Identification

Numero CAS

60-51-5

Nom scientifique (FR)

Diméthoate

Nom scientifique (EN)

2-dimethoxyphosphinothioylsulfanyl-N-methylacetamide

Autres dénominations scientifiques (FR)

Dithiophosphate de méthylcarbamoylméthyle et de O,O-diméthyle

Autres dénominations scientifiques (Autre langues)

dimethoate ; phosphamide ; phosphorodithioic acid, o,o-dimethyl s-(2-(methylamino)-2-oxoethyl)ester ; o,o-dimethyl s-(2-(methylamino)-2-oxoethyl)phosphorodithioate ; (o,o-dimethyl-s-(n-methyl-carbamoyl-methyl)-dithiophosphat) ; acetic acid, o,o-dimethyldithiophosphoryl-, n-monomethylamide salt ; n-monomethylamide of o,o-dimethyldithiophosphorylacetic acid ; o,o-dimethyl methylcarbamoylmethyl phosphorodithioate ; o,o-dimethyl s-(2-(methylamino)-2-oxoethyl) phosphorodithioate ; o,o-dimethyl s-(n-methylcarbamoylmethyl) phosphorodithioate ; o,o-dimethyl s-(n-methylcarbamylmethyl) thiothionophosphate ; o,o-dimethyl-dithiophosphorylessigsaeure monomethylamid ; o,o-dimethyl s-methylcarbamoylmethyl phosphorodithioate ; o,o-dimethyl-s-(2-oxo-3-aza-butyl)-dithiophosphat ; o,o-dimethyl-s-(n-methyl-carbamoyl)-methyl-dithiofosfaat ; o,o-dimethyl-s-(n-methylcarbamoylmethyl)-phosphorodithioate ; o,o-dimethyl-s-(n-monomethyl)-carbamyl methyl dithiophosphate ; o,o-dimethyldithiophosphorylacetic acid, n-monomethylamide salt ; o,o-dimetil-s-(n-metil-carbamoil-metil)-ditiofosfato ; phosphorodithioic acid o,o-dimethyl ester, ester with 2-mercapto-n-methylacetamide ; phosphorodithioic acid, o,o-dimethyl ester, s-ester with 2-mercapto-n-methylacetamide ; phosphorodithioic acid, o,o-dimethyl s-(2-(methylamino)-2-oxoethyl) ester ; phosphorodithioic acid, o,o-dimethyl-s-(2-(methylamino)-2-oxoethyl) ester ; s-methylcarbamoylmethyl o,o-dimethyl phosphorodithioate

Code EC

200-480-3

Code SANDRE

1175

Numéro CIPAC

-

Formule chimique brute

\(\ce{ C5H12NO3PS2 }\)

Code InChlKey

MCWXGJITAZMZEV-UHFFFAOYSA-N

Code SMILES

O=C(NC)CSP(OC)(OC)=S

Classification CLP

Type de classification

Harmonisée

ATP insertion

CLP00

Description de la classification

Classification harmonisée selon réglement 1272/2008 ou CLP

Mentions de danger
Mention du danger - Code H302
Mention du danger - Texte Nocif en cas d'ingestion
Classe(s) de dangers Toxicité aiguë
Libellé UE du danger -
Mention du danger - Code H312
Mention du danger - Texte Nocif par contact cutané
Classe(s) de dangers Toxicité aiguë
Libellé UE du danger -
Limites de concentration spécifique -
Facteur M -
Estimation de toxicité aigüe -
Fiche ECHA

Généralités

Poids moléculaire

229.30 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrosolubilité 25000 mg.L-1
à 21°C
INERIS (2009) p.15
Densité 1.281 - INERIS (2009) p.15
Pression de vapeur 0.00029 Pa
à 20°C
INERIS (2009) p.15
Point de fusion 49 °C INERIS (2009) p.15
Constante de Henry 8.11e-06 Pa.m3.mol-1 INERIS (2009) p.15
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 0.704 - Expérimentation FOOTPRINT
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 0.775 - INERIS (2009) p.15
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Bibliographie

Matrices

Milieu eau douce

VGE/NQE Importer

Volatilisation :

Le diméthoate est une substance très peu volatile

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau matière en suspension 3.6 L.kg-1 INERIS (2009) p.15
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Milieu sédiment eau douce

VGE/NQE Importer

Adsorption :

Le Koc (3-36 L.kg-1) du diméthoate est faible, cette substance ne va donc pas s'adsorber sur les sédiments et les particules en suspension dans l'eau.

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau sédiment 1.8 L.kg-1 INERIS (2009) p.15
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Milieu terrestre

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 30.1 L.kg-1 Expérimentation FOOTPRINT
Coefficient de partage eau/sol 0.72 L.kg-1 INERIS (2009) p.15
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Persistance

Biodégradabilité

VGE/NQE Importer

Biodégradabilité :

50-biodégradation aérobie50-biodégradation aérobie DT= 100 jours (laboratoire) DT= 4 – 13 jours (terrain).
Selon le MITI, il est noté qu'aucune biodégradation n'a été observée après 4 semaines d'incubation.
(DEFRA, 1993 MITI, 1992)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Biodégradabilité non biodégradable -
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Dégradabilité abiotique

VGE/NQE Importer

Hydrolyse :

L'hydrolyse est favorisée en milieu basique. Des temps de demi-vie d'hydrolyse de 156, 68, et 4 jours ont été déterminés pour des pH de 5, 7 et 9 respectivement. (DEFRA, 1993 US-EPA, 1998)

Photolyse :

Le diméthoate n'absorbe pas la lumière à des longueurs d'onde > 290 nm. La photolyse dans l'eau ne semble pas constituer une voie de dégradation significative pour cette substance. (HSDB, 2000 DEFRA, 1993)

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrolyse 156 j
à pH 5
INERIS (2009) p.15
Hydrolyse 4 j
à pH 9
INERIS (2009) p.15
Hydrolyse 68 j
à pH 7
INERIS (2009) p.15
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Milieu eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Temps de demie vie eau douce 100 j
Données obtenue en laboratoire.
INERIS (2009) p.15
Temps de demie vie eau douce 13 j
Données de terrain.
INERIS (2009) p.15
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Bioaccumulation

Organismes aquatiques

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 1.599926383 - Expérimentation US EPA (2011)
Bioaccumulation BCF 2 - INERIS (2009) p.15
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Conclusion sur la bioaccumulation

VGE/NQE Importer

Bioaccumulation :

Des BCF de l'ordre de 2 sont cités pour cette substance dans la littérature.
Cette valeur sera utilisée dans la détermination des normes de qualité.
(MITI, 1992HSDB, 2000 MacKay et al., 2000)

Bibliographie

Valeurs accidentelles

Autres seuils accidentels

Autres seuils accidentels
Nom Durée Valeur Source Etat du statut Commentaire
PAC-1 60 min 2,7 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, LOC, dog oral LD50
PAC-2 60 min 30 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, LOC, dog oral LD50
PAC-3 60 min 170 mg.m-3 EHSS (2018) Final
TEEL-2/11, LOC, dog oral LD50
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Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
VG 0,006 mg.L-1 OMS (2022) Final Eau
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Valeurs de référence

Introduction

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur l'homme soit via la consommation d'organismes aquatiques contaminés, soit via l'eau de boisson. Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. Compte tenu du mode d'exposition envisagée, seuls les tests sur mammifères exposés par voie orale (dans l'alimentation ou par gavage) ont été recherchés. Toutes les données présentées ont été validées.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour l'évaluation des effets sur la santé humaine, seuls les résultats sur mammifères sont considérés comme pertinents. Contrairement à l'évaluation des effets pour les prédateurs, les effets de type cancérigène ou mutagène sont également pris en compte.

(1) No Observed Effect Level (2) Cette VTR a été déterminée par l'US-EPA.

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
Nom Valeur Organisme choix Année du choix URL choix Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
ADI 1 µg.kg-1.j-1 Anses 2016 https://www.anses.fr/fr/content/etude-de-l%E2%80%99alimentation-totale-infantile EFSA (2014)
Dimethoate (sum)
Final Eau
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Autres valeurs des organismes reconnus

Autres valeurs des organismes reconnus
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
ARfD 0,02 mg.kg-1pc OMS JMPR (2003) Final Eau
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Introduction

VGE/NQE Importer

Evaluations existantes :

UK : Evaluation of fully approved or provisionally approved products (DEFRA, 1993)
USA : Reregistration Eligibility Decision (US-EPA, 1998)

Effets endocriniens :

Le diméthoate fait partie des substances à effets perturbateurs endocriniens potentiels (catégorie 2) pour la santé humaine. En revanche, pour la faune sauvage, les informations sur la substance sont insuffisantes pour pouvoir juger du caractère perturbateur endocrinien (catégorie 3) (Petersen et al., 2007).

Critères PBT / POP :

La substance ne remplit pas les critères PBT/vPvB1 (C.E., 2006) ou POP2 (PNUE, 2001).

Norme de qualité existante :

UE (Directive 98/83/CE) : 0.1µg.L-1 pour l'eau destinée à la production d'eau potable (pesticides) (C.E., 1998)
Allemagne : Critère de qualité pour la consommation d'eau et de poisson = 0.2 µg.L-1 (ETOX, 2007) 3
Canada : Critère de qualité pour la consommation d'eau et de poisson = 6.2 µg.L-1 (ETOX, 2007) 3

Substance(s) associée(s) :

-

[1] Les PBT sont des substances persistantes, bioaccumulables et toxiques et les vPvB sont des substances très persistantes et très bioaccumulables. Les critères utilisés pour la classification des PBT sont ceux repris par la Commission Européenne. Ils apparaissent dans le guide technique européen (E.C., 2003).

[2] Les POP sont des substances persistantes (aux dégradations biotiques et abiotiques), fortement liposolubles (et donc fortement bioaccumulables), et volatiles (et peuvent donc être transportées sur de longues distances et être retrouvée de façon ubiquitaire dans l'environnement). Les critères utilisés pour la classification POP sont ceux repris par l'UNEP (United Nations Environment Programme). [http://www.ecologie.gouv.fr/-Polluants-organiques-persistants-.html].

[3] Les données issues de cette source () ne sont données qu'à titre indicatif ; elles n'ont donc pas fait l'objet d'une validation par l'INERIS. http://webetox.uba.de/webETOX/index.do

Dangers

Description

VGE/NQE Importer

Dans les tableaux ci-dessous, sont reportés pour chaque taxon uniquement les résultats des tests d'écotoxicité montrant la plus forte sensibilité à la substance.

Toutes les données présentées extraites des sources « DEFRA, 1993 » et « US-EPA, 1998 » ont fait l'objet d'un examen collectif et n'ont donc pas fait l'objet de validation supplémentaire. En revanche, les données issues directement de la littérature grise ont fait l'objet d'une validation spécifique par l'INERIS.

Ces résultats d'écotoxicité sont principalement exprimés sous forme de NOEC (No Observed Effect Concentration), concentration sans effet observé, d'EC10 concentration produisant 10% d'effets et équivalente à la NOEC, ou de EC50, concentration produisant 50% d'effets. Les NOEC sont principalement rattachées à des tests chroniques, qui mesurent l'apparition d'effets sub-létaux à long terme, alors que les EC50 sont plutôt utilisées pour caractériser les effets à court terme.

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 1.7 mg.L-1 Invertebré INERIS (2009) p.15
CL/CE50 6 mg.L-1 Poisson INERIS (2009) p.15
CL/CE50 9 mg.L-1 Algue INERIS (2009) p.15
CL/CE50 15 mg.L-1 Invertebré INERIS (2009) p.15
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Synthèse

Biote

VGE/NQE Importer

Ce chapitre traite de la toxicité chronique induite par la substance sur les prédateurs et l'homme via la consommation d'organismes aquatiques contaminés (appelés biote, i.e. poissons ou invertébrés vivant dans la colonne d'eau ou dans les sédiments).

Dans les tableaux ci-dessous, ne sont reportés pour chaque type de test que les résultats permettant d'obtenir les NOEC ou la valeur toxicologique de référence (VTR) les plus protectrices. N'ont été recherchés que des tests sur mammifères ou oiseaux exposés par voie orale (exposition par l'alimentation ou par gavage). Toutes les données présentées ont été jugées valides.

Les résultats de toxicité sont principalement donnés sous forme de doses journalières : NOAEL (No Observed Adverse Effect Level), ou LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level). NOAEL et LOAEL sont exprimées en termes de quantité de substance administrée par unité de masse corporelle de l'animal testé, et par jour.

Pour calculer la norme de qualité liée à l'empoisonnement secondaire des prédateurs (i.e. calcul d'une PNECsecpois), il est nécessaire de connaître la concentration de substance dans le biote n'induisant pas d'effets observés pour les prédateurs (exprimée sous forme de NOEC). Il est possible de déduire une NOEC à partir d'une NOAEL grâce à des facteurs de conversion empiriques variables selon les espèces testées. Les facteurs utilisés ici sont ceux recommandés par le guide technique européen (Tableau 22, page 129, E.C., 2003) et le projet de guide technique européen pour la détermination de normes de qualité (E.C., 2009). Les valeurs de ces facteurs de conversion dépendent de la masse corporelle des animaux et de leur consommation journalière de nourriture. Celles-ci peuvent donc varier d'une façon importante selon le niveau d'activité et le métabolisme de l'animal, la valeur nutritive de sa nourriture, etc. En particulier elles peuvent être très différentes entre un animal élevé en laboratoire et un animal sauvage.

Afin de couvrir ces sources de variabilité, mais aussi pour tenir compte des autres sources de variabilité ou d'incertitude (variabilité inter et intra-espèces, extrapolation du court terme au long terme, etc.) des facteurs d'extrapolation sont nécessaires pour le calcul de la QSbiota sec pois. Les valeurs recommandées pour ces facteurs d'extrapolation sont données dans le guide technique européen (tableau 23, page 130, E.C., 2003). Un facteur d'extrapolation supplémentaire (AFdose-réponse) est utilisé dans le cas où la toxicité a été établie à partir d'une LOAEL plutôt que d'une NOAEL.

Les données obtenues sur les mammifères terrestres et les oiseaux, utilisées pour la détermination des valeurs guides pour la protection des prédateurs vis-à-vis de l’empoisonnement secondaire, sont répertoriées dans les tableaux ci-dessous.

(1) No Observed Effect Level

Valeurs écotoxicologiques

Introduction

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Dans cette rubrique, sont reportées des valeurs de référence pour la protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine via l’environnement.

Elles peuvent avoir un statut de « Valeur réglementaire » si elles sont issues

  1. de réglementations européennes et issues par exemple de dossiers d’évaluation des risques dans le cadre de processus d’autorisation de mise sur le marché des substances chimiques (c’est le cas des Concentrations Prédites Sans Effet pour l’environnement (PNEC) issues des dossiers réglementaires sous REACh ou dans le cas de la réglementation des produits biocides) ou issues de « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) de la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) ;
  2. de réglementations françaises telles que les arrêtés de mise en application de la DCE à l’échelle nationale.

Elles peuvent être des « Valeurs guides » lorsque ce sont des propositions scientifiques de l’INERIS qui ne sont pas reportées dans des textes réglementaires. C’est le cas de toutes les valeurs établies par l’INERIS pour guider l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques pour les substances qui n’ont pas, ou pas encore, un statut réglementaire dans le contexte de la DCE.
Les « Valeurs Guides Environnementales » (VGE) et les « Normes de Qualité Environnementale » (NQE) sont les outils consacrés pour l’évaluation de la qualité des eaux de surface, dont l’établissement est basé sur une même méthodologie européenne dédiée (E.C., 2018).
Leur construction, d’un point de vue méthodologique, est donc similaire.

Valeurs guides

Description

VGE/NQE Importer

Les normes de qualité pour les organismes de la colonne d'eau sont calculées conformément aux recommandations du guide technique européen pour l'évaluation des risques dus aux substances chimiques (E.C., 2003) et au projet de guide technique européen pour la détermination des normes de qualité environnementale (E.C., 2009). Elles sont obtenues en divisant la plus faible valeur de NOEC ou d'EC50 valide par un facteur d'extrapolation (AF, Assessment Factor).

La valeur de ce facteur d'extrapolation dépend du nombre et du type de tests pour lesquels des résultats valides sont disponibles. Les règles détaillées pour le choix des facteurs sont données dans le tableau 16, page 101, du guide technique européen (E.C., 2003).

Une concentration annuelle moyenne est déterminée pour protéger les organismes de la colonne d'eau d'une possible exposition prolongée.

On dispose de données chroniques validées pour les crustacés et les poissons. Il n'y a pas de données chroniques pour les algues ou les plantes aquatiques, mais celles-ci ne constituent pas le niveau trophique le plus sensible en aigu. Par ailleurs, le diméthoate est un insecticide organophosphoré (action sur le système nerveux), il est donc peu probable que les algues et les plantes soient plus sensibles que les espèces animales, y compris pour des expositions long terme. La norme de qualité est donc calculée en appliquant un facteur d'extrapolation de 10 sur la plus faible valeur validée (pour une communauté d'invertébrés benthiques à 0.001 mg.L-1).

On a donc AA-QSwater_eco = 0.001/10= 0.0001 mg.L-1 soit :

La concentration maximale acceptable est calculée afin de protéger les organismes de la colonne d'eau de possibles effets de pics de concentrations de courtes durées. Pour la détermination de la MAC, le document guide pour l'évaluation des effets des substances avec des rejets intermittents est utilisée (ECHA, 2008, E.C., 2009)

On dispose de données aiguës sur les trois niveaux trophiques (algues, invertébrés, poissons), la plus faible étant celle sur Daphnia magna, EC50 (48 h) = 1.7 mg.L-1. Par défaut, un facteur d'extrapolation de 100 s'applique pour calculer la MAC. Cependant, selon le projet de document guide technique pour la détermination des normes de qualité environnementales (E.C., 2009), pour les substances dont le mode d'action est connu et pour lesquelles des données sont disponibles pour le taxon le plus sensible, le facteur peut être diminué. Le diméthoate est un insecticide organophosphoré (action sur le système nerveux), il est donc peu probable que les algues et les plantes soient plus sensibles que les espèces animales. Un facteur d'extrapolation de 10 peut donc s'appliquer pour calculer la MAC :

Un seuil de qualité dans le sédiment est nécessaire (i) pour protéger les espèces benthiques et (ii) protéger les autres organismes d'un risque d'empoisonnement secondaire résultant de la consommation de proies provenant du benthos. Les principaux rôles des normes de qualité pour les sédiments sont de :

  1. Identifier les sites soumis à un risque de détérioration chimique (la norme sédiment est dépassée)
  2. Déclencher des études pour l'évaluation qui peuvent conduire à des études plus poussées et potentiellement à des programmes de mesures
  3. Identifier des tendances à long terme de la qualité environnementale (Art. 4 Directive 2000/60/CE).

Aucune information d'écotoxicité pour les organismes benthiques n'a été trouvée dans la littérature.

A défaut, une valeur guide pour le sédiment peut être calculée à partir du modèle de l'équilibre de partage.

Ce modèle suppose que: 

  • il existe un équilibre entre la fraction de substance adsorbée sur les particules sédimentaires et la fraction de substance dissoute dans l'eau interstitielle du sédiment,
  • la fraction de substance adsorbée sur les particules sédimentaires n'est pas biodisponible pour les organismes et que seule la fraction de substance dissoute dans l'eau interstitielle est susceptible d'impacter les organismes,
  • la sensibilité intrinsèque des organismes benthiques aux toxiques est équivalente à celle des organismes vivant dans la colonne d'eau. Ainsi, la norme de qualité pour la colonne d'eau peut être utilisée pour définir la concentration à ne pas dépasser dans l'eau interstitielle.

NB : La pollution actuelle peut être suivie dans les matières en suspension et les couches superficielles du sédiment. Les couches profondes intègrent la contamination historique sur des dizaines voire des centaines d'années et ne sont pas jugées pertinentes pour caractériser la pollution actuelle. Les paramètres par défaut préconisés par Lepper (2002) et le guide technique européen (E.C., 2003) ont été choisis empiriquement pour caractériser les matières en suspension et les couches superficielles. Matières en suspension et couches superficielles contiennent relativement plus d'eau et de matière organique que les couches profondes du sédiment.

Une valeur guide de qualité pour le sédiment peut être alors calculée selon l'équation suivante (adaptation de l'équation 70 page 113 du guide technique européen, E.C., 2003) :

Avec :

RHOsup : masse volumique de la matière en suspension en [Kgsed.m-3sed]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper, 2002) et le guide technique européen (équation 18 page 44, E.C., 2003) est utilisée : 1150 kg.m-3 .

Kpsusp-eau : coefficient de partage matière en suspension/eau en m 3/m3 . En l'absence d'une valeur exacte, les valeurs génériques proposées par Lepper, 2002) et le guide technique européen (équation 24 page 47, E.C., 2003) sont utilisées. Le coefficient est alors calculé selon la formule suivante : 0.9 + 0.025 * Koc soit Kpsusp-eau = 0.975 -1.8 m3/m3 .

Ainsi, on obtient :

La concentration correspondante en poids sec peut être estimée en tenant compte du facteur de conversion suivant :

Avec :

Fsolidesusp : fraction volumique en solide dans les matières en suspension en [m3solide/m3susp]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper (2002) et le guide technique européen (tableau 5 page 43, E.C., 2003) est utilisée : 0.1 m 3/m3 .

RHOsolide : masse volumique de la partie sèche en [kgsolide/m3solide]. En l'absence d'une valeur exacte, la valeur générique proposée par Lepper (2002) et le guide technique européen (tableau 5 page 43, E.C., 2003) est utilisée : 2500 kg.m-3 .

Pour le diméthoate, la concentration correspondante en poids sec est :

QSsed dry_weight = QSsed wet weight * 4.6 = 0.39 -0.72 µg.kg-1sed poids sec

Le LogKow de la substance étant inférieur à 5, un facteur additionnel de 10 n'est pas jugé nécessaire.

Il faut rappeler que les incertitudes liées à l'application du modèle de l'équilibre de partage sont importantes. Les sédiments naturels peuvent avoir des propriétés très variables en termes de composition (nature et quantité de matières organiques, composition minéralogique), de granulométrie, de conditions physico-chimiques, de conditions dynamiques (taux de déposition/taux de resuspension). Par ailleurs ces propriétés peuvent évoluer dans le temps en fonction notamment des conditions météorologiques et de la morphologie de la masse d'eau. Si bien que le partage entre la fraction de substance adsorbée et la fraction de substance dissoute peut être extrêmement variable d'un sédiment à un autre et l'hypothèse d'un équilibre entre ces deux fractions ne semble pas très réaliste pour des conditions naturelles.

Par ailleurs, certains organismes benthiques peuvent ingérer les particules sédimentaires, et donc être contaminés par la fraction de substance adsorbée sur ces particules, ce qui n'est pas pris en compte par la méthode.

La norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire (QSbiota sec pois) est calculée conformément aux recommandations du guide technique européen (E.C., 2003). Elle est obtenue en divisant la plus faible valeur de NOEC valide par les facteurs d'extrapolation recommandés dans le tableau 23 page 130 du guide (E.C., 2003).

Pour le diméthoate, un facteur de 10 est appliqué car la durée du test retenu (NOAEL à 0.05 mg/kgcorporel/j sur rat, soit une NOEC de 1 mg.kg-1biota) est de 2 ans. On obtient donc :

Pour le diméthoate, des effets potentiels endocriniens ont été mis en évidence uniquement pour l'homme. Pour la faune sauvage, les informations disponibles sont insuffisantes pour pouvoir juger du caractère perturbateur endocrinien. C'est pourquoi aucun un facteur de sécurité supplémentaire n'a été ajouté dans le calcul de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire.

Cette valeur de norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire peut être ramenée à une concentration dans l'eau du milieu selon la formule suivante :

Avec :
BCF: facteur de bioconcentration, 
BMF : facteur de biomagnification.

Ce calcul tient compte du fait que la substance présente dans l'eau du milieu peut se bioaccumuler dans le biote. Il donne la concentration à ne pas dépasser dans l'eau afin de respecter la valeur de la norme de qualité pour l'empoisonnement secondaire déterminée dans le biote.

La bioaccumulation tient compte à la fois du facteur de bioconcentration (BCF, ratio entre la concentration dans le biote et la concentration dans l'eau) et du facteur de biomagnification (BMF, ratio entre la concentration dans l'organisme du prédateur en bout de chaîne alimentaire, et la concentration dans l'organisme de la proie au début de la chaîne alimentaire). En l'absence de valeurs mesurées pour le BMF, celles-ci peuvent être estimées à partir du BCF selon le tableau 29, page 160, du guide technique européen (E.C., 2003).

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il fait en effet l'hypothèse qu'un équilibre a été atteint entre l'eau et le biote, ce qui n'est pas véritablement réaliste dans les conditions du milieu naturel. Par ailleurs il repose sur un facteur de bioaccumulation qui peut varier de façon importante entre les espèces considérées.

Pour le diméthoate, un BCF de 2 et un BMF de 1 (cf. E.C., 2003) ont été retenus. On a donc:

La norme de qualité pour la santé humaine est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005): 

Ce calcul tient compte de :

  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) : la VTR donnée ne tient compte en effet que d'une exposition par voie orale, et pour la consommation de produits de la pêche uniquement. Mais la contamination peut aussi se faire par la consommation d'autres sources de nourriture, par la consommation d'eau, et d'autres voies d'exposition sont possibles (inhalation ou contact cutané). Le facteur correctif de 10% (soit 0.1) permet de rendre l'objectif de qualité plus sévère d'un facteur 10 afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.
  • la valeur toxicologique de référence (VTR), correspondant à une dose totale admissible par jour ; pour cette substance, elle sera considérée égale à 0.2 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus).
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire de 3 pour tenir compte du caractère perturbateur endocrinien sur l'homme du diméthoate,
  • Cons. Journ. Moy : une consommation moyenne de produits de la pêche (poissons, mollusques, crustacés) égale à 115 g par jour

Ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif. Il peut être inadapté pour couvrir les risques pour les individus plus sensibles ou plus vulnérables (masse corporelle plus faible, forte consommation de produits de la pêche, voies d'exposition individuelles particulières). Le facteur correctif de 10% n'est donné que par défaut, car la contribution des différentes voies d'exposition varie selon les propriétés de la substance (et en particulier sa distribution entre les différents compartiments de l'environnement), ainsi que selon les populations considérées (travailleurs exposés, exposition pour les consommateurs/utilisateurs,

exposition via l'environnement uniquement). L'hypothèse cependant que la consommation des produits de la pêche ne représente pas plus de 10% des apports journaliers contribuant à la dose journalière tolérable apporte une certaine marge de sécurité (E.C., 2009).

Pour le diméthoate, le calcul aboutit à :

Comme pour l'empoisonnement secondaire, la concentration correspondante dans l'eau du milieu peut être estimée en tenant compte de la bioaccumulation de la substance :

Pour le diméthoate, on obtient donc: 

QSwater_hh food = 4.06 / (2*1) = 2.03 µg.L-1

En principe, lorsque des normes de qualité réglementaires dans l'eau de boisson existent, soit dans la Directive 98/83/CE (C.E., 1998), soit déterminées par l'OMS, elles peuvent être adoptées. Les valeurs réglementaires de la Directive 98/83/CE doivent être privilégiées par rapport aux valeurs de l'OMS qui ne sont que de simples recommandations.

Il faut signaler que ces normes réglementaires ne sont pas nécessairement établies sur la base de critères (éco)toxicologiques (par exemple les normes pour les pesticides avaient été établies par rapport à la limite de quantification analytique de l'époque pour ce type de substance, soit 0.1 µg.L-1). Pour le méthamidophos, la Directive 98/83/CE fixe une valeur de 0.1 µg.L-1.

A titre de comparaison, La norme de qualité pour l'eau de boisson est calculée de la façon suivante (Lepper, 2005, E.C., 2009) :

Ce calcul tient compte de: 

  • la valeur toxicologique de référence (VTR), pour cette substance, elle sera considérée égale à 0.2 µg/kgcorporel/j (Cf. tableau ci-dessus).
  • Cons.moy.eau [L.j-1] : une consommation d'eau moyenne de 2 L par jour,
  • un poids corporel moyen de 70 kg,
  • Fsécurité : facteur de sécurité supplémentaire de 3 pour tenir compte du caractère perturbateur endocrinien sur l'homme du diméthoate,
  • un facteur correctif de 10% (soit 0.1) afin de tenir compte de ces autres sources de contamination possibles.

L'eau de boisson est obtenue à partir de l'eau brute du milieu après traitement pour la rendre potable. La fraction éliminée lors du traitement dépend de la technologie utilisée ainsi que des propriétés de la substance.

En l'absence d'information, on considèrera que la fraction éliminée est nulle et le critère pour l'eau de boisson s'appliquera alors à l'eau brute du milieu. Par ailleurs, on rappellera que ce calcul n'est donné qu'à titre indicatif et peut s'avérer inadéquat pour certaines substances et certaines populations.

Pour le diméthoate, on obtient :

La valeur la plus contraignante, fixée par la directive 98/83/CE est proposée comme norme de qualité pour l'eau destinée à la production d'eau potable.

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC / QSed 0,00008 mg/kg (poids sec) Sédiments
equilibre de partage
Oui 2009 INERIS (2009) p.15
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.0001 mg.L-1 Eau douce 10
extrapolation
Oui 2009 INERIS (2009) p.15
Valeur guide eau 0.1 µg.L-1 Eau douce Oui 2009 INERIS (2009) p.15
Ceci est un aperçu

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Synthèse

VGE/NQE Importer

La NQE est définie à partir de la valeur de la norme de qualité la plus protectrice parmi tous les compartiments étudiés.

Pour le diméthoate, la norme de qualité pour les organismes aquatiques ainsi que la norme de qualité pour l'eau potable (mentionnée dans la Directive 98/83/CE) correspondent à la valeur la plus protectrice pour l'ensemble des approches considérées. La proposition de NQE pour le diméthoate est donc la suivante

Avec un Koc de 3 – 36 L.kg-1 et un log Kow de 0.775, la mise en œuvre d'un seuil pour le sédiment n'est pas recommandée par le projet de document guide européen (E.C., 2009).

Bibliographie

Tableaux de synthèse

Généralités

Généralités
CAS 60-51-5
SANDRE 1175
Usages principaux

Mini-FTE Importer

Usage unique : pesticide appliqué sur les cultures arboricoles fruitières, vignes, légumes, pâturages.

Autres informations d'usage

Mini-FTE Importer

Inclusion dans des articles : Non Application fortement dispersive :

Oui

Principaux produits de dégradation dans l'eau : omethoate (1113-02-6), desmethyl diméthotate (CAS inconnu),

Secteurs NAF identifiés comme usagers : 01.1, 01.2

Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) non
Substance soumise à autorisation dans Reach non
Substance soumise à restriction dans Reach non
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) non
Réglementations

Mini-FTE Importer

Acute Tox. 4* (ECHA, s.d.). Classification CLP harmonisée :
Substance approuvée (UE -European Comission, s.d.).

Substance à surveiller dans les eaux de surface : Arrêté du 7 août 2015 (Secrétariat général du gouvernement (SGG), s.d.).

Substance autorisée sur le marché européen en agriculture en respectant les TMR (Teneur maximale en résidus) : Règlementation UE du 23 juin 2017 (Commission Européenne, 23 juin 2017).

L'ANSES a retiré toutes les Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de cette substance le 1er février 2016 en pointant des "risques inacceptables" pour le consommateur, les cultivateurs ainsi que pour les oiseaux et les mammifères. (Ministère de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt, 2015).

Suspension d'introduction, d'importation et de mise sur le marché en France de cerises fraîches en provenance d'Etats membres ou de pays tiers où l'utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active diméthoate est autorisée en traitement des cerisiers : Arrêté du 24 avril 2017 (Secrétariat général du gouvernement (SGG).

PNEC (Predicted No Effect Concentration) – Eau douce : 0,27 µg.l-1 au 17/04/2018 (PNEC Ineris basée sur des données expérimentales).

Ineris -DRC-18-158744-03310B 1 Banque Nationale des Ventes pour les distributeurs (INERIS, s.d.)

Classification CLP Voir la classification CLP

Volume de production

Volume de production
France

Mini-FTE Importer

Pas d'information

UE

Mini-FTE Importer

Pas d'information

Monde

Mini-FTE Importer

Pas d'information

Consommation

Consommation
Volume de consommation en France

Mini-FTE Importer

15,2 1

Tonnes vendues en 2015

Présence dans l'environnement

Présence dans l'environnement
Eaux de surface

Mini-FTE Importer

Sur les mesures 14 736 effectuées en 2015, 0,16% de celles-ci étaient supérieures à la limite de quantification. 0,02 µg.L-1 est la médiane de ces valeurs supérieures à la limite de quantification. La valeur maximale observée est de 2,69 µg.L-1 pour la station d'Oule à Villevêque. L'échantillon dispose de 8 limites de quantification différentes, la moyenne des limites de quantification utilisées est de 0,01 µg.L-1. (Agence Française pour la Biodiversité, s.d.)

Eaux souterraines

Mini-FTE Importer

Sur les 20 530 mesures effectuées en 2015, toutes sont inférieures au seuil de quantification (36%) ou inférieures au seuil de détection (64%). La moyenne des valeurs et la médiane sont de 0,02 µg.L-1. (Eau France, s.d.)

Air

Mini-FTE Importer

Pas d'information

Sols

Mini-FTE Importer

Probablement faible car le diméthoate libéré dans l'environnement n'est pas adsorbé par les particules du sol et est très sujet à la lixiviation. (April Van Scoy, 2015)

Réduction des émissions et substitutions

Réduction des émissions et substitutions
Autres commentaires

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  • La diméthoate représente environ 0,02% de la masse des ventes de substances actives utilisées pour la formulation d'insecticides (INERIS, s.d.).
  • Les ventes de diméthotate en France métropolitaine ont connu une hausse entre 2010 et 2015 (+4%) et une légère baisse en dans les départements d'outre-mer (-2%). (INERIS, s.d.).
  • L'ométhoate métabolite du diméthotate est plus toxique que le diméthotate et la « proportion d'ométhoate dans les résidus totaux peut atteindre 50% après 5 semaines ». (Santé Canada, 2009).
  • En 2015, sur les 726 prélèvements réalisés sur les fruits et les légumes dans le cadre des contrôles de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, l'analyse des résidus a mis en évidence des non-conformités (55 cas). La Limite Maximale en Résidus (LMR) de diméthoate a été dépassée pour 9 prélèvements sur les 55 non conformes. Ces résultats ont motivé les restrictions réglementaires pour l'utilisation du diméthoate en France (produit retiré du marché le 1er février 2016 et restrictions d'importation de produits traités au diméthoate en 2017).

Bibliographie

Documents

PDF
60-51-5 -- Dimethoate -- Mini-FTE
Publié le 15/06/2020
PDF
60-51-5 -- dimethoate -- VGE
Publié le 12/11/2009