOsolide 500

Avec :

Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 0.2 m3/m3 .

RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 2500 kg.m-3 .

Pour la 3,4-dichloroaniline, la concentration correspondante en poids humide est :

QSsed marine poids humide = QSsed poids sec / 2.6 = 3.8 µg/kgsed marine poids humide

La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2011).

Pour la 3,4 dichloroaniline, un facteur de 30 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 0.2 mg/kgcorporel/j sur le rat, soit une NOEC de 4 mg.kg-1biota) est de 103 semaines. Un facteur de 10 supplémentaire est également appliqué en raison de l'effet perturbateur endocrinien de la substance On obtient donc :

Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :

  • à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
  • à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :

Avec :

BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de biomagnification,
2 BMF: facteur de biomagnification additionnel pour les organismes marins.

Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.

La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF1 et le BMF2, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen (E.C., 2011).

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.

Pour le 3,4-dichloroaniline, un BCF de 800 (Lumbriculus variegatus, E.C. (2006) et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf. E.C., 2011) ont été retenus. On a donc:

La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2011) :

Ce calcul tient compte de :

  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire est appliqué pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Pour tenir compte des effets perturbateurs endocriniens de la 3,4-dichloroaniline, le facteur de sécurité est fixé à 10,
  • Cons. Journ. Moy : une consommation journalière moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour.

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journaliers contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2011).

Pour le 3,4-dichloroaniline, le calcul aboutit à :

Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :

  • à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
  • à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :

Pour le 3,4-dichloroaniline, on obtient donc :

En principe, lorsque des normes de qualité dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.

Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1).

Pour le 3,4-dichloroaniline, aucune valeur seuil n'est fixée par la Directive 98/83/CE ou l'OMS.

A titre de comparaison, la valeur seuil provisoire pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2011):

Ce calcul tient compte de :

  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 2 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
  • Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire appliqué pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Pour tenir compte des effets perturbateurs endocriniens du 3,4-dichloroaniline, le facteur de sécurité est fixé à 10.

L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.

Ainsi, la norme de qualité correspondante dans l'eau brute se calcule de la manière suivante :

En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.

Pour la 3,4-dichloroaniline, on obtient :

En l'absence de valeur fixée par la directive 98/83/CE, la valeur calculée est proposée comme norme de qualité pour l'eau destinée à la production d'eau potable.

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC 0.44 mg.L-1 Station d'épuration 100
extrapolation
Oui ECB (2006) p.146
PNEC / QSed 0.039 mg/kg (poids sec) Sédiments
equilibre de partage
Oui ECB (2006) p.146
PNEC / QSed 0.1 mg/kg (poids sec) Sédiments 50
extrapolation
Oui ECB (2006) p.146
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0,00002 mg.L-1 Eau douce 100
Un facteur supplémentaire de 10 est utilisé car la substance est un perturbateur endocrinien - extrapolation
Oui 2012 INERIS (2012) p.20
Valeur guide eau 0.015 µg.L-1 Eau douce Oui 2012 INERIS (2012) p.20
Ceci est un aperçu

Ce tableau comporte un trop grand nombre d'entrées pour permettre son affichage complet. Pour un affichage complet, utilisez l'une des options ci-dessus.

Synthèse

VGE/NQE Importer

La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.

Pour la 3,4 chloroaniline, la norme de qualité pour la protection des prédateurs par empoisonnement secondaire est la valeur la plus faible pour l'ensemble des approches considérées. La proposition de NQE pour la 3,4 chloroaniline est donc la suivante :


FDTE/VTR Importer Compartiment aquatique :
Un facteur d'extrapolation de 10 est appliqué à la plus faible NOEC long-terme (2 µg/L pour les poissons) puisque des tests long-terme sur 3 niveaux trophiques sont disponibles.
D'où :
PNECEAU = 0,2 µg/L

Compartiment sédimentaire :

Deux essais long-terme sur Chironomus riparius et Lumbriculus variegatus sont disponibles. Cependant le résultat vis à vis de Chironomus riparius est mis en doute et une répétition de cet essai est en cours de réalisation. Par conséquent il est possible de déterminer une PNEC de façon provisoire en utilisant un facteur d'extrapolation de 100 sur la NOEC sur Lumbriculus variegatus de 5 mg/kg.
D'où :
PNECSED = 0,05 mg/kg

Compartiment terrestre :

Tous les résultats long terme montre que la biodisponibilité de la 3,4-dichloroaniline est réduite par maturation préalable du sol en présence de 3,4-dichloroaniline. En conséquence, la Commission Européenne (2001) a choisi de baser la PNEC sol en utilisant la NOEC 28 jours pour la nitrification. Un facteur d'extrapolation de 10 peut être utilisé car il existe des résultats d'essai long terme sur trois niveaux trophiques.
D'où :
PNECSOL = 10 mg/kg sol sec

Prédateurs :

En utilisant un facteur d'extrapolation de 100 sur la NOEC obtenue sur les rats on obtient :
PNECORAL = 0,3 mg/kg de nourriture

Bibliographie

Documents

PDF
95-76-1 -- 3,4-dichloroaniline -- FDTE
Publié le 25/05/2005
PDF
95-76-1 -- 3,4-dichloroaniline -- VGE
Publié le 12/10/2012