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2,4-D (94-75-7)
Informations générales
Dernière vérification le 29/03/2024
Identification
Numero CAS
94-75-7
Nom scientifique (FR)
2,4-D
Nom scientifique (EN)
Autres dénominations scientifiques (FR)
Autres dénominations scientifiques (Autre langues)
Code EC
202-361-1
Code SANDRE
1141
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C8H6Cl2O3 }\)
Code InChlKey
Code SMILES
O=C(O)COc(c(cc(c1)CL)CL)c1
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
CLP00
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H318 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Provoque de graves lésions des yeux. |
Classe(s) de dangers | Lésions oculaires graves/irritation oculaire |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H302 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif en cas d'ingestion |
Classe(s) de dangers | Toxicité aiguë |
Libellé UE du danger | - |
Mention du danger - Code | H317 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Peut provoquer une allergie cutanée |
Classe(s) de dangers | Sensibilisation respiratoire/cutanée |
Libellé UE du danger | - |
Mention du danger - Code | H335 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Peut irriter les voies respiratoires |
Classe(s) de dangers | Toxicité spécifique pour certains organs cibles (exposition unique) |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H412 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Nocif pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M | - |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Règlementations
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
221.04 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Milieu eau douce
Volatilisation :
D'après les valeurs de la constante de Henry, le 2,4D en solution aqueuse a une faible tendance à se volatiliser.
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Milieu sédiment eau douce
Adsorption :
D'après le Koc compris entre 5 et 212 L.kg-1 (Koc moyen : 56), le 2,4-D est modérément adsorbable.
L'intervalle de valeurs 5-212 L.kg-1 est utilisé dans la détermination de la norme de qualité pour les sédiments. (DG SANCO, 2001)
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Milieu terrestre
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Persistance
Biodégradabilité
Biodégradabilité :
Après 120 jours, en condition aérobie, à 20°C, dans de l'eau naturelle (lac) aucune biodégradation n'a été observée.
Dans un système eau/sédiment, le temps de demi-vie de biodégradation a été estimé à 29 jours. (DEFRA, 1993 DG SANCO, 2001)
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Dégradabilité abiotique
Hydrolyse :
Le 2,4-D ne s'hydrolyse pratiquement pas. A 25°C, son temps de demi-vie d'hydrolyse est estimé à 2 ans. (DG SANCO, 2001)
Photolyse :
Le temps de demi-vie de photolyse est estimé à 13 jours à pH 7 et 25°C. Le 1,2,4-benzénetriol est son principal produit de dégradation (>10 %). (DG SANCO, 2001)
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Bioaccumulation
Organismes aquatiques
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Conclusion sur la bioaccumulation
Bioaccumulation/ Biomagnification :
La bioaccumulation est faible : un BCF égal à 10 est observé (tests réalisés pendant 3 jours sur poissons et algues).
Un BCF de 10 est utilisé dans la détermination des normes de qualité. Le document guide technique européen pour la dérivation des NQE recommande l'utilisation des valeurs par défaut suivantes pour ce qui est de la prise en compte de la biomagnification : BMF1 = BMF2 = 1. (DG SANCO, 2001)
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Valeurs accidentelles
Autres seuils accidentels
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Valeurs réglementaires
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Valeurs guides
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Valeurs de référence
Introduction
SANTE HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance pour l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.
Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
TOXICITE
Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérogène ou mutagène sont également pris en compte.
(1) NOAEL : No Observed Adverse Effect Level; LOAEL : Lowest Observed Adverse Effect Level. (2) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA.
Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
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Autres valeurs des organismes reconnus
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Bibliographie
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
Evaluations existantes :
EU: Directive 91/414/CE: DG SANCO (2001). Review report for the active substance 2,4-D. Finalised in the Standing Committee on Plant Health at its meeting on 2 October 2001 in view of the inclusion of 2,4-D in Annexe I of Directive 91/414/EEC. (7599/VI/97-final).
UK: DEFRA (1993). Pesticide Safety Directorate. Evaluation of fully approved or provisionally approved products: evaluation on 2,4-D dichlorophenoxy acetic acid and its salts and esters.
Effets endocriniens :
Le 2,4-D fait partie des substances à effets perturbateurs endocriniens démontrés ou potentiels, qui sont déjà réglementées ou qui font actuellement l'objet d'un examen prévu par la législation en vigueur (catégorie 2) (Petersen et al., 2007).
Pour l'homme : Le 2,4-D est classé en catégorie 2 (voir ci-dessus).
Pour la faune sauvage : Le 2,4-D est classé en catégorie 2 (voir ci-dessus).
Critères PBT / POP :
La substance n'est pas citée dans les listes PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).
Norme de qualité existante (cf.ETOX, 2011)3 :
UE (Directive 98/83/CE ) : 0.1 µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable (pesticides) (C.E., 1998)
Allemagne : critère de qualité pour la vie aquatique, l'eau douce = 2 µg.L-1 (fraction totale),
Allemagne : norme de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 0.1 µg.L-1,
IKSR/CIPR4 : objectif de qualité = 0.1 µg.L-1 (fraction totale),
Canada : critère de qualité pour la vie aquatique, l'eau douce = 4 µg.L-1 (fraction totale),
Canada : critère de qualité pour l'eau potable = 100 µg.L-1 (valeur maximale admissible pour la fraction totale),
Pays-Bas : objectif de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 0.1 µg.L-1 (valeur cible pour la fraction totale), 10 µg.L-1 (valeur maximale admissible, fraction dissoute et fraction totale),
Royaume-Uni : critère de qualité pour la vie aquatique, l'eau douce = 0.3 µg.L-1 (PNECaqua),
USA : critère de qualité pour l'eau de consommation et la consommation de poisson = 100 µg.L-1.
[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n°1907/2006 (REACH).
[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).
[3] Les données issues de cette source (http://webetox.uba.de/webETOX/index.do) ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS.
[4] Commission internationale pour la protection du Rhin.
Dangers
Description
ORGANISMES AQUATIQUES
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance. Toutes les données issues des rapports DG SANCO, 2001 et DEFRA, 1993 présentées ont fait l'objet d'un examen collectif et n'ont pas fait l'objet d'une validation supplémentaire.
Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.
ECOTOXICITE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Valeurs de danger
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Synthèse
Biote
EMPOISONNEMENT SECONDAIRE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2011). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive
de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.
Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.
Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.
ECOTOXICITE POUR LES VERTEBRES TERRESTRES
TOXICITE ORALE POUR LES MAMMIFERES
(1) NOAEL : No Observed Adverse Effect Level
TOXICITE ORALE POUR LES OISEAUX
(1) NOAEL : No Observed Adverse Effect Level; LOAEL : Lowest Observed Adverse Effect Level
Valeurs écotoxicologiques
Introduction
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues
- de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
- de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.
Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.
Valeurs guides
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Valeurs réglementaires
Description
NORMES DE QUALITE POUR LA COLONNE D'EAU
Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen (E.C., 2011).
En ce qui concerne les organismes marins, selon le guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2011), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.
Néanmoins, les facteurs d'extrapolation appliqués pour déterminer les normes de qualité pour le milieu marin doivent prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation des taxons clés et une diversité d'espèces plus complexe en milieu marin.
Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.
Pour le 2,4-D, on dispose de données pour 3 niveaux trophiques en aigu comme en chronique. Les plantes aquatiques sont les plus sensibles en aigu comme en chronique. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), un facteur d'extrapolation de 10 est appliqué à la plus faible NOEC obtenue pour Lemna gibba (NOEC égale à 0.27 mg.L-1). La substance étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, un facteur 10 sera également pris en ligne de compte dans le calcul de cette norme de qualité pour les organismes de la colonne d'eau :
En ce qui concerne les organismes marins, aucun essai n'est disponible. Le jeu de données disponible ne permet donc pas de montrer une différence de sensibilité. Conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), la AA-QSmarine_eco sera déterminée en appliquant un facteur de sécurité de 100 à la plus faible NOEC disponible (NOEC à 0.27 mg.L-1 obtenue pour Lemna gibba ). La substance étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, un facteur 10 sera également pris en ligne de compte dans le calcul de cette norme de qualité pour les organismes de la colonne d'eau. L'INERIS propose donc la valeur suivante : L'INERIS propose donc la valeur suivante :
Concentration Maximum Acceptable (MAC et MACmarine) :
La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2011).
Pour le 2,4-D, on dispose de données aiguës pour les 3 niveaux trophiques. La valeur la plus faible est la EC50 à 0.58 mg.L-1 observée sur Lemna gibba, (14 j). Par défaut, un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC. Cependant, selon le guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), pour les substances dont le mode d'action d'action est bien connu et lorsque les groupes taxonomiques les plus sensibles ont été testées, le facteur peut être diminué. C'est le cas du 2,4D, qui est un herbicide et pour lequel des données aiguës et chroniques sont disponibles pour les algues et les plantes aquatiques. La substance étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, un facteur additionnel de 10 sera également pris en compte pour le calcul de cette norme de qualité pour les organismes de la colonne d'eau. En conséquence, un facteur d'extrapolation de 100 sera appliqué pour calculer la MAC. L'INERIS propose donc la valeur suivante :
Pour le milieu marin, par défaut, un facteur d'extrapolation de 1000 s'applique pour calculer la MAC. Cependant, pour les mêmes raisons que celles évoquées pour le compartiment eau douce et conformément au guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2011), il est proposé d'abaisser ce facteur à 100 pour le 2,4-D. La substance étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, un facteur additionnel de 10 sera également pris en compte pour le calcul de cette norme de qualité pour les organismes de la colonne d'eau. L'INERIS propose donc la valeur suivante :
VALEUR GUIDE DE QUALITE POUR LE SEDIMENT (QSSED ET QSSED-MARIN)
Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :
- Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
- Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
- Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE) (C.E., 2000).
Aucune information d'écotoxicité pour les organismes benthiques n'a été trouvée dans la littérature.
A défaut, une valeur guide pour le sédiment peut être calculée à partir du modèle de l'équilibre de partage.
Ce modèle suppose que :
- il existe un équilibre entre la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires et la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle du sédiment,
- la fraction de substances adsorbées sur les particules sédimentaires n'est pas biodisponible pour les organismes et que seule la fraction de substances dissoutes dans l'eau interstitielle est susceptible d'impacter les organismes,
- la sensibilité intrinsèque des organismes benthiques aux toxiques est équivalente à celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. Ainsi, la norme de qualité pour la colonne d'eau peut être utilisée pour définir la concentration à ne pas dépasser dans l'eau interstitielle.
Une valeur guide de qualité pour le sédiment peut être alors calculée selon l'équation suivante (E.C., 2011) :
Avec :
RHOsed : masse volumique du sédiment en [Kgsed.m-3sed]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 1300 kg.m-3 .
Ksed-eau : coefficient de partage sédiment/eau en m3/m3 . En l'absence d'une valeur exacte, les valeurs génériques proposées par le guide technique européen (E.C., 2011) sont utilisées. Le coefficient est alors calculé selon la formule suivante : 0.8 + 0.025 * Koc soit Ksed-eau = 0.9 • 6 m3/m3
Pour le 2,4-D, on obtient :
La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :
Avec :
Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 0.2 m3/m3 .
RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le document guide technique européen (E.C., 2011) est utilisée : 2500 kg.m-3 .
Pour le 2,4-D, la concentration correspondante en poids sec est :
Selon la même approche que pour le sédiment d'eau douce, une valeur guide de qualité pour le sédiment marin peut être calculée selon la formule suivante :
Pour le 2,4-D, on obtient :
La concentration correspondante en poids sec est alors la suivante:
QSsed-marin dry weight = 0.5 • 3.3 µg.kg-1sed poids sec
Le log Kow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.
Il faut rappeler que les incertitudes liées à l'application du modèle de l'équilibre de partage sont importantes. Les sédiments naturels peuvent avoir des propriétés très variables en termes de composition (nature et quantité de matières organiques, composition minéralogique), de granulométrie, de conditions physico-chimiques, de conditions dynamiques (taux de déposition/taux de resuspension). Par ailleurs ces propriétés peuvent évoluer dans le temps en fonction notamment des conditions météorologiques et de la morphologie de la masse d'eau. Si bien que le partage entre la fraction de substance adsorbée et la fraction de substance dissoute peut être extrêmement variable d'un sédiment à un autre et l'hypothèse d'un équilibre entre ces deux fractions ne semble pas très réaliste pour des conditions naturelles.
Par ailleurs, certains organismes benthiques peuvent ingérer les particules sédimentaires, et donc être contaminés par la fraction de substance adsorbée sur ces particules, ce qui n'est pas pris en compte par la méthode.
NORME DE QUALITE EMPOISONNEMENT SECONDAIRE (QSBIOTA_SEC POIS)
La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2011). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2011).
Pour le 2,4-D, un facteur de 90 est appliqué car la durée du test retenu (NOEC à 20 mg.kg-1biota sur le rat) est de 91 jours. La substance étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, un facteur 10 sera également pris en ligne de compte dans le calcul de cette norme de qualité pour les vertébrés. On obtient donc :
QSbiota sec pois = 20 [mg.kg-1biota] / (90*10) = 0.022 mg.kg-1biota = 22 µg/kg
Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :
- à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
- à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :
Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de biomagnification,
2 BMF: facteur de biomagnification additionnel pour les organismes marins.
Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.
La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF1 et le BMF2, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen (E.C., 2011).
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.
Pour le 2,4-D, un BCF de 10 et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf. E.C., 2011) ont été retenus. On a donc :
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE LA PECHE (QSBIOTA_HH)
La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2011) :
Ce calcul tient compte de :
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possible,
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 10 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Le 2,4-D étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, le facteur de sécurité est fixé à 10,
- Cons. Journ. Moy : une consommation journalière moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour.
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journaliers contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2011).
Pour le 2,4-D, le calcul aboutit à :
Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
- à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
- à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :
Pour le 2,4-D, on obtient donc :
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA L'EAU DE BOISSON (QSdw_hh)
En principe, lorsque des normes de qualité dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.
Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1). Pour le 2,4-D, la Directive 98/83/CE mentionne une valeur de 0.1 µg.L-1 (pesticides).
A titre de comparaison, la valeur seuil provisoire pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2011):
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance elle sera considérée égale à 10 µg/kgcorporel/j (cf. tableau ci-dessus),
- Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possible,
- Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire pour tenir compte des potentiels effets CMR ou de perturbation endocrine de la substance. Le 2,4-D étant classée en tant que perturbateur endocrinien catégorie 2, le facteur de sécurité est fixé à 10.
L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.
Ainsi, la norme de qualité correspondante dans l'eau brute se calcule de la manière suivante :
En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.
Pour le 2,4-D, on obtient :
La valeur la plus protectrice, fixée par la directive 98/83/CE est proposée comme norme de qualité pour l'eau destinée à la production d'eau potable.
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Synthèse
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE (NQE)
La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.
Pour le 2,4-D, la norme de qualité Santé humaine via l'eau destinée à l'eau potable est la valeur la plus faible pour l'ensemble des approches considérées. La proposition de NQE pour le 2,4-D est donc la suivante :
VALEURS GUIDES POUR LE SEDIMENT
Avec un Koc de 5 à 212 L.kg-1 et un log Kow = -0.83, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le document guide européen (E.C., 2011).
Bibliographie
Données technico-économiques
Dernière vérification le 29/03/2024
Tableaux de synthèse
Généralités
CAS | 94-75-7 |
---|---|
SANDRE | 1141 |
Usages principaux |
Mini-FTE Importer Herbicide de la famille des aryloxy-acides ciblant les dicotylédones et destiné aux grandes cultures (blé, orge, seigle, épeautre, triticale, maïs), cultures légumières (asperges), cultures fruitières (abricotier, amandier, cerisier, cognassier, nashi, noisetier, pêcher, pommier, poirier, prunier), cultures ornementales (muguet), cultures tropicales (canne à sucre), zones non-agricoles (gazons de graminées), PPAM -Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales (lavande, lavandin). En association avec d'autres herbicides, le 2,4-D peut être concerné par d'autres usages professionnels dans des espaces privés : 2,4-D + dichlorprop-p : forêts (desherbage avant plantation), broussailles sur pied 2,4-D + glyphosate : zones cultivées après récolte, zones cultivées avant mise en culture 2,4-D + triclopyr : prairies, espaces verts (zones herbeuses), forêts (désherbage avant plantation), broussailles sur pied, souches, zones non-agricoles (espaces verts) |
Autres informations d'usage |
Mini-FTE Importer -Inclusion dans des articles: Non -Large utilisation dispersive : Oui -Principaux produits de dégradation dans l'eau: le 2,4-D est stable à l'hydrolyse, la photolyse de cette substance engendre la formation du 1,2,4benzenetriol. -Principaux produits de dégradation dans le sol: le 2,4dichlorophenol (n°CAS : 120-83-2), 2,4-dichloro-1-methoxybenzene (n°CAS 553-82-2), 4-chlorophenol (n°CAS : 106-48-9). -Secteurs NAF identifiés comme usagers:
|
Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) | non |
Substance soumise à autorisation dans Reach | non |
Substance soumise à restriction dans Reach | non |
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) | non |
Réglementations |
Mini-FTE Importer Classification CLP harmonisée : Acute Tox. 4, Eye Dam. 1, Skin Sens. 1, STOT SE 3, Aquatic Chronic 3. Norme de Qualité Environnementale (NQE) - Eaux douces de surface : 2,2 µg.L-11 . Le 2,4-D fait partie des polluants spécifiques de l'état écologique des eaux de surface, des paramètres de l'analyse photographique du contrôle de surveillance de l'état chimique des eaux souterraines (commun métropole et DOM) ainsi que des paramètres de l'analyse intermédiaire du contrôle de surveillance de l'état chimique des eaux souterraines2 . [1] Arrêté du 25 janvier 2010 modifié relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'état chimique et dupotentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du code del'environnement [2] Arrêté du 25 janvier 2010 modifié établissant le programme de surveillance de l'état des eaux en application de l'article R.212-22 du code de l'environnement Substance active approuvée (UE) pour un usage pesticide jusqu'au 31/12/2030. L'utilisation par les personnes publiques3 du 2,4-D dans les espaces publics (parcs et jardins, forêts, voiries...) est interdite depuis le 1er janvier 2017, sa vente aux particuliers ainsi que sa détention et son utilisation par ces derniers sont proscrites depuis le 1er janvier 20194,5. [3] État, collectivités territoriales et leurs groupements, établissements publics [4] Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte [5] loi Labbé ») Loi n°2014-110 du 6 février 2014 (dite « [6] Les ventes de 2,4-D sont issues du tableau de bord de la BNV-D (Banque Nationale des ventes de produits ) lui-même basé sur les déclarations des distributeurs sous forme de bilans ou de registres obligatoires. Les quantités des années précédentes peuvent évoluer en fonction des versements de bilans et registres rectifiés, elles ne sont définitives que lorsque 3 années se sont écoulées après l'année de vente. phytopharmaceutiques par les Distributeurs agréés |
Classification CLP | Voir la classification CLP |
Volume de production
France |
Mini-FTE Importer PAS |
---|---|
UE |
Mini-FTE Importer PAS |
Monde |
Mini-FTE Importer PAS |
Consommation
Volume de consommation en France |
Mini-FTE Importer Ventes de 2,4-D en France en 2018 : 520 tonnes6 . Les ventes nationales de 2,4-D ont tendance à diminuer depuis 2012 (baisse de 24% entre 2012 et 2018). |
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Présence dans l'environnement
Eaux de surface |
Mini-FTE Importer La base de données Naiades recense 24 335 mesures de 2,4-D dans les eaux de surface en France en 2017. Parmi ces mesures, 2 873 (soit 11%) présentent des concentrations de 2,4-D supérieures à la limite de quantification comprise entre 0,002 et 0,05 µg.l-1. La concentration médiane en 2,4-D des échantillons dont la concentration est quantifiable s'élève à 0,017 µg.l-1, un niveau de concentration très inférieur à la NQE. Quant à la concentration maximale en 2,4-D, elle s'élève à 8,3 µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans un cours d'eau de la région Grand Est. Sur les 224 mesures de 2,4-D effectuées sur des sédiments de cours d'eau en 2017 en France et accessibles dans la base Naiades, 2 mesures sont supérieures à la limite de quantification, soit 1% de la totalité des mesures (les limites de quantification sont comprises entre 5 et 50 µg/kg). Les 2 mesures correspondent à des échantillons prélevés en région Auvergne-Rhône-Alpes, leurs concentrations s'élèvent à 9,4 et 6 µg/kg. |
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Eaux souterraines |
Mini-FTE Importer La base de données ADES répertorie 15 190 mesures de 2,4-D dans les eaux souterraines en France en 2017. Parmi ces mesures, 146 (soit 1% de la totalité des mesures) présentent une concentration en 2,4-D supérieure à la limite de quantification comprise entre 0,002 et 0,1 µg.l-1, quant à la concentration maximale en 2,4-D, elle s'élève à 0,51 µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans la région Occitanie. |
Air |
Mini-FTE Importer Une étude menée par Atmo Picardie en 2012 sur quatre sites Picards (2 en zone rurale, 1 en zone urbaine et 1 en intérieur) a mis en évidence des concentrations atmosphérique moyennes de 2,4-D pour chaque site comprises entre 0 et 2,50 ng.m-3 . Toutes analyses confondues, la concentration maximale en 2,4-D est de 22,42 ng.m-3 (mesure effectuée sur un site urbain) avec une fréquence de détection du 2,4-D comprise entre 26,7 et 53,8 %. Une campagne de mesures menée par Atmo Nouvelle Aquitaine en 2017 sur cinq sites (2 en zone rurale, 3 en zone urbaine) a mis en évidence des concentrations atmosphériques moyennes de 2,4-D pour chaque site comprises entre 0,01 et 0,22 ng.m-3 et une concentration maximale en 2,4-D de 5,39 ng.m-3 (mesure effectuée sur un site urbain). En 2018 Lig'Air a mené une étude de contamination de l'air par les produits phytosanitaires dans la région Centre-Val de Loire au cours de laquelle le 2,4-D a détecté une fois (en milieu urbain) parmi les 150 prélèvements effectués, avec une concentration de 0,04 ng.m-3 . |
Sols |
Mini-FTE Importer Selon les sources consultées, il semblerait que le 2,4-D soit modérément mobile et peu persistant. |
Réduction des émissions et substitutions
Autres commentaires |
Mini-FTE Importer Le 2,4-D peut être le métabolite de la substance active herbicide 2,4-DB (n°CAS 94-82-6) (formation dans le sol). |
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Bibliographie
Archives
Dernière vérification le 29/03/2024
Documents
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