Identification

Code EC

Code SANDRE

Numéro CIPAC

Classement transport

Classification CLP

Mentions de danger

Méthodes analytiques

Introduction

Air

Eau

Sol

Autres milieux

Programmes

Généralités

Poids moléculaire

269.77 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrosolubilité 135.54 mg.L-1
à pH 7 et à 5°C
UE (2005) p.23
Hydrosolubilité 247 mg.L-1
à pH 6,6 et à 25°C
UE (2005) p.23
Pression de vapeur 0.00132 Pa
à 25°C
UE (2005) p.23
Pression de vapeur 0.002 Pa
à 25°C
UE (2005) p.23
Pression de vapeur 0.0029 Pa
à 25°C
UE (2005) p.23
Constante de Henry 0.002263 Pa.m3.mol-1 UE (2005) p.23
Constante de Henry 0.0032 Pa.m3.mol-1
à 20°C
UE (2005) p.23
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 2.97 - UE (2005) p.23
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 3.09 - Expérimentation FOOTPRINT
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Bibliographie

Matrices

Milieu eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau matière en suspension 11.187 L.kg-1
calculé à partir du Koc de 111,87 L/kg (TGD)
UE (2005) p.23
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Milieu sédiment eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage eau sédiment 5.594 L.kg-1
calculé à partir du Koc de 111,87 L/kg (TGD)
UE (2005) p.23
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Milieu terrestre

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 111.87 L.kg-1
moyenne de 8 valeurs expérimentales sur 8 sols (valeurs comprises entre 103,9 et 192 L/kg)
UE (2005) p.23
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 124 L.kg-1 Expérimentation FOOTPRINT
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 190 L.kg-1
entre 100 et 190 L/kg
UE (2005) p.23
Coefficient de partage eau/sol 2.237 L.kg-1
calculé à partir du Koc de 111,87 L/kg (TGD)
UE (2005) p.23
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Persistance

Biodégradabilité

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Biodégradabilité non facilement biodégradable -
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Dégradabilité abiotique

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrolyse 365 jour
valeur minimale à pH 5, 7 and 9 à 25°C
UE (2005) p.23
Photolyse 0.0875 jour INERIS (2007) p.26
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Milieu eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Temps de demie vie eau douce 22.24 jour
valeur minimale
UE (2005) p.23
Temps de demie vie eau douce 23.7 jour
valeur maximale
UE (2005) p.23
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Bioaccumulation

Organismes aquatiques

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 13.20079236 - Expérimentation US EPA (2011)
Bioaccumulation BCF 50 -
poisson
UE (2005) p.23
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Bibliographie

Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
VG 0,02 mg.L-1 OMS (2003)
upper-bound excess lifetime cancer risk of 10-5
Final Eau
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Valeurs de référence

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS

Valeurs de l'ANSES et/ou de l'INERIS
Nom Valeur Organisme choix Année du choix URL choix Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
ADI 2,5 µg.kg-1.j-1 Anses 2016 EFSA (1999) Final Eau
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Autres valeurs des organismes reconnus

Autres valeurs des organismes reconnus
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
RfD 0,01 mg.kg-1.j-1 US EPA (1993) Hemosiderosis, hemolytic anemia Final Eau
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Dangers

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 0.0019 mg.L-1 Algue UE (2005) p.23
CL/CE50 7.2 mg.L-1 Invertebré UE (2005) p.23
CL/CE50 1.5 mg.L-1 Poisson UE (2005) p.23
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Valeurs écotoxicologiques

Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC chronique 0.00025 mg.L-1 Eau marine
Norme de qualité marine. Les plantes et les algues semblent être les organismes les plus sensibles. La valeur aigue la plus faible correspond à une algue d'eau douce, pas de différences notables pour les organismes marins. D'où, NQ marine=NQ eau douce. - extrapolation
Oui UE (2005) p.23
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.00025 mg.L-1 Eau douce 3
Norme de qualité (NQ) pour l'eau douce (directive cadre eau). Elle a été dérivée à partir d'essais conduits en mésocosmes. La norme de qualité environnementale globale = 0.3 µg/L pour la protection des communautés pélagiques d'eau douce et d'eau de mer. - extrapolation
Oui UE (2005) p.23
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Valeurs réglementaires

Valeurs réglementaires
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
MAC 0.7 µg.L-1 Eau douce Non UE (2013)
MAC 0.7 µg.L-1 Eau marine Non UE (2013)
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Bibliographie

Tableaux de synthèse

Généralités

Généralités
CAS 15972-60-8
SANDRE 1101
Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) oui
Substance soumise à autorisation dans Reach non
Substance soumise à restriction dans Reach non
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) non
Réglementations

FTE 2005 Importer

  • Classification toxicologique

Xn N R22 R40 R43 R50/53 (Décision de la CEE le 29/04/04 selon le site internet Agritox).

  • Conseils de prudence

S2 – S36/37 – S46 S60 S61 (Décision de la CEE le 29/04/04 selon le site internet Agritox).

  • Classification CMR

Substance cancérogène, troisième catégorie.

C3 : Effets cancérogènes possibles: substances préoccupantes mais sans données suffisantes.

Sur le plan de la réglementation des produits phytopharmaceutiques :

  • pour l'Union européenne : cette substance active n'a actuellement été inscrite ni sur la liste positive, ni sur la liste des prochaines interdictions de la directive 91/414/CE du 15 juillet 1991 (ACTA, 2006) ;
  • pour la France : cette substance active est autorisée dans la composition de préparations bénéficiant d'une autorisation de mise sur le marché ;
  • pour la France : les teneurs maximales pour les résidus de l'alachlore sur et dans les denrées alimentaires sont fixées par les arrêtés de la République Française du 05 août 1992 relatif aux teneurs maximales en résidus de pesticides admissibles sur ou dans certains produits d'origine végétale et du 10 février 1989 relatif aux teneurs maximales en résidus de pesticides admissibles dans et sur les céréales destinées à la consommation humaine (respectivement 0,02 mg.kg 1 et 0,05 mg.kg 1 pour les fèves de soja et le maïs) ;
  • pour la France, une valeur limite de 0,1 Lg.L 1 d'alachlore dans l'eau destinée à la consommation a été fixée par le décret 2001 1220 du 20 décembre 20014 .

L'OMS fixe à 20 Mg.L 1 la valeur sanitaire maximale pour l'alachlore dans l'eau destinée à la consommation humaine (Ministère de la Santé et des Solidarités, 2005).

[4] La norme fixe à 0,1 µg par litre la concentration pour chaque type de pesticide et 0,5 µg par litre la concentration totale en pesticides, dans les eaux destinées à la consommation humaine.

Classification CLP Voir la classification CLP

Production et utilisation

Production et ventes

Données économiques

FTE 2005 Importer

Les données présentées ci dessous concernent la France et sont issues d'ACTA (2007). D'autres préparations contenant de l'alachlore peuvent exister et être autorisées en France, la liste de référence, fréquemment remise à jour, est disponible sur le site internet e phy du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche.

  • Alachlore seul

    Le tableau 2.1 ci après présente le nom des spécialités commerciales et leurs firmes d'origine.

Tableau 2.1. Noms d'usage des spécialités et firmes de commercialisation de l'alachlore ; (d'après ACTA, 2007).

Selon l'ACTA (2004), l'alachlore est applicable en pré levée dans les 5 jours qui suivent le semis, en pré semis (incorporé), en post semis et en post levée précoce. De même, les doses sont modulables selon le type de sol.

L'usage de l'alachlore en tant qu'herbicide (dicotylédones et graminées) est autorisé pour les cultures présentées ci après :

  • maïs ;
  • soja.

Cette substance est applicable pendant le repos végétatif à la sortie de l'hiver, lorsque les mauvaises herbes sont encore au stade plantule en un seul passage.

  • Alachlore en mélange

Selon ACTA (2007) l'alachlore est également commercialisé en France en mélange avec de la pendiméthaline. Le tableau 2.2 ci après présente les noms des spécialités commerciales et leurs firmes d'origine.

Tableau 2.2. Noms d'usage des spécialités et firmes de commercialisation du mélange alachlore et pendiméthaline (d'après ACTA, 2007).

L'usage de ce mélange est préconisé en tant qu'herbicide pour la culture de maïs.

Aucun site de production français d'alachlore n'a été identifié. Jusqu'en 2005, un site de formulation utilisant de l'alachlore : l'usine BASF Agri production à Gravelines. L'usage de cette substance a été abandonné depuis (BASF communication personnelle).

Un seul fournisseur de cette substance (basé en Allemagne) est cité dans la base de données « Chemicals and Compagnies » (RSC, 1998). Selon The Chemical Directory (CIA, 2000) il existe deux producteurs européens et un fournisseur additionnel.

Néanmoins, selon l'Union Européenne (non publié) cité par Tissier et al. (2005), les quantités produites au sein de l'union seraient supérieures à 1 000 tonnes par an.

Selon The E pesticide Manual (2004), la substance active « alachlore » utilisée pour les préparations commerciales est pure à plus de 93%. Néanmoins, ses impuretés ne sont pas identifiées.

La place de l'alachlore dans l'économie française est liée à l'usage de cette substance en tant que produit phytosanitaire. Ainsi, en croisant les quantités utilisées (d'après le site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne) avec le prix moyen de vente, il est possible de calculer à la fois :

  • le prix unitaire de vente de la substance active en euro : soit ~ 10 €.kg 1 ;
  • le coût de l'usage de l'alachlore à l'échelle nationale : soit ~ 7 000 k€.an 1 .

Sachant qu'en 2004 les facturations françaises d'herbicides atteignaient 930 M€ (site internet du SESSI), la place de l'alachlore dans l'économie française représente moins de 1% des facturations totales d'herbicides en 2004.

Il convient de préciser qu'en France, cette substance a connu une forte croissance suite à l'interdiction de l'atrazine (site internet Eau & Rivières de Bretagne 2) pour laquelle la date limite de distribution était fixée au 30 septembre 2002 et la date limite d'utilisation fixée au 30 septembre 2003 (Miquel, 2003).

Selon l'ACTA (2004), en France métropolitaine, deux cultures sont représentatives quant à l'usage de l'alachlore (appliqué à une teneur proche de 2 500 g.ha 1) : le maïs et le soja. Sur ces cultures, une évaluation du coût économique du remplacement de l'alachlore par d'autres pesticides à même spectre d'action peut être menée (Tableau 5.1 ; ci après). Les substances de remplacement ainsi que les doses d'application recommandées sont issues d'une fiche pratique « Maïs : désherbage chimique » publié sur le site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne ainsi que de l'ACTA (2004).

Néanmoins, il faut rappeler que le remplacement d'une substance phytosanitaire par une autre n'est pas sans impact sur l'environnement. Pour cela, le tableau 5.1 synthétise également les informations disponibles sur l'impact potentiel de ces substitutions. Ces évaluations sont effectuées pour trois milieux de l'environnement :

  • l'air, grâce à une estimation de l'impact des substances sur la santé suite à une exposition par voie atmosphérique : méthode Sph'air (Gouzy et al., 2005) ;
  • l'eau de surface, grâce à une estimation du transfert potentiel vers les eaux de surface : méthode SIRIS (Groupe de travail « Listes prioritaires » du Comité de Liaison, 1995 : listes remises à jour en 2006) ;
  • l'eau souterraine, grâce à cette même méthode déclinée au cas des eaux souterraines : méthode SIRIS (Groupe de travail « Listes prioritaires » du Comité de Liaison, 1995 : listes remises à jour en 2006).

Les méthodes de hiérarchisation indiquées ci dessus attribuent un rang à chaque substance. Ce rang reflète le potentiel de transfert vers les eaux (méthode SIRIS) et l'impact potentiel sur la santé à travers l'exposition atmosphérique aux pesticides (méthode Sph'air). L'intérêt d'effectuer les substitutions est illustré dans le tableau 5.1 sous la forme d'une comparaison entre le rang Siris ou Sph'air de la molécule à substituer et les rangs des molécules de substitution.

Le tableau 5.1 présente également les possibilités économiques de substitution de l'alachlore par d'autres substances actives. Il faut préciser que cette évaluation est purement indicative et dépend en grande partie des informations disponibles sur le prix des substances. Au vu de ces renseignements préliminaires plusieurs substances de substitutions apparaissent comme préférables à l'alachlore en terme de contamination de l'environnement. Néanmoins, il semble que la substitution de cette molécule s'accompagne d'un surcoût.

Tab. 5.1. Evaluation du coût économique du remplacement de l'alachlore par d'autres substances (en gras les substances de substitution recommandées par le site internet de la Chambre d'Agriculture de la Mayenne).

n.d. donnée non disponible ;

[*] d'après ACTA (2004) ;

[**] d'après le site internet de la Chambre d'Agriculture de la Mayenne ;

[***] le coût de remplacement ne prend en compte que le prix d'achat des substances.

☺ pour un milieu donné ces substances peuvent être recommandées pour remplacer l'alachlore (substances hiérarchisées de substitution situées à plus de 10 rangs vers les substances moins préoccupantes) ;

pour un milieu donné ces substances de remplacement sont équivalentes à l'alachlore (substances de substitution hiérarchisées à moins de 10 rangs indifféremment vers les substances plus ou moins préoccupantes);

pour un milieu donné ces substances ne sauraient être recommandées pour remplacer l'alachlore (substances de substitution hiérarchisées à plus de 10 rangs vers les substances les plus préoccupantes).

d'après une estimation d'impact sur la santé humaine par voie atmosphérique (Gouzy et al., 2005) ;

  • d'après le classement « SIRIS » en vue de la surveillance de la qualité des eaux (GT Listes prioritaires, 1995 ; listes mises à jour en 2006).
  • ad'après le site internet du Centre Français du Riz (2006) ;
  • bd'après Benbrook (2001) ;
  • cd'après Chambre d'Agriculture de la Mayenne, 2006 ;
  • d d'après Office phytosanitaire de Neuchâtel (2004).

Utilisations

Usage de la substance

FTE 2005 Importer

En France et à l'international, les seuls usages rapportés pour l'alachlore sont liés à son action herbicide pour un usage agricole (site internet Scorcard).

Usage quantitatif de la substance

FTE 2005 Importer

Aucun chiffre de consommation à l'échelle européenne et/ou nationale n'a été obtenu. Néanmoins, selon nos informations, la consommation française peut être estimée à 700 tonnes par an.

A l'échelle régionale, parmi les 10 molécules agricoles les plus utilisées en Bretagne, l'alachlore est classé 5ième avec un tonnage correspondant à 71,15 tonnes pour l'année 2001 2002 (site internet Eau & Rivières de Bretagne 1).

La tendance pour les trois prochaines années (2007 2009) devrait consister en une importante diminution des quantités d'alachlore vendues en France. En effet, cette substance est visée par le plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides5 qui a pour objectif de réduire de 50% les ventes globales des substances les plus dangereuses.

Rejets dans l’environnement

Rejets dans l'environnement

FTE 2005 Importer

Pour cette substance aucune source naturelle n'a été identifiée.

Les éventuelles contaminations sont donc limitées aux zones d'utilisation d'alachlore et, dans une moindre mesure, aux sites de stockage, de production et/ou de formulation de produits phytosanitaires (site internet de l'EPA).

Le registre IREP (Registre Français des Emissions Polluantes) n'est d'ailleurs pas renseigné pour l'alachlore.

Fabrication de la substance

Aucun rejet dans l'environnement n'a été rapporté lors de la fabrication de l'alachlore (rappelons qu'aucun site actuel de production n'a été identifié en France). Néanmoins, il pourrait s'avérer nécessaire de surveiller les sites de stockage de cette substance.

Autres secteurs industriels

Selon Barré et al. (2006), l'alachlore a été quantifié dans moins de 10% des rejets industriels de 1057 établissements pris en compte. Ces rejets correspondent à des flux cumulés de 1 à 10 g.j 1. Les secteurs industriels concernés sont les suivants :

  • métallurgie (1 quantification sur 131 recherches pour ce secteur) ;
  • chimie et parachimie (3 quantifications sur 99 recherches pour ce secteur) ;
  • industrie pharmaceutique et phytosanitaire (4 quantifications sur 30 recherches pour ce secteur) ;
  • industrie pétrolière (1 quantification sur 11 recherches pour ce secteur) ;
  • papeterie (1 quantification sur 47 recherches pour ce secteur) ;
  • industrie agroalimentaire (1 quantification sur 81 recherches pour ce secteur).

Pour l'ensemble de ces secteurs l'alachlore est donc rarement quantifié. De plus, notre étude n'a identifié aucun usage industriel de cette substance autre que celui lié à son action herbicide. On ne peut pas attribuer ces détections à un usage de type industriel. Il convient donc de s'interroger sur l'usage de cette substance en tant qu'herbicide pour l'entretien des sites et locaux ou sur des pollutions exogènes (pollution de la nappe ou du cours d'eau où s'alimentent les industries). Cette dernière hypothèse est d'ailleurs vraisemblable du fait de la stabilité de cette substance dans les eaux souterraines (cf. § 3.4).

On attribue la majorité des rejets diffus d'alachlore à son usage en tant qu'herbicide. Néanmoins, dans une optique de protection du milieu aquatique il convient de souligner la grande vulnérabilité aux herbicides de certaines zones traitées :

  • les berges des cours d'eau, lacs, … ;
  • les fossés en liaison directe avec les cours d'eau, lacs, …

Sur ces zones plus qu'ailleurs, la vigilance lors de traitements phytosanitaires s'impose.

Pollutions historiques et accidentelles

FTE 2005 Importer

Rubrique sans objet.

[5] Liste des substances publiée au Journal Officiel de la République Française daté du 10 décembre 2006.

Aucune pollution historique n'a été identifiée pour l'alachlore. Le tableau 3.1. présente les propriétés de cette substance vis à vis de différents phénomènes de dissipation. Ainsi, bien que la rémanence de l'alachlore est faible dans les sols (< 1 mois), sa stabilité dans les eaux peut entraîner un effet « retard ».

Tableau 3.1. Quantification des principaux phénomènes de dissipation de l'alachlore dans l'environnement (d'après Tissier et al., 2005 et The e-Pesticide Manual, 2004).

Présence environnementale

Synthèse

FTE 2005 Importer

La figure 3.1 illustre la répartition théorique de l'alachlore d'après ses caractéristiques physicochimiques dans les différents compartiments de l'environnement d'après Tissier et al. (2005). Cette répartition a été calculée par le modèle de Mackay niveau I.

Figure 3.1. Répartition de l'alachlore sans les différents compartiments (d'après Tissier et al., 2005).

  • Alachlore dans les sols

    Selon Tissier et al. (2005), l'alachlore persiste dans les sols de 42 à 70 jours, selon les conditions. Cette substance est peu mobile et cette mobilité décroît avec la richesse du sol en carbone organique et en argiles (Tissier et al., 2005).

    Selon le e Pesticide Manual (2004), une fois incorporé au sol, l'alachlore est principalement métabolisé par biodégradation.

  • Alachlore dans le compartiment aérien

    L'alachlore est très peu volatil (Tissier et al., 2005). Il est ainsi peu probable que cette substance se disperse dans l'air, se volatilise après le traitement des sols ou depuis les eaux de surface. Néanmoins, elle peut être détectée dans le compartiment aérien en phase gazeuse de fin avril à mi juin, ce qui correspond à sa période d'utilisation (Delaunay et al., 2006).

    Selon Delaunay et al. (2006), les teneurs observées sont généralement comprises entre 0,1 et 0,5 ng.m 3 mais atteignent ponctuellement 1,15 ng.m 3 (teneur mesurée début mai 2003 sur le site de Caudry). Le tableau 3.2 illustre la variabilité de ces concentrations.

Tableau 3.2. Comparaison de valeurs d'alachlore recherchées dans différentes régions ; d'après Delaunay et al., 2006 (Sources Atmo Nord – Pas de Calais, Lig'Air, Air Breizh, Atmo Poitou-Charentes).

  • Alachlore dans les eaux

Selon Tissier et al. (2005), dans l'eau, la volatilisation n'intervient pas. De plus, cette substance est très peu adsorbée par les matières en suspension et le sédiment. L'alachlore se retrouvera donc principalement en solution.

Bien que les données de dégradation soient peu nombreuses et contrastées (Tissier et al., 2005), il semble que l'alachlore est peu biodégradable (demi vie de dégradation estimée à 23 jours en eau de rivière).

Peu de données sont disponibles quant aux teneurs en alachlore des eaux de pluie, de surface et souterraines. Néanmoins, à seule fin d'information, le tableau 3.3 présente les données disponibles et leurs caractéristiques.

Tableau 3.3. Teneur des eaux en alachlore.

Ainsi, selon le GRAP Poitou Charentes (2004), parmi les eaux continentales l'alachlore est quasi exclusivement retrouvé dans les eaux superficielles au printemps.

L'IFEN (2002) dans le cadre de ses bilans nationaux de contamination des eaux par les pesticides (données des années 2000) présente un état des lieux pour les substances prioritaires (dont l'alachlore). Pour cette substance, le tableau 3.4 reprend les principales informations.

Tableau 3.4. Statistiques de recherche et de quantification des eaux de surface et souterraines pour l'alachlore (d'après IFEN, 2002).

Ces données soulignent le fait que l'alachlore, bien que rare, est un contaminant des eaux de surface et des eaux souterraines. De plus, les forts taux de recherche démontrent bien le caractère préoccupant de cette contamination.

Plus en détails, ces informations ont été reprises sous forme cartographique (Figures 3.2). Ces documents repris du rapport IFFEN (2002).

Figure 3.2. Représentations cartographiques des données de recherche et de quantification des eaux de surface et souterraines pour l'alachlore (d'après IFEN, 2002).

Perspectives de réduction

Réduction des rejets

Réduction des émissions

FTE 2005 Importer

Les multiples sources agricoles de rejets d'alachlore à l'échelle nationale limitent les possibilités de réduction des rejets par traitement spécifique des effluents contaminés. Ainsi, l'essentiel des possibilités de réduction des rejets passe par :

  • la réduction du recours à cette substance,
  • de meilleures conditions pour l'utilisation pour ce produit,
  • l'usage de molécule(s) de substitution.

Selon les dirigeants de l'usine BASF de Gravelines (site industriel qui réalisait jusqu'en 2005) la formulation de produits commerciaux contenant de l'alachlore), les effluents d'eaux de formulation (eaux de lavage) du site étaient incinérés.

Bien que d'usage uniquement agricole, une partie des rejets d'alachlore peut potentiellement être récupérée par le réseau d'eaux pluviales qui peut être partiellement traité. Pour une efficacité maximale, ce traitement peut consister en un passage sur des filtres à charbon actif.

A ce propos, les firmes productrices de charbon actif indiquent que l'alachlore présente une très grande probabilité d'être efficacement adsorbé sur le charbon actif. De même, le site internet de l'EPA identifie cette technique comme la meilleure technique disponible de traitement des effluents.

Cependant, du fait de son coût cette technique ne semble pas adaptée aux stations de traitement des eaux de petites tailles.

Alternatives aux usages

Produits de substitution

FTE 2005 Importer

Il semble difficile de trouver un produit de substitution idéal pour remplacer l'alachlore. En effet, cette substance est actuellement employée comme produit de substitution de l'atrazine (site internet Eau & Rivières de Bretagne 2). Néanmoins, en substitution de l'alachlore, la Confédération Paysanne (2004) préconise l'usage d'herbicides « exemptés de classement » comme la mésotrione ou le nicosulfuron.

Il conviendrait d'encourager non pas la substitution de substances mais l'introduction de nouveaux process (cf. § 4.3) en privilégiant ceux ayant un impact plus faible sur les environnements (désherbage mécanique, désherbage thermique, faux semis, lutte biologique…). Bien que non applicables de façon uniforme à tous les environnements et à tous les cas de figures, ces techniques alternatives ont été étudiées et évaluées (site internet des Chambres d'Agriculture Rhône Alpes ; Corpen, 1999).

De même, l'utilisation d'alachlore dans de bonnes conditions peut permettre de diminuer les doses employées. Cela concerne plus particulièrement les conditions d'hygrométrie, de vent et de température (Confédération Paysanne, 2004).

Néanmoins, pratique agricole par pratique, des traitements équivalents peuvent être proposés : les correspondances sont listées, par exemple, dans l'index phytosanitaire (publication ACTA remise à jour annuellement).

Process de substitution

FTE 2005 Importer

Les paragraphes ci dessous reprennent les principales stratégies et techniques de désherbage alternatives déjà appliquées en France en zone agricole : désherbage mécanique, désherbage mixte (mécanique et chimique) et désherbage thermique. Pour préserver ou restaurer la qualité des eaux dans les milieux agricoles, Speich (2006) recommande d'appliquer ces techniques (de préférence à tout autre traitement phytosanitaire) aux zones inclinées fortement susceptibles d'entraîner, non pas l'infiltration dans les sols, mais le ruissellement à leur surface des substances actives.

Le site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne et Phyt'Eauvergne (2004) présente des exemples de désherbage alternatif du maïs avec le cahier des charges suivant :

  • un désherbage efficace ;
  • une diminution ou une suppression des produits phytosanitaires employés ;
  • le maintien ou l'amélioration des conditions agronomiques favorables (décroûtage et aération du sol).

Selon le site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne, la mise en place de mesures adéquates avant l'implantation du maïs facilite grandement la réussite du désherbage :

  • mise en place d'une rotation culturale favorable (par exemple, la pression exercée par les adventices après la culture d'une prairie temporaire est nettement plus faible que celle observée après une rotation maïs blé) ;
  • mise en place d'un faux semis (une préparation du sol identique à celle réalisée avant un semis provoque la germination d'une parties des graines des adventices. Il faut alors d'intervenir avec une herse étrillée pour détruire cette germination avant d'effectuer le semis réel) ;
  • mise en place d'une variété de maïs adaptée (la vigueur au démarrage et la précocité peuvent être des atouts, en effet, la levée des adventices n'est plus à craindre après le stade « 8 feuilles » du maïs).

Selon Phyt'Eauvergne (2004), le désherbage mécanique est une opération qui consiste à détruire les adventices et améliorer la structure du sol des plantes cultivées en ligne. Ce processus permet l'échange hygrométrique et favorise la croissance de la culture mais présente l'inconvénient d'être inefficace sur les adventices situées sur le rang.

Les différents outils utilisables pour effectuer cette opération (herse étrillée, houe rotative et bineuse) sont présentés sur le site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne. Ce site présente également les préconisations d'usage pour chacun de ces matériels.

En combinant le désherbage mécanique avec un système de désherbage chimique ou thermique sur le rang, la culture est désherbée en totalité et le nécessaire apport de produits phytosanitaires est réduit de 50 à 70% (Phyt'Eauvergne, 2004 ; site internet de la Chambre d'agriculture de la Mayenne).

L'apport de produit phytosanitaire peut même être supprimé dans le cas du désherbage thermique (Phyt'Eauvergne, 2004). En effet, l'association d'un système de brûleurs à gaz6 (plasmolyse) au dispositif mécanique a pour but de créer un choc thermique sur la partie aérienne des adventices afin d'obtenir une coagulation de leurs protéines. Néanmoins, cette

[6] Néanmoins, l'utilisation de combustibles fossiles pose un problème en termes de production de CO2.

alternative n'est applicable que sur les cultures supportant le choc thermique tel que le maïs, le soja, … (Phyt'Eauvergne, 2004).

Les organismes génétiquement modifiés (O.G.M.) peuvent constituer, dans certains cas, une solution alternative à l'usage de pesticides. Par exemple, selon Soudon (1998), les variétés de maïs résistantes au glyphosate permettent de réduire très sensiblement l'utilisation de molécules conventionnelles persistantes dans le milieu comme l'alachlore.

Néanmoins, selon le site internet interministériel sur les OGM, « parmi les risques que sont susceptibles de présenter les OGM, figurent notamment des risques pour la santé humaine par toxicité ou allergénicité et des risques pour l'environnement comme la déstabilisation de certains écosystèmes ». Il semble donc difficile de préconiser cette solution sans en avoir au auparavant vérifié l'innocuité sanitaire et environnementale.

Conclusion

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A l'horizon 2015, le retour au bon état écologique des eaux vis à vis de l'alachlore (objectif fixé par la Directive Cadre Eau) semble techniquement possible pour les eaux de surface. Pour les eaux souterraines, du fait de la stabilité de cette substance, un délai plus long sera peut-être nécessaire. Néanmoins, pour s'approcher au plus près de l'objectif de la Directive, d'importantes mesures de réduction d'utilisation doivent entrer en action au plus tôt.

Dans ce cadre, le plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides peut s'avérer un bon moteur pour initier la mise en place de ces mesures de réduction. En effet, d'ici 2009, il est annoncé une diminution par deux des quantités d'alachlore vendues en France.

Pour ce faire, la méthodologie la plus crédible réside, non pas dans le traitements des rejets, mais plutôt dans la suppression ou la diminution drastique de l'utilisation de cette substance (donc la suppression des rejets). Cette évolution doit s'accompagner d'un effort quant à la mise en place des techniques alternatives de désherbage afin d'éviter la contamination de l'environnement par une autre substance phytosanitaire par effet balancier.

Cette conclusion s'est construite à partir des faits suivants :

  • le nombre réduit d'usages agricoles de cette substance ;
  • le caractère uniquement agricole de cette substance ;
  • l'existence de traitements phytosanitaires alternatifs ;
  • l'existence de traitement non chimiques alternatifs.

Néanmoins, précisons que pour une amélioration globale de la qualité environnementale en France, il conviendrait, dans la mesure du possible, de privilégier les solutions de lutte préventive non chimiques et des techniques de désherbage mécanique (ou thermique pour certains usages particuliers). En effet, au delà de la question de l'alachlore, la substitution

d'une substance par d'autres produits phytosanitaires continue d'engendrer des problèmes environnementaux même si ceux ci sont minimisés.

Bibliographie

Documents

PDF
15972-60-8 -- ALACHLORE -- FTE
Publié le 05/03/2007