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Métazachlore (67129-08-2)
Informations générales
Dernière vérification le 29/03/2024
Identification
Numero CAS
67129-08-2
Nom scientifique (FR)
Métazachlore
Code EC
-
Code SANDRE
1670
Numéro CIPAC
-
Formule chimique brute
\(\ce{ C14H16ClN3O }\)
Code SMILES
Cc1cccc(C)c1N(C(=O)CCl)Cn2cccn2
Classification CLP
Type de classification
Harmonisée
ATP insertion
ATP03
Description de la classification
Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP
Mention du danger - Code | H317 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Peut provoquer une allergie cutanée |
Classe(s) de dangers | Sensibilisation respiratoire/cutanée |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=100 M(Chronic)=100 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H351 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Susceptible de provoquer le cancer (indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger) |
Classe(s) de dangers | Cancerogénicité |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=100 M(Chronic)=100 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Mention du danger - Code | H400 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Très toxique pour les organismes aquatiques |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Mention du danger - Code | H410 |
---|---|
Mention du danger - Texte | Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme |
Classe(s) de dangers | Danger pour le milieu aquatique |
Libellé UE du danger | - |
Limites de concentration spécifique | - |
Facteur M |
M=100 M(Chronic)=100 |
Estimation de toxicité aigüe | - |
Règlementations
Physico-Chimie
Dernière vérification le 29/03/2024
Généralités
Poids moléculaire
277.80 g/mol
Tableau des paramètres
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Bibliographie
Comportement et devenir dans les milieux
Dernière vérification le 29/03/2024
Matrices
Milieu eau douce
Milieu sédiment eau douce
Milieu terrestre
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Persistance
Biodégradabilité
Dégradabilité abiotique
Hydrolyse :
Une étude présentée dans le rapport de l'EFSA montre que le métazachlore est stable dans des solutions aux pH compris entre 4 et 9 et à 25°C. Le métazachlore n'est donc pas susceptible d'être dégradé par hydrolyse dans les conditions environnementales. Aucun métabolite n'a été formé lors de cette étude. (EFSA, 2008)
Photolyse :
La photolyse n'est pas attendue comme une voie de dégradation du métazachlore . (EFSA, 2008)
Bioaccumulation
Organismes aquatiques
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Conclusion sur la bioaccumulation
Bioaccumulation/ Biomagnification :
La valeur du log de Kow du métazachlore est faible (2.5). Cette substance n'est donc pas susceptible de se bioaccumuler chez les organismes aquatiques.
Un BCF de 26 a été calculé.
1auquel s'ajoute pour les organismes marins un BMF2Ce BCF de 26 est utilisé dans la détermination des normes de qualité ce qui correspond à un BMFde 1 de 1.
(EFSA, 2008)
Bibliographie
Toxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Valeurs de référence
Introduction
SANTE HUMAINE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés.
Toutes les données présentées ont été validées.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
TOXICITE
Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.
(1) Cette VTR a été déterminée par l'EFSA (EFSA, 2008)
Autres valeurs des organismes reconnus
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Bibliographie
Ecotoxicologie
Dernière vérification le 29/03/2024
Introduction
Evaluations existantes :
EFSA, 2005 : Draft Assessment Report (DAR) -public version-. Initial risk assessment provided by the rapporteur Member State United Kingdom for the existing active substance Metazachlor of the review programme referred to in Article 8(2) of Council Directive 91/414/EEC. European Food Safety Authority.
EFSA, 2008 : Conclusion regarding the peer review of the pesticide risk assessment of the active substance. Metazachlor. Finalised: 14 April 2008. EFSA Scientific Report (2008) 145, 1-
- 132.
Effets endocriniens :
Le métazachlore n'est pas cité dans la stratégie communautaire concernant les perturbateurs endocriniens (E.C., 2004) et dans le rapport d'étude de la DG ENV sur la mise à jour de la liste prioritaire des perturbateurs endocriniens à faible tonnage (Petersen et al., 2007).
Critères PBT / POP :
La substance ne remplit pas les critères PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).
Normes de qualité existantes :
U.E. : 0.1 µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable (pesticides) (C.E., 1998) Allemagne : Norme de qualité pour les eaux prélevées destinées à la consommation = 0.4 µg.L-1 (ETOX, 20113)
Substance(s) associée(s) :
-
[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux fixés par l'Annexe XIII du règlement n°1907/2006 (REACH).
[2] Les Polluants Organiques Persistants (POP) sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux fixés par l'Annexe 5 de la Convention de Stockholm placée sous l'égide du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement).
[3] Les données issues de cette source (http://webetox.uba.de/webETOX/index.do) ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS.
Dangers
Description
ORGANISMES AQUATIQUES
Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon les résultats des tests d'écotoxicité de la substance. Toutes les données présentées ont été validées par l'INERIS ou par un organisme européen reconnu.
Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.
ECOTOXICITE
ECOTOXICITE AQUATIQUE AIGUË
Le tableau ci-dessous répertorie les données d'écotoxicité aiguë jugées pertinentes pour notre étude.
(1) Résultat non retenu pour l'évaluation des risques.
ECOTOXICITE AQUATIQUE CHRONIQUE
Valeurs de danger
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Synthèse
Biote
EMPOISONNEMENT SECONDAIRE
Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biota, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments). Il s'agit donc d'évaluer la toxicité chronique de la substance par la voie d'exposition orale uniquement.
Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été validées puisqu'elles sont issues d'une source fiable.
Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.
Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs, il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2010). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.
Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (E.C., 2010). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.
Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.
ECOTOXICITE POUR LES VERTEBRES TERRESTRES
TOXICITE ORALE POUR LES MAMMIFERES
TOXICITE ORALE POUR LES OISEAUX
Valeurs écotoxicologiques
Introduction
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.
Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues
- de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
- de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.
Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.
Valeurs guides
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Valeurs réglementaires
Description
NORMES DE QUALITE POUR LA COLONNE D'EAU
Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du projet de guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2010). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).
La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le guide technique européen (E.C., 2010).
En ce qui concerne les organismes marins, selon le projet de document guide technique pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2010), la sensibilité des espèces marines à la toxicité des substances organiques peut être considérée comme équivalente à celle des espèces dulçaquicoles, à moins qu'une différence ne soit montrée.
Néanmoins, le facteur d'extrapolation appliqué pour déterminer la AA-QSmarine_eco doit prendre en compte les incertitudes additionnelles telles que la sous-représentation de taxons clefs et une diversité d'espèces plus complexe en milieu marin.
Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.
Pour le métazachlore, des données sont disponibles pour trois niveaux trophiques en aigu et en chronique. Etant donné que les plantes aquatiques sont les plus sensibles en aigu comme en chronique, un facteur de sécurité de 10 est appliqué à la plus faible donnée chronique disponible soit, la NOEC (7 jours) à 0.00019 mg.L-1 obtenue sur Lemna gibba, pour déterminer de la AA-QSwater_eco :
AA-QSwater_eco = 0.00019 /10, soit
En ce qui concerne les organismes marins, aucun essai n'est disponible. Le jeu de données disponible ne permet donc pas de montrer une différence de sensibilité. La norme de qualité sera déterminée conformément au guide technique (E.C., 2010), en appliquant un facteur de sécurité de 100 à la plus faible NOEC. L'INERIS propose donc la valeur suivante :
AA-QSwmarine_eco = 0.00019/100, soit
Concentration Maximum Acceptable (MAC et MACmarine)
La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées (E.C., 2010). Nous disposons de données aiguës pour trois niveaux trophiques, la plus faible étant celle sur Lemna gibba, ErC50 (7 j) = 0.0071 mg.L-1. Par défaut, un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC. Cependant le projet de document guide pour la détermination de normes de qualité environnementale (E.C., 2010) prévoit que, pour les substances dont le mode d'action est bien connu (ici un herbicide) et pour lesquelles des données sont disponibles pour le taxon le plus sensible (les plantes aquatiques), ce facteur puisse être diminué. Pour le métazachlore, il est proposé d'abaisser ce facteur à 10 :
Pour le milieu marin, par défaut, un facteur d'extrapolation de 1000 s'applique pour calculer la MAC. Cependant, pour les mêmes raisons que celles évoquées pour l'eau douce ci-dessus, le facteur peut être diminué. Ainsi, pour le métazachlore, il est proposé d'abaisser ce facteur à 100 :
MACmarine = 0.0071/100 = 0.07 µg.L-1
VALEUR GUIDE DE QUALITE POUR LE SEDIMENT (QSSED ET QSSED-MARIN)
Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :
- Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
- Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
- Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).
Méthode des facteurs d'extrapolation :
Un seul résultat de test de toxicité pour les organismes benthiques est disponible dans la littérature scientifique. Ce test a été réalisé sur Chironomus tentans durant 28 jours. Une NOEC (28 j) à 7.93 mg/kg de sédiment a été déterminée au cours de ce test (EFSA, 2005). Le guide technique pour la détermination des normes de qualité environnementales préconise d'appliquer un facteur de 100 sur cette NOEC pour déterminer la QSsed water-eco et un facteur de 1000 pour déterminer la QSSed marine-eco (E.C., 2010).
La concentration correspondante en poids humide peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :
Avec :
Fsolidesed : fraction volumique en solide dans les sédiments en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le guide technique européen (E.C., 2010) est utilisée : 0.2 m3/m3 .
RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par le guide technique européen (E.C., 2010) est utilisée : 2500 kg.m-3 .
Pour le métazachlore, la concentration correspondante en poids humide est :
Le logKow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.
Conditions particulières Avec un Koc de 110 L.kg-1 et un Log Kow = 2.49, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le projet de document guide européen (E.C., 2010).
NORME DE QUALITE EMPOISONNEMENT SECONDAIRE (QSBIOTA_SEC POIS)
La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2010). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés (E.C., 2010).
Pour le métazachlore, un facteur de 30 est appliqué sur la NOEC la plus faible de 200 mg.kg-1biota car le test a une durée de deux ans On obtient donc :
Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée :
- à une concentration dans l'eau douce selon la formule suivante :
- à une concentration dans l'eau marine selon la formule suivante :
Avec :
BCF : facteur de bioconcentration,
1 BMF: facteur de biomagnification,
2 BMF: facteur de biomagnification additionnel pour les organismes marins.
Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biota. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biota.
La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biota et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF1 et BMF2, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le guide technique européen (E.C., 2010).
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biota, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.
Pour le métazachlore, un BCF de 26 et un BMF1 = BMF2 de 1 (cf. E.C., 2010) ont été retenus. On a donc :
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA LA CONSOMMATION DES PRODUITS DE LA PECHE (QSBIOTA_HH)
La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (E.C., 2010) :
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance, elle sera considérée égale à 80 µg/kgcorporel/j (Cf. Tableau ci-dessus),
- Cons. Journ. Moy : une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs, exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journalier contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2010).
Pour le métazachlore, le calcul aboutit à :
Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante :
- dans l'eau douce du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
- dans l'eau marine du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :
Pour le métazachlore, on obtient donc :
NORME DE QUALITE POUR LA SANTE HUMAINE VIA L'EAU DE BOISSON (QSdw_hh)
En principe, lorsque des normes de qualité réglementaires dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.
Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1). Cette norme de 0.1 µg.L-1 est applicable en particulier à le métazachlore.
A titre de comparaison, la norme de qualité pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (E.C., 2010):
Ce calcul tient compte de :
- la valeur toxicologique de référence (VTR), cette substance, elle sera considérée égale à 80 µg/kgcorporel/j (Cf. Tableau ci-dessus),
- une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
- un poids corporel moyen de 70 kg,
- un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.
En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.
Pour le métazachlore, on obtient :
La norme de qualité réglementaires dans l'eau de boisson fixée par la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), est plus faible que la valeur calculée selon le guide technique (E.C., 2010), elle est donc proposée comme norme de qualité pour l'eau de boisson.
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Synthèse
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE (NQE)
La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.
Pour le métazachlore, la norme de qualité pour l'eau douce et celle pour l'eau marine sont les valeurs les plus faibles pour l'ensemble des approches considérées et pour les compartiments considérés. La proposition de NQE pour le métazachlore est donc la suivante :
PROPOSITION DE NORME DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE
VALEURS GUIDES POUR LE SEDIMENT
Avec un Koc de 110 L.kg-1 et un log Kow = 2.49, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le projet de document guide européen (E.C., 2010).
Bibliographie
Données technico-économiques
Dernière vérification le 29/03/2024
Tableaux de synthèse
Généralités
CAS | 67129-08-2 |
---|---|
SANDRE | 1670 |
Usages principaux |
Mini-FTE Importer Herbicide (utilisé sur toutes adventices) de la famille des acétamides (chloroacétamides) destiné aux grandes cultures (colza), cultures légumières (choux, navets, rutabagas), cultures porte-graine (choux, navets, radis, ravenelles, giroflées), PPAM (Plantes à Parfum, Aromatiques et Médicinales). |
Autres informations d'usage |
Mini-FTE Importer
métabolites : le metazachlore OXA (479M04, n° CAS 1231244-60-2), le métazachlore ESA (479M08, n° CAS 172960-62-2), 479M091 , 479M112, 479M0123
|
Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) | non |
Substance soumise à autorisation dans Reach | non |
Substance soumise à restriction dans Reach | non |
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) | non |
Réglementations |
Mini-FTE Importer Classification CLP harmonisée : Skin Sens. 1B, Carc. 2, Aquatic Acute 1, Aquatic Chronic 1 Substance active approuvée (UE) pour un usage pesticide jusqu'au 31/07/2021 Le metazachlore fait partie des polluants spécifiques de l'état écologique des eaux de surface, des paramètres de l'analyse photographique du contrôle de surveillance de l'état chimique des eaux souterraines communs métropole et DOM ainsi que des paramètres de l'analyse intermédiaire du contrôle de surveillance de l'état chimique des eaux souterraines4,5 . Norme de Qualité Environnementale (NQE) incluant 5 objectifs de protection, dont la santé humaine : 0,019µg.l-1 Le métazachlore est soumis à la redevance pour pollution diffuse6 . [1] N-(2,6-dimethylphenyl)-N-(1H-pyrazol-1-ylmethyl)aminocarbonylmethylsulfinyl acetic acid (CAS : 1246215-97-3) [2] methyl N-(2,6-dimethylphenyl)-N-(1H-pyrazol-1-ylmethyl) aminocarbonylmethyl sulfoxide [3] N-[(2-hydroxycarbonyl-6-methyl)phenyl]-N-(1Hpyrazol-1-ylmethyl)oxalamide [4] Arrêté du 07/08/15 modifiant l'arrêté du 25 janvier 2010 établissant le programme de surveillance de l'état des eaux en applicationde l'article R. 212-22 du code de l'environnement [5] Arrêté du 27/07/15 modifiant l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique, de l'étatchimique et du potentiel écologique des eaux de surface pris en application des articles R. 212-10, R. 212-11 et R. 212-18 du codede l'environnement [6] Arrêté du 27/12/16 établissant la liste des substances définies à l'article R. 213-48-13 du code de l'environnement relatif à laredevance pour pollutions diffuses |
Classification CLP | Voir la classification CLP |
Volume de production
France |
Mini-FTE Importer Pas |
---|---|
UE |
Mini-FTE Importer Pas |
Monde |
Mini-FTE Importer Pas |
Consommation
Volume de consommation en France |
Mini-FTE Importer Ventes de métazachlore en France en 2016: 639 tonnes Grand Est – 156 tonnes en 2016 (24% des ventes françaises) Centre Val de Loire – 104 tonnes en 2016 (16% des ventes françaises) Hauts de France – 78 tonnes en 2016 (12% des ventes françaises) Les ventes de metazachlore en France métropolitaine ont baissé de 43% entre 2011 et 2016 Les ventes de métazachlore sont stables dans les Départements d'Outre Mer (DOM) entre 2011 et 2016, de l'ordre de 0,02 tonne et ne concernent que l'Ile de la Réunion En 2016, le métazachlore était au 9e rang des ventes françaises de substances actives utilisées pour la formulation d'herbicides et représentait de l'ordre de 2 % en masse de ces ventes. |
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Présence dans l'environnement
Eaux de surface |
Mini-FTE Importer La base de données Naiades recense 24 092 mesures de metazachlore dans les eaux de surface en France en 2015. Parmi ces mesures, 4 544 (soit 19%) présentent des concentrations de metazachlore supérieures à la limite de quantification comprise entre 0,002 et 0,05 µg.l-1. La concentration médiane en metazachlore des échantillons dont la concentration est quantifiable s'élève à 0,011 µg.l-1, donc proche de la NQE. Quant à la concentration maximale en metazachlore, elle s'élève à 5,89 µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans un cours d'eau d'Ile de France. Les prélèvements correspondant aux 3 mesures maximales de metazachlore se situent dans les régions Grand Est et Ile de France. |
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Eaux souterraines |
Mini-FTE Importer La base de données ADES répertorie 16 947 mesures de metazachlore dans les eaux souterraines en France en 2016. Parmi ces mesures, 737 (soit 4% de la totalité des mesures) présentent une concentration en metazachlore supérieure à la limite de quantification comprise entre 0,002 et 0,05 µg.l-1, quant à la concentration maximale en metazachlore, elle s'élève à 2,2 µg.l-1 et correspond à un prélèvement effectué dans un cours d'eau de la Nouvelle-Aquitaine. Les prélèvements correspondant aux 3 mesures maximales de metazachlore se situent dans les régions Nouvelle Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté. |
Air |
Mini-FTE Importer En se référant à la constante d'Henry du métazachlore (de 5,9.10-5 Pa.m3.mol-1 à 25°C) et aux éléments interprétatifs fournis par la base PPDB, le métazachlore ne présente pas de risque significatif de transfert vers l'air. |
Sols |
Mini-FTE Importer Le metazachlore est considéré comme peu à modérement persistant dans les sols. Lorsqu'il se dégrade, il est susceptible de générer 5 métabolites , à savoir : le metazachlore OXA (479M04, n° CAS 1231244-60-2), le métazachlore ESA (479M08, n° CAS 172960-62-2), et les métabolites 479M09, 479M11, 479M12. La mobilité de ces substances dans le sol est très élevée et leur persistance dans ce compartiment est modérée à élevée, par conséquent leur présence dans les sols est incertaine. |
Réduction des émissions et substitutions
Autres commentaires |
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Bibliographie
Archives
Dernière vérification le 29/03/2024
Documents
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